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Que peut-on souhaiter à l’apprentissage en 2017 ?
2017 sera l’année anniversaire des 25 ans du Réseau DUCRETET et notre vœu le plus cher est de poursuivre notre mission de formation et d’insertion professionnelle des jeunes au moins 25 ans de plus ! Un 2ème vœu, que nous formulerons au niveau national celui-là, est de regagner le terrain perdu par l’apprentissage depuis 2012 ! … Globalement, la France compte aujourd’hui le même effectif d’apprentis qu’en 2006, soit un peu plus de 400 000 apprentis, alors que la dynamique de développement avait permis d’atteindre près de 440 000 en 2012. A l’approche des présidentielles, nous espérons que le prochain gouvernement favorisera les conditions d’accueil d’apprentis dans les entreprises, d’une part, et améliorera le financement de leur formation, d’autre part.
"Il faut réunir la collecte d’au moins 11 entreprises pour couvrir le coût de la formation d’un seul apprenti"
Sur cet aspect, comment un CFA se finance-t-il pour former les jeunes ?
Dans le cas d’exemple des CFA du Réseau DUCRETET, le coût moyen de la formation d’un apprenti est de l’ordre de 9.000 €. Pour assurer le financement, nous disposons de deux ressources :
- les subventions des Conseils Régionaux qui couvrent environ 40% de la charge, soit 3.600 €,
- la taxe d’apprentissage versée par l’entreprise d’accueil dont le montant moyen est de 2.000 € en moyenne.
Comme vous pouvez le constater, chaque apprenti accueilli dans un CFA provoque un déficit financier de 3.400 €. A l’échelle de notre réseau qui forme plus de 400 apprentis, il faut rechercher plus de 1.360.000 € pour assurer l’équilibre budgétaire.
Et comment est-ce possible ?
La seule solution passe par le principe de la mutualisation, c’est à dire la mobilisation des entreprises de toute notre filière professionnelle. Seuls les versements volontaires et solidaires nous permettent d’équilibrer les budgets de nos CFA. Pour exemple, le versement moyen de la taxe d’apprentissage d’une TPE/PME étant de 300 €, il faut réunir la collecte d’au moins 11 entreprises pour couvrir le coût de la formation d’un seul apprenti.
Voilà l’enjeu de la collecte 2017 et nous formulons le vœu que les chefs d’entreprises de l’industrie, des commerces et des services soutiennent les CFA du Réseau DUCRETET qui forment les jeunes à leurs métiers.
"Je citerai la réflexion d’un patron d’un magasin de proximité
: l’apprentissage, c’est de l’oxygène pour mon entreprise "
En dehors des chiffres et sur un plan humain, qu’apporte à un magasin le recrutement d’un apprenti ?
Les jeunes sont le devenir d’une profession et l’accueil d’un apprenti au sein d’une entreprise sert autant ses intérêts que ceux de l’ensemble de sa filière professionnelle. De l’avis très majoritaire des professionnels qui font le choix de l’apprentissage, c’est un moyen efficace et très économique de gestion des ressources humaines.
Il s’agit d’une solution structurelle pour l’entreprise qui permet de répondre à différents types de besoins comme faire face au turnover ou au développement d’une activité qui nécessite de nouvelles compétences. Pour exemple, l’intégration d’un apprenti, naturellement « digital native » et familier de l’IoT, constitue un atout important pour assurer la vente et le service de produits et de systèmes connectés. A cet endroit, je citerai la réflexion d’un patron d’un magasin de proximité « l’apprentissage, c’est de l’oxygène pour mon entreprise ».
Un autre point essentiel mis en avant par les chefs d’entreprises est celui de l’adéquation emploi-formation. A cet endroit, on touche un point fort du Réseau DUCRETET qui élabore ses programmes avec le concours actif des professionnels. Nos référentiels de compétences et de formation sont ainsi mis à jour tous les ans pour coller aux besoins des entreprises.
Au-delà de l’apport de compétences en phase avec le marché, il me semble également important de rappeler que le coût d’un apprenti est deux à trois fois moins cher que celui d’un jeune en contrat de professionnalisation. Grâce aux aides de l’Etat et des Régions, d’une part, et de l’exonération de charges patronales qui compensent la rémunération de l’apprenti, le coût résiduel est de 500 €/mois en moyenne.
Compte tenu de son niveau BAC+1 à BAC+2 et de la progression de sa productivité sur environ 150 jours par an en entreprise, l’expérience démontre la rentabilité financière de l’apprenti qui apporte de la valeur ajoutée à court comme à long terme.
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