La nouvelle étiquette énergie des sèche-linge entraîne son lot de changements

La nouvelle étiquette énergie des sèche-linge entraîne son lot de changements

le 9 juillet 2025
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Depuis le 1er juillet, les sèche-linge bénéficient d’une nouvelle étiquette énergie. Celle-ci arbore une échelle de classes énergétiques qui s’étend désormais de A à G, les classes supérieures à A ayant disparu. Les critères d’attribution se durcissent également ; à tel point que ce nouvel étiquetage européen signe la fin des sèche-linge à résistance. Seuls les modèles les moins énergivores, dotés d’une pompe à chaleur, pourront être mis sur le marché.

La nouvelle étiquette énergie des sèche-linge entraîne son lot de changements

La nouvelle étiquette énergie des sèche-linge est entrée en vigueur le 1er juillet. Elle s’aligne sur la plus récente version de l’étiquette dont profitent déjà les appareils de froid et de lavage depuis mars 2021 (réfrigérateurs, congélateurs, combinés, caves à vin, lave-linge, lave-linge séchants et lave-vaisselle). 

Sans surprise, l’étiquette des sèche-linge ressemble donc beaucoup à celle qu’on peut notamment voir sur les réfrigérateurs ou les lave-linge depuis quelques années. La partie supérieure est réservée à la consommation énergétique. On y trouve également la marque et le modèle, ainsi qu’un QR Code donnant accès à la base de données européenne EPREL (il s’agit du registre européen de l’étiquetage énergétique des produits).

Quant à la partie inférieure, elle est consacrée à des caractéristiques spécifiques à la famille de produit, accompagnées d’une classe pour que le consommateur s'y retrouve plus facilement. Par exemple, le niveau sonore est évalué par une classe de A à D, ce qui permet de savoir en un coup d’œil si le nombre de décibels affiché fait de l’appareil un modèle silencieux ou plutôt bruyant.

La nouvelle étiquette porte sept classes énergétiques.

Des classes énergétiques de A à G

Comme on en a désormais l’habitude, la nouvelle étiquette compte sept classes, allant de A à G. Les classes supérieures à A (A+, A++ et A+++) disparaissent de l’étiquette. Il y a donc eu un rééchelonnement des classes avec de nouvelles exigences et de nouveaux critères d’attribution, comme à chaque révision de l’étiquette. Rappelons en effet que l’idéal est que tous les modèles du marché n’atteignent pas trop vite la meilleure classe, de manière à ce qu'ils puissent être facilement comparés. Dans sa fiche explicative, le Gifam précise en effet que « les classes A et B deviennent très exigeantes et laissent ainsi une marge de progression aux fabricants pour améliorer leurs équipements dans les années à venir ».
Sur le site de Haier, sur la page décryptant la nouvelle étiquette énergie, on peut lire que « un modèle précédemment classé A+++ pourra désormais être reclassé en C ou B, tandis qu’un modèle A++ pourra descendre en E ou D ». Effectivement, en parcourant les principaux sites de vente en ligne, nous avons trouvé plusieurs sèche-linge qui portaient auparavant une classe A+++ et arborent actuellement une classe C. Comme lors de l’introduction de la nouvelle étiquette énergie sur les appareils de froid et de lavage en 2021, les vendeurs auront un important travail de pédagogie à réaliser auprès des consommateurs, qui ont pris l’habitude de voir des équipements porter les meilleures classes. Il faudra leur expliquer pourquoi désormais, un modèle en classe C fait partie des plus économes en énergie. Comme l’indique l’association Applia, qui représente les fabricants à l’échelle européenne, « c’est l’étiquette qui change, pas la consommation des appareils ».
Sous la classe énergétique figure la consommation d’énergie en kWh pour 100 cycles (pour rappel, sur l’ancienne étiquette, on avait une indication pour l’année, sachant que selon les habitudes et la composition d’un foyer, le nombre de cycles sur un an peut copieusemeent varier). Cette consommation, de même que la classe énergétique, sont calculées sur la base du programme éco.

Nouvelle étiquette du sèche-linge légendée, extraite de la fiche pratique d'information du Gifam.

Disparition des sèche-linge à résistance

Si l’étiquette énergie a pour objectif de faciliter le choix des consommateurs en leur permettant de comparer des produits selon des critères équivalents et des mesures normalisées, elle poursuit un autre but : inciter les fabricants à produire des équipements plus performants. C’est notamment le rôle du règlement éco-conception qui accompagne l’étiquette.
Depuis son entrée en vigueur début juillet, en vertu de ce règlement, les sèche-linge de classes F et G ne peuvent plus être mis sur le marché.Cela signifie que ces appareils classés parmi les plus énergivores ne peuvent plus être cédés par les fabricants aux distributeurs. En revanche, si ces derniers ont encore de tels modèles en stock, ils peuvent les écouler sans limite de temps.
L’interdiction des classes F et G a une incidence importante dans la mesure où elle va entraîner la disparition des sèche-linge utilisant des résistances, seuls les modèles embarquant une pompe à chaleur pouvant répondre aux exigences de la nouvelle réglementation. Odile Thoré, Responsable Technique et Énergie au Gifam nous l’a confirmé : « le règlement éco-conception qui fixe les exigences minimales à atteindre notamment en matière d’économie d’énergie, n’interdit aucune technologie. En revanche, certaines technologies peuvent ne pas proposer de modèles permettant d’atteindre ces exigences et sont donc de facto, sorties du marché. C’est le cas des sèche-linge sans pompe à chaleur, à date ».
Elle précise également que « concernant l'exigence en matière d’efficacité énergétique, l’IEE (NDR : indice d’efficacité énergétique) des sèche-linge domestiques à tambour ne doit pas être supérieur à 85 ». Cet indice ne figure pas directement sur l’étiquette mais il est calculé par les fabricants.

 

Des classes pour le niveau sonore et la condensation

La partie inférieure de l’étiquette concerne les caractéristiques principales du sèche-linge.
Sur la ligne supérieure, à gauche apparaît la classe d’efficacité de condensation, de A à D, puis le taux de condensation en pourcentage. Il s’agit du ratio entre l’eau éliminée du tambour et l’eau condensée récupérée dans le bac du sèche-linge. Il permet aux consommateurs d’apprécier « la performance de récupération de l’eau de l’appareil » (Gifam). Plus le pourcentage est élevé, moins l’appareil dégage d’humidité dans la pièce. Ce critère concerne seulement les modèles à condensation, pas les sèche-linge à évacuation. Sur la droite, le niveau sonore est indiqué en décibels, accompagné de la classe de perception sonore, de A à D.
Sur la ligne inférieure, sont indiquées la capacité maximale de linge que le tambour peut accueillir en kg (à gauche) et la durée du programme éco en heures et minutes (à droite).

 

Quels sèche-linge doivent porter l’étiquette ?

Rappelons que l’étiquette énergie est obligatoire. Le fabricant doit s’assurer de la fournir au distributeur qui lui, doit s’assurer qu’elle soit affichée de manière claire et visible, à proximité du produit en magasin ainsi qu'en ligne s'il vend sur Internet.
Pour les appareils qui ont été fournis au distributeur avant l’entrée en vigueur le 1er juillet, celui-ci a droit à un délai de 14 jours pour remplacer l’ancienne étiquette par la nouvelle, à la fois en magasin et sur ses supports de communication. Le fabricant doit en effet avoir anticipé et avoir livré les deux étiquettes avec l’appareil – ancienne et nouvelle génération (ou au minimum avoir été en mesure de la fournir au distributeur sur demande).
Pour les sèche-linge livrés au distributeur depuis le 1er juillet : seule la nouvelle étiquette énergie accompagne l’appareil. Elle doit être affichée en magasin, sur les sites de vente en ligne et sur les supports de communication.
Enfin, si le distributeur a encore en stock d’anciens produits qui ne sont pas soumis à la nouvelle étiquette énergie, il peut encore les vendre jusqu'à fin mars 2026. Dans ce cas, c’est l’ancienne étiquette qui demeure affichée.

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