L’entreprise débute ses activités en 1955 comme fonderie d’aluminium. Tout juste un an après, en 1956, le fondateur de l’entreprise, Monsieur Lagrange, invente le premier gaufrier électrique à plaques interchangeables qu’il lance alors sous la marque « Qui va bien ». Plus tard c’est aussi lui qui aura l’idée de créer un gaufrier réversible pour répartir la pâte de manière homogène. De 1965 jusque dans les années 80, l’entreprise ne commercialise d’ailleurs que des gaufriers – d’où le lien étroit qu’elle entretient avec ces appareils, encore nombreux dans son catalogue. À la fin des années 1980, le fondateur passe la main à ses deux fils à la tête de l’entreprise. Puis la troisième génération, Matthieu Lagrange et son frère Clément, reprend les manettes en 2016/2017. Aujourd'hui, ce sont eux qui dirigent l'entreprise familiale.

Une diversification dans la durée

C'est en 1989 que la seconde génération rebaptise l'entreprise Lagrange et l’ouvre à d’autres catégories de produits. Aujourd’hui, la société commercialise différents types d’appareils, avec une prédisposition pour la cuisson conviviale. Le catalogue compte des appareils à raclette, à fondue, des grill pierre, crêpières, planchas, yaourtières… Et toujours des gaufriers sous plusieurs formes. Ils ont bien évolué, passant notamment du modèle d’origine permettant de confectionner une seule gaufre à des appareils capables d’en cuire deux en même temps, voire quatre, parfois en forme de cœur ou encore avec des motifs.
Matthieu Lagrange, petit-fils du fondateur, qui dirige aujourd’hui l’entreprise aux côtés de son frère Clément, nous explique qu’il y a eu un véritable virage au moment du Covid, où la demande a explosé.

Le plus de "Made in France" possible et de la durabilité quoi qu'il arrive

« Nous avons une chance folle d’avoir un ‘’outil’’ tel que Lagrange entre les mains. Nous avons la responsabilité de faire perdurer l’héritage » se rejouit Matthieu Lagrange. En l’occurrence, l’entreprise est toujours basée dans la région lyonnaise. Ses ateliers actuels sont à Vourles. Lagrange, qui compte 45 personnes, demeure une petite structure. On peut d’autant plus saluer l’effort réalisé pour fabriquer en France un maximum de ses produits. « Nous y arrivons sur les produits à forte valeur ajoutée. Dès que c’est économiquement viable, nous fabriquons en France. Si cela n’est pas possible, nous faisons en sorte que l’appareil puisse être facilement réparable » explique le dirigeant. D’ailleurs, dans le même souci de durabilité, la marque vend des accessoires et pièces détachées sur son site Internet, ainsi qu’une gamme de produits reconditionnés. Elle offre également une garantie étendue d’un an sur simple inscription sur son site.

Quand on l'interroge sur le secret de Lagrange pour résister face à une concurrence féroce et à une guerre des prix constante, l'homme invoque justement le choix du made in France – entre autres. « Nous n’avons jamais rogné nos valeurs. Nous fabriquons des produits durables, bien conçus, qui parlent aux gens (…). Notre engagement de fabriquer en France n’est pas facile à tenir mais cela compte ; c’est un vrai plus pour nos consommateurs ». Aujourd’hui, les produits fabriqués en France représentent environ 75% du chiffre d’affaires de l’entreprise.
L’une des clés est aussi la constance. Lagrange conçoit et fabrique des produits qui évoluent certes par petites touches mais qui restent très longtemps en gamme. On peut citer en exemple le Gaufrier Super 2 (pour deux gaufres) qui demeure basé sur le design traditionnel du modèle lancé au début des années 2000 ; aujourd’hui cela ne l’empêche pas d’avoir évolué et même d’être décliné dans une version Super 4 (datant de 2021). De plus, contrairement à certaines marques qui choisissent de suivre les tendances pour se retirer des marchés qui deviennent moins porteurs, Lagrange y reste présent.

Des nouveautés à l’image de la marque

Lors de la conférence de presse organisée pour célébrer ses 70 ans, Lagrange en a naturellement profité pour présenter ses produits emblématiques et faire découvrir son univers. La marque a aussi dévoilé trois nouveautés parfaitement alignées avec sa philosophie : un appareil à raclette, un appareil à fondue et un nouveau gaufrier.

Il existe déjà une Raclette Transparence dans la gamme de Lagrange, qui se distingue des autres modèles du marché par sa plaque supérieure en verre qui lui donne une allure aérienne et en ferait presque un objet de décoration ou de design. Lagrange lance cette année une nouvelle édition de ce produit, décoré de motifs qui fleurent bon les vacances à la montagne. La Raclette Transparence Massif Enneigé reprend le même support supérieur en verre trempé, prévu pour être facilement démonté et donc nettoyé (le haut des colonnes se dévisse, tout simplement). Après démontage, le plateau supérieur et les caquelons peuvent passer au lave-vaisselle.

La seconde nouveauté est la Fondue Héritage. Parée d'élégants coloris noir mat et or, elle singe le look des appareils à fondue qu’on voit dans les restaurants. Elle est équipée d’un grand caquelon de 3 L et de quatre réglages de température. Par ailleurs, Lagrange l’a dotée d’une résistance surmoulée dans la plaque, afin de garantir ses performances de cuisson. À noter que le caquelon est compatible tous feux ; cela autorise par exemple à faire chauffer l’huile sur une table de cuisson à induction en vue d’une fondue bourguignonne.

Enfin, Lagrange ne pouvait pas fêter cet anniversaire sans lancer un nouveau gaufrier. Le dernier-né de la gamme est le Mini Maxi, un modèle très compact et léger vendu avec des plaques en fonte d’aluminium dotées d’un revêtement anti-adhésif. Les plaques sont naturellement interchangeables ; on peut préparer des gaufres mais aussi des croque-monsieur et même des paninis. Lagrange a astucieusement prévu plusieurs crans pour fermer l’appareil en serrant plus ou moins les plaques, par exemple pour ne pas écraser des croque-monsieur bien garnis. Le gaufrier Mini Maxi est lancé à 90 euros avec deux plaques ou 110 euros avec trois plaques.