En 2025, nous allons scripter l’intégralité de notre méthode commerciale
En croissance l'an dernier sur un marché du meuble de cuisine en baisse, Cuisines Aviva a performé en développant un certain nombre de leviers. Celui du financement notamment, avec un triplement du taux de recours à crédit permettant de favoriser la conversion et la montée en gamme. En 2025, le travail sur la transformation commerciale se poursuit : scripter l’intégralité de notre méthode commerciale, afin de créer une démarche cohérente et déployable sur l’ensemble du réseau, comme nous l'explique Florence Alliou, Directrice Générale Cuisines Aviva. 9 ouvertures de magasins sont inscrites au budget cette année.

Neomag. Comment s’est comporté Cuisines Aviva en 2024 ?
Florence Alliou. Sur un marché du meuble de cuisine en recul de -6,2 %, Cuisines Aviva a terminé l’année avec une croissance de +3,5%. Cette performance a été réalisée avec un réseau quasi stable, qui est passé de 115 à 118 magasins au cours de l’année.
Quels sont les principaux leviers activés par l’enseigne pour être en croissance sur un marché baissier ?
La performance est toujours le résultat d’un ensemble de leviers. Cela dit, le financement a joué un rôle particulièrement important. Nous avons structuré ce pilier en profondeur, en travaillant à la fois l’offre client, les outils mis à disposition de notre réseau et les process de vente. Ce travail a permis de tripler notre taux de recours au crédit. C’est un atout considérable dans un contexte de trafic magasin en baisse, car il favorise la conversion. C’est aussi un levier de montée en gamme : nous estimons qu’il contribue à augmenter le panier moyen de 5 %.
La formation des vendeurs reste-t-elle un élément clé ?
Tout à fait. À mon arrivée en septembre 2023, j’ai souhaité insuffler une nouvelle dynamique, en faisant appel à un formateur issu du secteur automobile. Son expertise, son approche directe et humaine nous ont permis de lancer une formation baptisée "Back to Basics", centrée sur un retour aux fondamentaux de la vente. L’ensemble des vendeurs, responsables de vente et franchisés a été formé en région. Les résultats sur la transformation commerciale ont été spectaculaires.
Comment comptez-vous poursuivre ce travail en 2025 ?
Nous allons franchir une nouvelle étape. Le formateur qui nous accompagne travaille à scripter l’intégralité de notre méthode commerciale, afin de créer une démarche cohérente et déployable sur l’ensemble du réseau. Ce chantier est en lien direct avec notre nouvelle plateforme de marque lancée au printemps : “Cuisines AvivA, pour cuisiner, ou pas”. Elle nous invite à porter un discours plus libre, plus humain — y compris dans l’expérience de vente.
Comment évolue le recrutement des concepteurs-vendeurs dans la période actuelle ?
Le recrutement, l’intégration et la fidélisation de nos vendeurs — qui sont un capital stratégique — font partie des trois grandes priorités de l’entreprise. Nous travaillons sur tous les leviers : marque employeur, parcours d’intégration, formation, culture d’entreprise. J’ai demandé à mes équipes de sortir du cadre pour proposer des approches différenciantes. Notre ambition est claire : créer les conditions pour que nos concepteurs-vendeurs aient envie de rejoindre Aviva, d’y performer… et d’y rester.
Quels sont les autres sujets prioritaires ?
Le premier est l’expérience client, que nous faisons évoluer en intégrant du digital au service de la relation humaine : plus d’interactivité, de personnalisation et de simplicité.
Cette nouvelle approche, alignée avec notre positionnement, sera dévoilée au public en septembre. Elle s’appuie également sur une étude que nous avons menée avec OpinionWay, révélant les usages variés et parfois inattendus que les Français font de leur cuisine. Cela renforce notre conviction : l’expérience client doit être plus personnalisée, plus inclusive, plus réaliste.
Notre deuxième priorité, c’est l’omnicanalité. Ce sujet, exigeant techniquement, mobilise de nombreuses expertises en interne.
Notre objectif est d’offrir une expérience fluide et cohérente sur tous les canaux (magasins, web, téléphone, etc.).
C’est aussi un moyen concret de faire vivre notre promesse de marque : une cuisine bien conçue pour tous, quels que soient les besoins, le budget… ou le rapport à la cuisine.
Avant de rejoindre Cuisines Aviva en 2023, vous aviez une expérience de l’équipement de la maison au travers de réseaux de grande distribution intégrés. Qu’est-ce qui change avec un réseau de franchisés ?
Cuisines Aviva, c’est une PME qui anime un réseau de TPE. Cela donne lieu à une réactivité, une agilité et une énergie collective exceptionnelles. Nous travaillons dans une logique très collaborative, où chacun contribue. Ce sont la somme des bonnes énergies et des bonnes décisions partagées qui expliquent nos bons résultats.
Quel est votre objectif de développement pour 2025 ?
En 2024, le contexte bancaire a rendu le financement de projets d’ouverture plus complexe dans notre secteur. Mais nous avons la chance de disposer en interne d’une expertise dédiée au financement, ce qui nous permet d’envisager sereinement le développement. Nous avons inscrit 9 ouvertures de magasins au budget 2025. Et le succès de l’ouverture en Martinique en 2024 nous encourage à envisager des projets à l’international dans un avenir proche.