Krampouz : la crêpière des pros à la conquête des particuliers

Krampouz : la crêpière des pros à la conquête des particuliers

le 6 novembre 2009
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Pas un Breton ou un professionnel de la crêpe qui ne connaisse Krampouz ! En 60 ans d'activité, cette PME est devenue une référence pour les initiés de la galette au froment et sarrasin. Mais aujourd'hui, la marque sort de son Finistère natal. Elle se développe fortement à l'international, diversifie ses activités avec de nouveaux produits et mise sur la croissance de ses ventes au grand public.


« Krampouezh » signifie crêpe en breton. Et en terres celtiques la marque est devenue une institution du paysage culturel local depuis plus de six décennies….  En 2009, la petite entreprise familiale (voir historique ci-dessous) est devenue une PME d’envergure internationale qui conçoit et fabrique des gammes de crêpières, gaufriers, plancha à destination des professionnels comme des particuliers. Distribuée dans près de 130 pays, elle réalise 30 %  de son CA à l’étranger. Et son ambition est d’amplifier fortement cette position.
La crêpe à l’heure de la mondialisation…
« Compte tenu du caractère quasi universel de la crêpe et de la gaufre, notre marché est mondial, déclare Serge Kergoat (photo ci-contre), à la tête de l’entreprise depuis sa reprise en 2006. Le potentiel de l’entreprise est donc important. Notre objectif est de passer, à terme, de 30 à 70 % du chiffre d’affaires réalisé à l’international ». Car la crêpe est une façon très ancienne, bien plus encore que le pain de consommer des céréales. Elle s’apparente, selon les pays, aux blinis (Russie) aux tacos ou fajitas (Amérique du Sud) et aux divers types de galettes que l’on confectionne un peu partout dans le monde. « La crêpe est embarquée dans la mondialisation. Nous sommes très présents au Liban, nous vendons bien en Iran et de plus en plus au Japon. Là-bas, des chaines de glaciers américains ont ajouté crêpes et gaufres à leur cartes, les Japonais en raffolent… » Depuis trois ans, l’entreprise progresse régulièrement. En 2008, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 7,2 millions d’euros et vise les 10 millions d’euros minimum à l’horizon 2013. Plus de 54 000 crêpières ont été vendues dont 75% en grand public.


Diabolo : la crêpière qui simplifie la vie
Car la croissance sur le marché du petit électroménager et l’autre axe de croissance de la PME bretonne. « L’activité grand public pèse actuellement 37% mais elle est en forte croissance, indique Yann L’Haridon, Directeur Commercial et Marketing (photo ci-contre). En France, la marque est distribuée en GSA, GSS mais également chez les petits détaillants et les grands magasins.  La nouveauté de cette fin 2009, c’est la Krampouz Diabolo, une ligne de crêpières grand public designé par les Sismo avec un  positionnément « Arts de la table ». Son argument de vente majeur : un étaleur breveté qui permet à chacun de réussir ses crêpes facilement et garantit une cuisson réussie. Les Bretons adeptes du « rozell » n’en auront probablement pas besoin, mais tous ceux qui se sont ridiculisés un jour avec une poêle à la main à la Chandeleur lui diront certainement merci. La crêpière pour les nuls en quelque sorte...

 


La saga de l’entreprise Krampouz
Fondée par Jean-Marie Bosser, la marque Krampouz est un peu née par hasard. C’est pour répondre à une demande de sa famille que cet électricien entreprend de fabriquer une crêpière à gaz. Le prototype artisanal est bientôt suivi d’autres appareils commercialisés dès 1949 auprès de professionnels de la région… Krampouz, qui signifie « crêpe » en breton, naît en 1953. En 1965, Jean-Marie Bosser, décide de fabriquer lui-même ses appareils et inaugure un atelier de fonderie. À cette époque, toutes les crêpières qui en sortent sont déjà destinées à un usage soit professionnel soit familial. 1971 : c’est le  lancement de la première crêpière électrique. Mais l’appareil met un certain temps à entrer dans les moeurs car il a contre lui « l’habitude du gaz, moins cher ». Pour convaincre les professionnels, la crêpière électrique est mise en dépôt dans les crêperies où peu à peu, on découvre ses avantages pour finalement l’adopter. Aujourd’hui, les modèles électriques représentent 80% des ventes, les modèles professionnels les plus vendus ayant une puissance de 3 600 watts.


Développement international et croissance externe
En 1978, Michel Bosser, fils de Jean-Marie entre dans la société pour perfectionner les appareils existants et développer de nouvelles gammes. Mais si Krampouz en arrive à détenir le quasi-monopole du marché breton, la marque n’est absolument pas connue à l’étranger. Dés 1980, Michel Bosser part donc à la conquête d’autres marchés : Paris, Londres, Bruxelles, Athènes… Dans le même temps, l’entreprise adapte ses produits aux exigences des professionnels : elle multiplie les appareils, les perfectionne constamment, installe des dispositifs de sécurité, propose des meubles et accessoires... Dans les années 90, la marque propose quelque 150 références, dont bien sûr des modèles de crêpières à gaz et électriques, mais également des plans de travail amovibles ou fixes, des meubles à crêpes, mobiles, et des chariots à crêpes. Elle étend parallèlement sa gamme d’accessoires : louches, spatules et râteaux, tampons d’essuyage, livres de recettes… À partir de 1997, les gammes familiales s’agrandissent elles aussi, et sont diffusées en grande distribution. Afin de séduire le plus large public, de petites crêpières électriques (31 et 33 cm de diamètre) sont proposées dans les enseignes spécialisées en électroménager et les programmes de télé-achat. Dotée d’un revêtement antiadhésif, d’un thermostat fiable et d’un étaleur breveté, la crêpière familiale prend son envol. En 2001 le rachat d’un fabricant belge permet d’ajouter les gaufriers professionnels au catalogue de l’entreprise. La même année l’entreprise quitte Pouldreuzic et s’établit à côté de Quimper, à Pluguffan.


Passer d’une logique de produit à une logique de marché
En 2006, Serge Kergoat reprend l’entreprise. Originaire du Finistère, fort de son expérience en commerce international et direction d’entreprises il souhaite revenir dans sa région par le biais d’une PME. Krampouz répond exactement à ses critères. Sans rien renier des fondamentaux et des valeurs historiques de la marque, il définit un nouvel axe stratégique : Krampouz doit appliquer à de multiples produits son savoir-faire professionnel de la cuisson de haute qualité. L’objectif est de passer d’une logique de produit à une logique de marché, faire évoluer l’image « d’ajusteurs de chaleur » (la signature de l’époque) à celle de « fabricant de matériel de cuisson prêt à brancher de haute qualité », aussi bien pour les professionnels que pour les particuliers. « L’idée, explique Serge Kergoat, était de décloisonner l’entreprise, d’ouvrir les esprits afin de faire naître une nouvelle vision des choses, moins technique et plus globale. Ce fut possible car il y avait une bonne équipe, solide dans son savoir-faire et prête à évoluer. » Le développement commercial de Krampouz connaît alors un véritable essor. Surfant sur les atouts universels, ludiques et conviviaux de la crêpe, Krampouz part à la conquête du monde : Mexique, Inde, Russie, Japon...


Développer l’image de marque et la notoriété
L’élargissement des gammes s’accélère, autour de deux axes. D’une part, étoffer la gamme de matériels à destination de la restauration rapide et de la petite restauration. D’autre par, intensifier la présence de la marque dans le secteur du petit électroménager, à destination du grand public. Aux côtés de la traditionnelle crêpière apparaissent des planchas, des grills, tous dotés des qualités Krampouz. Au total, plus de 50 nouvelles références voient le jour entre 2006 et 2009. Le bureau d’études intégré s’attache à rendre les produits toujours plus pratiques, fiables, et hygiéniques. Le design des produits est entièrement revu et homogénéisé.

 Les packagings valorisent plus clairement les qualités spécifiques des produits. La société entreprend également un travail de fond sur son image de marque et le développement de sa notoriété. Et pour suivre ce nouveau chantier, elle vient de recruter un nouveau responsable marketing et communication, en la personne de Fabien Rozuel (photo ci-contre), qui, après une dizaine d’années d’expérience chez le leader mondial du petit ménager à lui aussi décidé de revenir au pays jouer l’aventure de l’entreprise bretonne.

 

 

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