« Nous avons affaire à une crise internationale sans précédent qui touche également notre secteur en particulier» a déclaré Vittorio Merloni, Pdg d’Indesit Company le 29 octobre lors du conseil d’administration.
Sur le 3ème trimestre 2008, Indesit Company a enregistré un chiffre d’affaires de 858, millions d’euros, en baisse de 5,4% à taux de change constants et 9,1% à taux de change courants. A taux de change constants, l’EBIT se situe à 74,3 millions d’euros (en hausse de 17,9%) avec une marge à 8,3 %. Le bénéfice net du groupe s’établit à 25,7 millions d’euros (- 24,7%) avec une marge à 3%.
Pour le conseil d’administration du groupe réuni le 29 octobre et présidé par Vittorio Merloni, ces chiffres reflètent la dégradation de la situation macro-économique et la crise financière qui ont culminé les dernières semaines du trimestre, entraînant « un effondrement sans précédent des dépenses des ménages lequel ayant, pour la première fois, touché les marchés de l’Est de l’Europe et le marché russe ». Cette période s’est, également, caractérisée par l’extrême volatilité des monnaies, facteur pénalisant pour les résultats. Toutefois, Indesit Company a réussi à défendre sa rentabilité, indique le groupe (qui a lancé cette année sa nouvelle marque internationale Hotpoint-Ariston) grâce à l’amélioration de son positionnement sur le marché et à la poursuite de la compression des coûts de production et des frais généraux initiés au cours des précédents exercices.
Le groupe s’attend à un quatrième trimestre difficile
Au total, sur les 9 premiers mois, le chiffre d’affaires du groupe a atteint 2 milliards 383,6 millions d’euros (en baisse de 4,3%) et le groupe s’attend à un quatrième trimestre difficile si la baisse de la consommation des ménages se poursuit. Le chiffre d’affaires estimatif prévu devrait atteindre 3 milliards 200 millions d’euros et le résultat d’exploitation se situer entre 140 millions et 150 millions d’euros. A taux de change constants, c’est donc une baisse de 2,3% du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente qui est prévue tandis que le résultat d’exploitation devrait connaître une hausse située entre 17% et 22%. Pour autant, Vittorio Merloni reste optimiste. « Nous demeurons confiants quant au futur du Groupe et nous tenons prêts à tirer profit de toutes les opportunités de croissance. Le caractère défavorable des taux de change et la tendance négative de nos marchés n’ont pas atteint nos atouts structurels ».