monindicedereparabilite.fr : le site qui va répertorier tous les indices de réparabilité

monindicedereparabilite.fr : le site qui va répertorier tous les indices de réparabilité

le 26 octobre 2022
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Regrouper tous les indices de réparabilité de tous les appareils électriques et électroniques qui y sont soumis : c'est l'objectif du nouveau site que lance le Gifam. Le but : rendre cette information plus visible et plus facile à trouver. Développé par Agoragroup, monindicedereparabilite.fr a vocation à être "exhaustif, évolutif et impartial". Il est destiné aux consommateurs tout autant qu'aux distributeurs.

monindicedereparabilite.fr : le site qui va répertorier tous les indices de réparabilité

Depuis le 1er janvier 2021, un certain nombre de catégories d’appareils électriques et électroniques sont soumis à l’indice de réparabilité. Cet indice est affiché sur les sites des fabricants, sur ceux des distributeurs ainsi qu’en magasin. A partir du 4 novembre 2022, de nouvelles catégories d’appareils sont concernées. Pour clarifier l’information, le Gifam a décidé de créer un site de référence sur lequel tous les indices de tous les appareils seront répertoriés. La création du site monindicedereparabilite.fr complète les engagements du Gifam sur les questions liées à l’économie circulaire (recensement de la durée de disponibilité des pièces détachées des appareils électroménagers depuis 2018, publication d’un Baromètre sur la durée de vie des produits…). Rappelons que le Gifam a activement participé aux groupes de travail pour mettre au point cet indice de réparabilité et participe encore aujourd’hui aux travaux de construction du futur indice de durabilité. Le groupement était donc l'acteur tout désigné pour lancer ce type d’initiative.

Un développement en partenariat avec Agoragroup

Le Gifam et ses fabricants ont longuement mûri cette idée de plateforme de référence. Encore fallait-il la créer. Pour cela, le groupement a tout naturellement fait appel à Agoragroup. En effet, cette société informatique experte du SAV travaille déjà avec de nombreux acteurs de la filière dans l’Hexagone (réparateurs, mais également fabricants, distributeurs…), ce qui facilite la confiance et les relations. De plus, bien qu’Agoragroup soit une entreprise indépendante, elle conserve des liens forts avec le Gifam. « Agora a été fondé par les adhérents du Gifam avec pour mission de faciliter les échanges d’informations, centraliser l’information et standardiser les process. On est en plein dans ce sujet aujourd’hui. C’est une évolution naturelle de notre activité » explique Emmanuel Benoit, CEO d’Agoragroup. 

Les grandes marques du Gifam ont financé le développement de la plateforme. Quant à Agoragroup qui l’a développée, l’entreprise ne fait pas de profit comme l’indique Camille Beurdeley, Déléguée Générale du Gifam : « c’est presque une mission de service public que nous avons confiée à Agoragroup. Ce sont les marques qui financent le projet et Agoragroup ne va pas dégager de profits. L’objectif collectif est vraiment de rendre l’information disponible, parce que nous estimons que cela a un intérêt pour l’ensemble de la filière ». Outre la création du site, Agoragroup est aussi en charge de sa maintenance et de ses évolutions techniques.

Un enjeu d'exhaustivité et de mise à jour

L’exhaustivité est l’une des premières caractéristiques de ce site. Bien qu’il soit financé par certaines marques du Gifam, il est néanmoins ouvert à tous les appareils soumis à l’indice de réparabilité, y compris ceux qui ne relèvent pas du groupement des marques d’appareils pour la maison.
Pour l’instant, les appareils concernés par l’indice sont les lave-linge à hublot, smartphones, téléviseurs, ordinateurs portables et tondeuses à gazon (filaires, à batterie et robotisées). À partir du 4 novembre prochain, l’indice est étendu à d’autres catégories : lave-linge top, lave-vaisselle, aspirateurs (filaires, fonctionnant sur batterie et robotisés) et nettoyeurs haute pression - elles figureront elles aussi sur monindicedereparabilite.fr.
"Cet indice est utile et nous nous sommes dit qu’il fallait peut-être aller plus loin pour faciliter encore l’accès à l’information pour le consommateur, explique Selon Camille Beurdeley. Aujourd’hui, l’information reste dispersée, sur les sites des distributeurs, sur les sites des fabricants et en magasin. Il n’existe pas de base de données exhaustive regroupant l’ensemble des appareils soumis à l’indice de réparabilité. Il y a aussi un véritable enjeu de mise à jour des données ». En ce qui concerne l’électroménager, il est important de préciser que les appareils de toutes les marques ont vocation à être présentes sur cette plateforme, et pas seulement ceux des marques adhérentes au Gifam.

D’où viennent les données ?

Les données figurant sur le site peuvent provenir de différentes sources. Certaines marques partenaires fournissent elles-mêmes les informations. Cela présente un intérêt certain d’après Camille Beurdeley car « comme il s’agit d’une démarche proactive, on est sûr qu’il s’agit de la bonne donnée ». 

Mais le Gifam est bien conscient que toutes les marques qui commercialisent des appareils soumis à l’indice n’utiliseront pas la plateforme pour communiquer. Les indices de réparabilité des appareils seront donc également récupérés par le site sur ceux des fabricants et distributeurs (il s’agit d’une « information publique »). Elle sera en outre vérifiée en croisant les données.
Toutefois, le Gifam désire communiquer ces informations de manière transparente. La manière dont la donnée a été récupérée sera donc clairement affichée sur le site, visible par le consommateur. « Quand il verra le produit et la note, il saura si cette donnée a été transmise par le fabricant, ce qui sous-entend qu’elle est 100% fiable et actualisée » détaille Camille Beurdeley.

Une présentation simple et claire

Pour faciliter la compréhension des utilisateurs, le site se veut simple et intuitif, tandis que les informations sont présentées de façon claire. Il a été développé pour fonctionner aussi bien sur téléphone mobile que sur ordinateur. Le site comporte quelques explications pédagogiques mais pas de publicité. C’est d’ailleurs pour cette raison que la grille de calcul de l’indice détaillée peut être consultée mais n’est pas affichée dès la page de présentation.
Emmanuel Benoit explique « qu’un effort de visibilité graphique claire et de pédagogie a été fait, avec l’idée de  donner les clés au consommateur pour qu’il prenne sa décision. Par exemple, s’il est plutôt bricoleur et espère pouvoir réparer lui-même, la démontabilité est très importante. Ou par exemple s’il compte plutôt faire appel à un réparateur, la disponibilité des pièces compte ».

Une information plus détaillée répondant à la demande de certains consommateurs

Le site monindicedereparabilite.fr est notamment destiné aux consommateurs, qui peuvent y accéder gratuitement. En recensant les produits soumis à l’indice de manière exhaustive, le Gifam entend leur fournir une information claire et transparente. Même si ça n’est pas l’objectif premier de la plateforme, s’il le souhaite, un consommateur peut très bien rechercher les indices de différents appareils pour les comparer. Avant un achat il peut aussi venir vérifier l’indice, par exemple s’il n’est pas clairement affiché. Car selon la DGCCRF, l’obligation d’affichage n’a pas forcément toujours été respectée...

Le consommateur peut aussi y trouver une information plus détaillée, comme la grille de calcul de l’indice, qui lui permet de savoir quels critères ont permis à l’appareil d’obtenir sa note : est-ce que les pièces détachées sont disponibles longtemps, est-il facile à démonter... C’est d’ailleurs ce que l’association HOP appelait de ses vœux dans son rapport sur l’indice de réparabilité : un site accessible au public qui répertorie non seulement les indices mais aussi les grilles de calcul.

Pour rappel, actuellement, la distribution a l’obligation de tenir à disposition de n’importe quel consommateur ou acteur qui le demande ces paramètres sous 15 jours. Dans le cas du site monindicedereparabilite.fr, si ces éléments sont fournis, ils seront accessibles au consommateur sans attendre et sans réaliser de démarche.

Un accès à l'information facilité pour tous les distributeurs, les grands comme les petits

La plateforme se destine également aux distributeurs, qui peuvent y accéder gratuitement ; il leur suffit de s’enregistrer. Ils peuvent ainsi aller y récupérer l’indice de réparabilité, de même qu’éventuellement la grille de calcul. Cela va faciliter l’accès à ces informations de tous les distributeurs quels qu’ils soient et quelle que soit la taille de leur structure.
Agoragroup a d’ailleurs développé la plateforme aussi comme un espace d’échange entre distributeurs et fournisseurs. Ces derniers vont pouvoir s'inscrire et l'utiliser moyennant quelques milliers d’euros par an. Pour eux, ce nouvel outil présente un bénéfice de simplification indéniable : ils pourront fournir une seule fois toutes leurs informations concernant l’indice et renvoyer leurs différents clients de la distribution vers la plateforme.  Car la crétion de ce site va aussi permettre de faciliter la communication avec la distribution sur le sujet. "La transmission d’information référence par référence entre les fabricants et les distributeurs est un processus extrêmement lourd. Il faut s’assurer que la bonne information arrive au bon endroit au bon moment. Là est donc tout l’intérêt d’une plateforme collective pour simplifier les choses » estime Camille Beurdeley. Au lancement du site, 28 marques partenaires ont transmis leurs informations. Mais le Gifam insiste sur ce point : la plateforme est ouverte à toutes les marques qui le souhaitent.

Pas de comparatifs, les marques traitées de la même manière

L’impartialité est un point sur lequel le Gifam insiste tout particulièrement. Aucune marque n’est mise en avant au détriment d’une autre, ni aucune catégorie d’ailleurs. « Il n’y aura pas de mise en avant arbitraire de marques par rapport à d’autres, qui reposeraient sur des partenariats commerciaux ou des relations qui existeraient entre Agoragroup et une marque. Toutes les marques seront traitées de la même manière » souligne Camille Beurdeley. C’est aussi parce qu’il ne s’agit pas d’une plateforme de vente que l’objectif n’est pas de comparer les appareils entre eux, précise-t-elle.
Dans la présentation du site, on retrouve cette volonté d’impartialité. Les catégories, de même que les marques, sont classées par ordre alphabétique dans des menus déroulants. Ensuite, l’utilisateur n’a qu’à saisir la référence de l’appareil recherché. S’il n’a pas de référence en vue, il peut afficher tous les lave-linge ou tous les smartphones d’une marque, par exemple.

Un site qui sera amené à être enrichi et à évoluer

La plateforme est également pensée et conçue pour évoluer. Naturellement, pour accueillir de nouvelles références d’appareils. Mais aussi parce que si le fabricant fait évoluer son produit, il doit pouvoir calculer un nouvel indice et donc le mettre à jour, par exemple s’il allonge la durée de disponibilité des pièces détachées. « Le fabricant a le droit de modifier son indice une fois par an s’il a modifié son appareil » précise Véronique Denise, présidente du Gifam.

Autre évolution prévue : enrichir le site en intégrant les nouvelles catégories d’appareils qui seront soumises à l’indice de réparabilité. À commencer par les lave-linge top, lave-vaisselle, aspirateurs et nettoyeurs haute pression dès début novembre. D’ailleurs, parmi ces catégories, celles qui concernent le Gifam apparaissent déjà sur le site (lave-linge top et lave-vaisselle) et on y trouve même les indices de certains appareils.
Le site évoluera aussi pour fournir l’indice de durabilité qui remplacera l’indice de réparabilité à compter de 2024 (aux critères de l’indice de réparabilité s’en ajouteront d’autres comme la fiabilité de l’appareil ou sa capacité à évoluer).
Enfin, le Gifam se réserve la possibilité d’enrichir la plateforme en y intégrant bien plus d’informations, dont Véronique Denise cite des exemples. "En 2023, nous (les fabricants) allons devoir indiquer le niveau de matières recyclées, le niveau de matières recyclables, si nos emballages utilisent des huiles minérales, s’ils sont recyclés, si les notices sont recyclables ou recyclées... Et puisque nous serons dans l'obligation de les communiquer, autant le faire aussi en direction des consommateurs ». La Loi AGEC allant bien au-delà de l’indice de réparabilité en matière de transparence, cette plateforme pourra éventuellement servir aux fabricants pour partager de telles informations.

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