L’IFA étant devenu annuel, les annonces sont forcément moins spectaculaires. Ce qui a été vu dans les allées relevaient plus du domaine de la confirmation que de l’innovation proprement dite. Des écrans plus grands, et plus plats, de plus en plus de solutions intégrant le Blu-Ray ou le HD-DVD et une masse de produits susceptibles, et c’est une bonne nouvelle, de conserver de la valeur ajoutée dans un secteur où les prix de vente fondent comme neige au soleil…
A terme, le 42 pouces sera le cœur du marché…
Commençons par la catégorie reine de l’IFA : celle des écrans plats. Aujourd’hui, le 32 pouces représente le gros des ventes mais a vu son prix moyen chuter de 1500 euros en 2006 à 700 euros en 2007. Sachant que la taille d’écran est un critère décisif dans l’achat d’un TV, on peut donc supposer que d’ici à quatre ans, le 42 pouces prendra le relais, et que les modèles supérieurs à 50 pouces connaîtront une progression significative.
En ce qui concerne les nouveautés, l’accent a été évidemment mis sur la HD. Un concept qui n’a pas forcément pris corps dans l’esprit du consommateur mais qui, avec la venue de programmes en Haute définition et les lois sur la télévision du futur, devrait être démocratisé avant la fin de la décennie.
Les marques présentes ont beaucoup travaillé sur le design et pour rendre encore plus plats les écrans, pour atteindre à peine 2,5 cm d’épaisseur (voir article Sharp).
Quant à la lutte Plasma/LCD, celle-ci semble tourner à l’avantage du LCD. Même si le plasma reste un produit intéressant, notamment sur les grandes tailles d’écrans, certaines marques ont décidé d’arrêter sa commercialisation, à l’instar de Loewe.
Enfin, et pour répondre aux critères de qualité d’image, le 100 htz redevient un argumentaire majeur de vente (lire articles sur Grundig et Toshiba).
Blu-Ray contre HD-DVD
Autre actualité du salon, la guerre que se livrent les défenseurs du Blu-Ray et du HDDVD. Cette année, difficile de dire lequel des formats l’emportera. Les défenseurs des deux camps s’accordent cependant sur un point : les deux formats ne cohabiteront pas. En clair, même si des produits hybrides ont été lancés, il ne peut en rester qu’un.
Certaines marques n’ont pas choisi, préférant attendre avant de lancer un standard plutôt qu’un autre. D’autres ont choisi de l’intégrer sur des produits video, tel Hitachi qui a lancé son premier camescope Blu-Ray. Quant à Toshiba, dont le prix plus bas reste un argument majeur, on attend avec impatience la venue du HDDVD dans l’informatique. Et dans ce domaine, Toshiba a reçu le soutien de plusieurs marques et pas des moindres, telles HP et Acer.
Pour le distributeur en revanche, cette bataille de formats n’est guère réjouissante car il est difficile de vendre un standard à son client, sachant qu’il y a une chance sur deux que l’un d’entre eux disparaisse à terme…
Le son attend son heure
A l’instar de Jamo ou de Dolby, le « parent pauvre » du Home Cinema attend impatiemment l’avènement de la HD, qui permettra de placer le son au cœur du concept. En attendant, et malgré une érosion des systèmes 5.1 au profit du 2.1 ou 3.1, les marques travaillent activement sur le design des produits. Mais ce qui est attendu impatiemment, c’est un système sans fil. Aujourd’hui, les contraintes sont encore trop nombreuses, à commencer par la première d’entre elles : l’alimentation des enceintes. En effet, pour que le système soit réellement considéré comme wireless, il faudrait pour cela que les enceintes soient autonomes au niveau de l’alimentation, c’est-à-dire rechargeables sur batteries.
Certaines marques travaillent sur le concept, une innovation majeure qui relancera sans nul doute le marché du Home Cinema. Pour la distribution, l’auditorium reste aujourd’hui la meilleure façon de mettre le son en avant, et d’augmenter le panier moyen.