Services : pourquoi CSAV et Electrolux soutiennent l'apprentissage en alternance de jeunes techniciens Bac Pro

Services : pourquoi CSAV et Electrolux soutiennent l'apprentissage en alternance de jeunes techniciens Bac Pro

le 19 novembre 2021
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Les lignes bougent dans le secteur de la réparation et de l’éducation. Le lycée des métiers Georges Brassens d’Evry Courcouronnes a officiellement inauguré la nouvelle unité de formation d’un Bac Pro Systèmes Numérique option ARED. La grosse nouveauté est que pour la première fois, lycée public et entreprise, ici en l’occurence la CSAV (Groupe Electrolux), se sont mis autour de la table de l'alternance pour agir très concrètement. Car au-delà des obligations RSE, c’est bel et bien d’emplois qualifiés dans un secteur en tension, mais désormais porteur d’avenir pour une nouvelle génération, dont il est question.

Services : pourquoi CSAV et Electrolux soutiennent l'apprentissage en alternance de jeunes techniciens Bac Pro
Les 12 apprentis qui intègrent cette formation Bac Pro SEN ARED de deux ans ont tous signé leur contrat d'alternance avec la Compagnie du SAV (Groupe Electrolux)

Il y a aujourd'hui en France 1,5 millions de jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation. Ce chiffre hallucinant délivré par Luc Prince, Inspecteur de l’Education nationale, lors de l’inauguration, pose beaucoup de questions sur l'organisation de notre système éducatif. Mais aussi sur la place de ces jeunes dans la société, et des moyens pour les accompagner afin qu’ils trouvent leur « voie de la réussite » dans la vie.

"Lorsque la loi Avenir a été mise en place", ajoute Luc Prince, "le constat était le suivant : 71 % des jeunes Français suivaient une formation initiale sans statut scolaire, 2 % une formation initiale sous statut d'apprenti dans un CFA public et 7 % dans des CFA privés. Sachant que l'on sait que ceux qui suivent la formation pour la voix de l'apprentissage s’insèrent davantage sur le marché de l'emploi, il y a énormément à faire. Je ne peux que saluer cette initiative. En 20 ans de métier, c'est la première fois que je vois se mettre en place une telle synergie".

 

Former un technicien SAV de niveau Bac Pro en 2 ans grâce à l’alternance

Voila plusieurs années, que le lycée Georges Brassens prépare déjà chaque année 24 jeunes au Bac professionnel SN (Systèmes numériques) option ARED (Audiovisuel, Réseau, et Equipements Domestiques). Pour eux, la formation se déroule en trois ans dans la continuité du collège.
« En créant cette nouvelle unité de formation d'apprentis, nous mettons en commun les compétences au sein du lycée et celle au sein de la compagnie du SAV pour accueillir dans une formation à ce Bac Pro en deux ans et en apprentissage, explique Alain Dubois, le proviseur du lycée.
En effet, les modalités de la formation en apprentissage permettent d'accueillir un public différent de celui de la formation initiale. En formation initiale, les élèves sont tous issus de la troisième de classe générale. Là, les 12 apprentis qui intègrent cette formation en 2021 et ont tous signé leur contrat avec la CSAV ont des parcours plus variés. Certains sont titulaires d'un CAP, d'un Bac professionnel dans une autre spécialité, d'un Bac général et certains même m'ont aucune qualification à ce jour. Le public visé : des élèves de seconde mais aussi des personnes de moins de 29 ans en reconversion professionnelle.

La nouvelle formation d'une durée de deux ans dure 700 heures dont 80 heures en plateau technique dédié à l'electrodomestique

Trouver des techniciens formés aussi bien dans leur "savoir-faire" que dans leur "savoir-être"

La genèse de cette initiative remonte à 2019. A l’époque, Laurent Falconieri, Directeur Général de la CSAV participe à une réunion avec des proviseurs. Ceux-ci expliquent qu’ils ont du mal à donner un avenir à un certain nombre de jeunes. Dans le même temps, le dirigeant de la CSAV leur explique comment il a du mal à recruter et trouver des talents : « La réparation est une secteur d'avenir. Le fond réparation qui est l'équivalent de la prime vélo, va encourager et dynamiser le secteur. Sans compter la mise en place de l'indice de réparabilité à partir de 2024. Toutes ces actions convergent vers une chose : le développement du nombre des interventions en France sur le hors-garantie. Nous devons donc faire face a une augmentation du nombre d'interventions, et dans le même temps à une difficulté de trouver des techniciens formés aussi bien dans leur savoir-faire que dans leur savoir-être". Pour Electrolux France, qui a racheté la CSAV il y a quelques mois, le sujet de la réparation est également jugé capital. "Pour une entreprise telle que le groupe Electrolux, totalement engagée en faveur de la circularité de ses produits, la qualité des Services sera un élément clé de la relation avec leurs consommateurs et de leur fidélisation", précise Pierre Perron, PDG Electrolux France".

 

Des échanges croisés entre le lycée, CSAV et Electrolux

La nouvelle formation d'une durée de deux ans dure 700 heures. Les intervenants sont soit des enseignants du lycée Georges Brassens, soit des personnels de la CSAV. "Ce partenariat avec la Compagnie du SAV et Electrolux France permet de renforcer le plateau technique", ajoute Alain Dubois. La CSAV organise à l'intention de ses techniciens des séquences de formation sur son site de Roissy-en-France. Désormais, dans le cadre du partenariat ces séquences sont ouvertes aux enseignants du lycée. Notre partenariat avec Electrolux France permettra aussi de mettre en place des séquences de formation pour leurs techniciens dans l'établissement, afin qu'ils prennent connaissance des nouveaux matériels et des nouvelles technologies. Ces séquences sont toutes également ouvertes aux professeurs du lycée ».

De Gauche à droite : Pierre Perron, PDG Electrolux France, Sylvie Piganeau Présidente de la commission Lycées de la Région Île-de-France, Laurent Falconieri, Directeur Compagnie du SAV, Alain Dubois, Proviseur Lycée Georges Brassens, Stéphane Beaudet, Maire d’ Évry Courcouronnes.

Des embauches et des parcours professionnels à la clé

Ce parcours de formation permettra donc à ses jeunes d'obtenir une qualification professionnelle quelque soit leur origine et ce qu'ils ont fait précédemment. Leurs rémunérations durant la formation en alternance de deux ans sont encadrées par la Convention collective. Ils percevront entre 400 € et 900 € par mois en fonction de leur âge. Une fois leur diplôme en poche, ils seront quasiment assuré d’un CDI. « Lorsque ils seront embauchés, leurs salaires pourront évoluer entre 1 900 € et 2 500 € brut en fonction des variables des objectifs", indique Laurent Falconieri. Ils pourront ensuite évoluer vers des postes de technicien référent technique voir responsable technique. Surtout, ces jeunes vont avoir la possibilité de réaliser de véritables parcours professionnel. Ils ont du potentiel, nous le voyons bien. Bien sûr cela implique de leur part des efforts, mais ils en sont tout à fait capables ».

 

« Je suis sur le terrain, je découvre les machines, c'est vraiment très intéressant, c'est un plus »

"Très rapidement, les jeunes mettent les mains dans les machines et sont confrontés au terrain et aux circonstances réelles lors des interventions chez les clients", explique David Oliveira, directeur délégué aux formations professionnelles et technologique du lycée Georges Brassens. Ils passeront 80 heures dans l'atelier d'électro domestique, mais aussi sur d’autres plateaux. Car le technicien de niveau Bac Pro SN ARED doit pouvoir intervenir dans tout ce qui se trouve dans l'habitat individuel. Électroménager mais aussi réseau informatique, automatismes, gestion du chauffage…
Les jeunes alternants avec lesquels nous avons pu échanger parlent de manière très directe de leur formation et de leur avenir dans ce métier. « J’apprend la théorie et la pratique, c’est cool, indique l’un deux. En plus des cours, je suis sur le terrain, je découvre les machines, c'est vraiment très intéressant, c'est un plus. La plupart des interventions dure de 30 minutes à 1h. Il s'agit d'aller jusqu'au bout ».
Pour un autre, qui avait raté son Bac S, c’est également l’aspect concret de l’alternance qui a motivé le choix mais aussi le futur. « La réparation c'est un métier d’avenir, c’est sûr. On ne manquera pas de boulot, ça nous rassure. La planète ? Bien sûr qu’on y pense aussi. On aura une fierté de faire ce métier, oui… »

Les métiers de la réparation font partie de la dizaine de secteurs en tension identifiés par la région Île-de-France en charge des lycées

« La question de notre réponse aux besoins de notre jeunesse »

L’initiative a reçu les félicitations de la région Ile-de-France et de la municipalité locale. Pour la représentante de la Région qui à la charge du financement des plateaux techniques, « Les métiers de la réparation font partie de la dizaine de secteurs en tension identifié par la région Île-de-France, souligne Sylvie Piganeau Présidente de la commission Lycées de la Région Île-de-France. Cette initiative s’inscrit dans une relation école/entreprise que nous souhaitons développer et encourager».

Pour Stéphane Beaudet, Maire d’Évry Courcouronnes, ce qui se passe aujourd'hui ici montre que l'on est désormais capable de trouver des solutions partenariales innovantes. "30 % des jeunes inscrits à l'université disparaissent du paysage après la première année, rappelle l'élu. Ici, dans cette ville d'Essonne de 70 000 habitants crée il y a 50 ans, loin des clichés sur la banlieue, avec nos 50 écoles, 6 collèges, 6 lycées, une université, une école d'ingénieur, une faculté des métiers, nous sommes désormais une ville apprenante et nous en sommes fiers ! La raison pour laquelle nous soutenons ce projet, c’est bien sûr celle de la préservation de la planète. Mais c’est avant toute chose la question de notre réponse aux besoins de notre jeunesse.». On ne peut donc que souhaiter que cette initiative originale entre édcyation nationale, entreprise et collectivités local fasse école dans le pays. Et donne du sens et de l'action à l'éternelle énergie de la jeunesse...

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