Petit électroménager : Groupe Seb ne progresse plus...

Petit électroménager : Groupe Seb ne progresse plus...

le 17 juillet 2009
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Un premier semestre 2009 en recul de 2,9% pour le leader mondial du petit électroménager alors que la progression avait été de 6,8% sur la même période en 2008. Mais il a su limiter la casse et compenser l'atonie des marchés internationaux, par le succès de ses dernières innovations vedettes (friteuses Actifry, générateurs vapeur, machines Nespresso...) et en augmentant ses prix dans les pays ou l'effet devises était négatif. En France, le chiffre d'affaires du semestre s'est élevé à 284 millions d'euros à - 0,6% compte tenu de déstockages et de réassorts limités de la distribution.

La crise est-elle en train de rattraper le Petit Electroménager et son leader mondial jusque là moins touchés que le Gros Electroménager ? En France, le marché du Petit Equipement de la Maison a plutôt bien résisté compte tenu à la fois de l'environnement économique et de la base de comparaison exigeante de 2008, indique le groupe. Cette bonne tenue des ventes aux consommateurs a toutefois été majoritairement alimentée par des déstockages de la part des distributeurs, les réassorts ayant été limités. Groupe Seb réalise ainsi un CA quasiment stable par rapport au 1er semestre 2008 -et en progression de 1% au 2e trimestre-, tiré par les autocuiseurs Clipso,  mais aussi les friteuses, dans le sillage du succès d'Actifry, les aspirateurs Silence Force et Air Force, les nouveaux modèles de générateurs vapeur et les machines à café Nespresso. Si l'activité a bénéficié du lancement de nouveaux robots, elle a en revanche été plus difficile en machines à pain et appareils de coiffure.
Dans les autres pays d’Europe Occidentale, le bilan à fin juin est hétérogène selon les pays, plus ou moins touchés par la baisse de la consommation. En Espagne, l’activité est restée très bien orientée, avec une nette accélération au 2e trimestre liée à l'introduction de nouveaux produits. En Belgique, aux Pays-Bas et au Portugal, les ventes ont progressé sur la période, malgré un tassement au 2e trimestre. En Allemagne, après un début d'année ferme, la tendance s'est infléchie ensuite. L'Italie, en dépit d'un rebond tardif, est restée sur une tendance baissière du fait des difficultés rencontrées par Lagostina. Le recul a été beaucoup plus marqué en Scandinavie et au Royaume-Uni, ce dernier cumulant récession économique et dépréciation de la livre sterling, fortement pénalisante pour le Groupe.
USA : la baisse de fréquentation des enseignes « premium » pénalise le haut de gamme
Aux Etats-Unis, consommation ralentie et distribution sous pression sont les principales caractéristiques d'un marché atone. Le segment haut de gamme est très affecté par la conjoncture, du fait à la fois des prix élevés des produits et de la baisse de fréquentation des enseignes « premium ». Les marques All-Clad, Krups et Rowenta, positionnées sur ce segment, en ont souffert. Seuls les articles culinaires T-fal, présents en coeur de gamme, ont progressé et confirmé les avancées réalisées depuis près de 2 ans. Au Mexique, le contexte économique difficile et la dépréciation d peso ont pénalisé l'activité, en recul linéaire sur la période. Au Canada, le 2e trimestre a apporté une légère amélioration sans pour autant compenser un début d'année lent.
En Amérique du Sud, l'activité du Groupe affiche une baisse au 30 juin, mais elle s'est cependant raffermie en fin de semestre. Au Brésil (80% des ventes du continent), les ventes ont été freinées par les augmentations de prix passées en compensation de la dépréciation du real, tant en articles culinaires qu'en petit électroménager. Les parts de marché ont ainsi été quelque peu malmenées face à une concurrence très offensive. Groupe Seb explique que l'introduction de Dolce Gusto a toutefois été bien accueillie par les distributeurs et les consommateurs, et qu’elle devrait être porteuse pour les mois à venir.
En Chine, le marché du petit équipement de la maison est resté bien orienté, en dépit d'une conjoncture plus délicate qu'auparavant. L'activité de Supor sur le marché domestique a été en croissance de 5%, aussi bien dans les articles culinaires qu'en petit électroménager. La stratégie d'ouverture de magasins « Supor Lifestores » s'est poursuivie à un rythme soutenu. Au Japon, malgré un climat des affaires globalement difficile, le groupe a une nouvelle fois enregistré une progression robuste de ses ventes et renforcé ses positions grâce notamment aux autocuiseurs et bouilloires, ses produits vedettes dans ce pays. En Corée, l'activité a été stable, ce qui représente une performance très satisfaisante compte tenu du marasme économique ambiant. En Australie, dans un marché en baisse, un chiffre d'affaires en retrait masque cependant quelques succès intéressants pour l'avenir, notamment en générateurs vapeur.
En Europe centrale, CEI et dans les autres pays (Turquie et autres pays du Moyen-Orient, Afrique), le groupe Seb a dû faire face à plusieurs enjeux importants. D’abord, le ralentissement marqué de la consommation, avec des baisses de volumes de vente dans la plupart des pays. Ensuite, la dépréciation quasi-généralisée des devises de la zone, l’a conduit à procéder à des augmentations de prix importantes, pour préserver au mieux ses marges. Il a également été pénalisé par les problèmes rencontrés par la distribution, allant des déstockages massifs à la faillite, en passant par le rétrécissement du crédit ou la fermeture de magasins. En Turquie, dans un marché très concurrentiel, il a limité le repli de son chiffre d'affaires grâce, notamment, à son puissant réseau de magasins. En Russie, en revanche, il a subi une forte dégradation de l’activité issue principalement de l'arrêt brutal du développement des régions, qui étaient les moteurs de la croissance ces dernières années. Dans une Ukraine en pleine récession, les ventes ont également marqué le pas, malgré l'énorme succès des machines à pain. En revanche, la signature d'un contrat avec un nouvel agent pour l'Arabie Saoudite a permis de relancer l’ activité dans la région, au point mort depuis un an.

 

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