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Pour une fois les milliards ne sont pas destinés aux banques. L’annonce de ce plan de relance a au moins le mérite de démontrer que le fatalisme n’est pas de mise. Même s’il s’agit plus de créer une digue que de réellement relancer une économie qui sera atone pendant au moins une année, les mesures édictées à Douai le 4 décembre sont, selon un terme cher au gouvernement, massives.
Immobilier et automobile au premier plan
Outre les grands chantiers commandés par l’état, l’une des mesures phares est le doublement du prêt à taux zéro. Il s’agit de rebooster un marché de l’immobilier devenu sinistré et qui, dans une moindre mesure qu’en Espagne par exemple, a un impact certain dans notre secteur d’activité. Quant à l’automobile, si on est encore loin de la situation américaine, une prime à la casse de 1 000 euros a été mise en place pour inciter les Français à changer de voiture.
En soutenant ces deux grands secteurs, le gouvernement veut démontrer qu’il luttera contre le gel des affaires et contre l’immobilisme. Reste à savoir si ces mesures auront un réel impact.

Aider les entreprises, et notamment les petites
Ce pan du discours intéressera nombre de nos lecteurs, notamment les magasins ayant moins de 10 salariés. La plus frappante est l’exonération de charges patronales, durant un an, pour toute embauche effectuée en 2009. Elles seront plafonnées jusque 1,6 fois le smic. L’état a également annoncé que l’aide au financement des PME, notamment via Oseo, sera renforcée. Il s’agit ici d’aider nombre d’entreprises dont la trésorerie est fragilisée. Sans être certifiée, il a également été indiqué que l’état sera plus souple dans le paiement des impôts, taxes et charges. C’est-à-dire que les entreprises pourront demander et obtenir plus facilement un étalement du paiement.

2009 une année difficile pour l’électrodomestique
Vous êtes près de 80% à avoir senti une baisse de fréquentation, dont 61% l’estiment très sensible (sondage neomag). Depuis quelques semaines, nous discutons avec industriels et distributeurs. Nous aimerions prédire exactement quels seront les effets réels de la crise en 2009. Mais cet exercice est difficile, voire impossible. Ce qui est certain, c’est que tous les grands groupes revoient leurs prévisions à la baisse. Nous n’en sommes pas encore au niveau de l’ Angleterre, où l’on annonce une baisse historique du marché de l’élecrtoménager de 20 %, mais les premières estimations 2008 pour les grands marchés du blanc et du brun laissent penser que nous serons certainement dans les moins 5%. En ce qui concerne le commerce, ce sont les hypermarchés qui souffrent le plus. Même si l’électrodomestique ne constitue pas le gros de leurs ventes, il semblerait qu’ils subissent de plein fouet de deux secteurs en expansion, le e-commerce et le discount. Pour les spécialistes, la situation est contrastée. Curieusement, il semblerait que ce soient les grandes structures qui soient le plus à la peine, Darty en tête. Les spécialistes de proximité sont quant à eux plus préservés. Si certains rencontrent de graves difficultés, notamment de trésorerie, la grande majorité continue d’avoir la confiance de leur clientèle. Moins jeune, moins urbaine, elle accorde en ces temps troublés une grande importance à la confiance et aux rapports humains. Ce qui place une nouvelle fois la notion de service et de conseil au premier plan. Moins il y a de clients, plus ils ont d’importance…