Vinosafe réinvente le concept de cave à vin

Vinosafe réinvente le concept de cave à vin

le 20 juin 2008
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Rachetée en 2007 par le Groupe Climadiff, numéro un du secteur, cette PME alsacienne lance une nouvelle technologie à froid positif qui supprime la production de condensation et de vibrations, ennemis jurés dans la conservation du vin. Alors que la dimension écologique monte en puissance dans l'électrodomestique, elle ouvre aussi de nouvelles opportunités en termes de réfrigération des denrées alimentaires dans des espaces sur-mesures.

De gauche à droite sur la photo : Renaud de Barry, président de Vinosafe, Jean-Denis Budin, Directeur opérationnel Vinosafe, Louis Bazin, inventeur de la technologie ELT, Pol Lepoutre, Secrétaire général du Groupe Climadiff

Ecouter :

La nouvelle technologie et ses applications. Jean-Denis Budin, Directeur opérationel Vinosafe au micro de Neomag.

Une cave à vin dans le salon ? L’idée semble encore farfelue aujourd’hui. Demain, elle pourrait séduire les amateurs éclairés. Avoir ses grands crus a portée de main dans un meuble design. De quoi surprendre ses invités. La cave à vin prendrait alors encore encore davantage une dimension statutaire…
Fondée en 1934, la société Visosafe développait à l’origine des séchoirs et d’autres équipements pour les agriculteurs ce qui nécessitait la maîtrise des techniques de séchage et d’humidification. En 1988 la société lance l’activité des caves à vins et prend le nom de Vinosafe. 2003 : Jean-Denis Budin, ancien dirigeant de filiales High-Tech d’Alcatel, prend la direction et amène un souffle nouveau à la PME. Les efforts de R&D (1er brevet sur la ré-humidification en 2005, technologie H2O…) et les innovations commerciales (partenariat avec Olivier Poussier sacré MeilleursSommelier du Monde en 2000, concours de sommeliers,…) permettent à Vinosafe de devenir l’activité essentielle du site de Sundhoffen (Haut-Rhin). Depuis mars 2007, Vinosafe est entrée dans le giron du groupe Climadiff.


Froid positif contre froid négatif…

Pendant des siècles, l’homme à fait vieillir le vin dans des caves souterraines. Puis les techniques de réfrigération domestiques ont permis de créer des appareils au départ destinés aux professionnels et ensuite aux particuliers. Et jusqu’à présent, on est resté sur les mêmes bases… Avec sa nouvelle technologie baptisée EcoLowThermie®, Vinosafe revoit totalement la copie en usage dans le secteur en repartant des fondamentaux. A savoir le respect total des 5 paramètres clefs exigés pour la conservation et le vieillissement optimal du vin : stabilité de température (12°), obscurité (les ultra-violets détruisent les tannins), absence d’odeurs (le vin respire à travers le bouchon), suppression des vibrations (elle fatiguent le vin) et niveau optimal d’humidité à 70% (pour que le bouchon ne s’assèche pas).
 «Les pionniers du secteur, issus de celui de l’électroménager, ont utilisé une technologie permettant, sans créer de givre, de congeler (-35°C), voire de réfrigérer (4°C) des aliments. Mais pour atteindre 12°C, avons-nous vraiment besoin d’une telle puissance ? N’est-il pas plus simple et plus pratique de viser directement une température de 12°C pour réellement reproduire les qualités d’une vraie cave souterraine ?, résume Jean-Denis Budin, Directeur Général de VinoSafe ».

 

 

 

Comment ca marche ?
« De l’eau déminéralisée et glycolée, circule dans des panneaux isolants (polystyrène ou polyuréthane) dont la face intérieure est thermiquement rayonnante, explique Louis Bazin, ingénieur chimiste. Ce liquide est porté à une température la plus proche possible de la température de consigne de l’enceinte à réguler, au moyen d’une unité climatique équipée d’une pompe de circulation. Une régulation électronique pilote, pas à pas, à partir des relevés thermométriques et hygrométriques intérieurs et extérieurs, différents paramètres (débit de la pompe, température d’eau, etc…) de telle sorte que l’on peut choisir, par exemple, un objectif de taux d’humidité ou la vitesse de mise à température. L’unité peut ainsi être déportée loin de l’enceinte ».
Le procédé ouvre également la voie à la régulation thermique spécifique par nature de produits. Les fromages, les cigares et pourquoi pas les légumes peuvent aussi bénéficier de compartiments isolés avec une hygrométrie spécifique.
Nouveaux usages
De fait, cette nouvelle technologie permet de pouvoir transformer n’importe quel endroit en cave à vin voire en espace de réfrigération pour des denrées alimentaires. En ouvrant le champ du « sur-mesure » et en éloignant les nuisances (bruits de ventilateurs, rejets d’air chaud, condensation) de la zone à conditionner grâce à son bloc moteur indépendant (split), elle permet de réaliser une zone climatique dédiée, n’importe où dans un meuble, sous un escalier, à  la maison, au bureau…

Dans le sens de l’histoire…
Cette technologie répond dès maintenant à la directive européenne sur les fluides frigorigènes fluorés qui sera appliquée en France en 2008-2009 (décret 737/2007). Il n’y a plus de gaz dans l’enceinte réfrigérée ou dans les liaisons avec un groupe éloigné (« split »). Bientôt totalement absent des petites unités, le gaz ne se situera plus que dans le groupe froid, encore nécessaire aux grosses unités, facilitant ainsi grandement l’installation, la maintenance et le recyclage en fin de vie.
Cette innovation est très intéressante, surtout si on l’analyse au regard de la manière dont devoir évoluer le monde de l’électroménager dans les 10 ou 15 à venir. La question de la gestion, l’échange et la récupération des flux thermiques dans les cuisines et les habitations du futur va prendre une importance croissante. En témoigne les recherches actuelles des grands groupes d’électroménager comme BSH, Electrolux ou encore Whirlpool avec la Green Kitchen  présentée dernièrement à Eurocucina 2008.
« Pour l’heure, le produit sera lancé sous la marque Vinosafe via un réseau de cavistes et de prescripteurs, indique Renaud De Barry, Pdg de Climadiff, leader des caves à vin en France (35% de PDM). Puis, progressivement la distribution devrait être élargie à des fabricants de meubles ou de cuisines ». En toute logique, on peut penser qu’il sera tôt ou tard introduit sur d’autres modèles et marques du fabricant, lui permettant d’apporter un argument de différenciation…

 

Caves à vin classiques, les freins et les dangers selon VinoSafe


Les freins

• Utilisation de fluides frigorigènes sous haute pression, difficiles à mettre en oeuvre (soudures) comme à contrôler (fuites) et également difficiles à gérer en SAV (récupération et tirages au vide avant recharge).
• Régulation de température limitée par le seul contrôle thermostatique de la marche ou de l’arrêt du compresseur.
• Niveaux de températures négatifs en surface d’évaporateur (de -35 à -10°C), destructeurs d’humidité. Un réfrigérateur est un excellent déshumidificateur !
• Recours à des isolants polyuréthanes dont la mise en oeuvre nécessite la création de moules contraignants qui limitent la créativité, interdisant ainsi l’apport de formes originales plus design et moins « électroménager ». Coûteux, ils contraignent, par ailleurs, les fabricants à n’offrir qu’un nombre limité de tailles et dimensions.
Les dangers
• Utilisation pour l’expansion des mousses de polyuréthane, comme pour le gaz réfrigérant, de gaz fluorés nocifs pour l’environnement, compte-tenu des mesures découlant du protocole de Montréal dans le cadre de la protection de la couche d’ozone.
• Amalgame dans l’esprit du consommateur entre cave à vin et réfrigérateur, cause de déception quant à la qualité de conservation du vin. Certains grands fabricants d’électroménager se sont d’ailleurs, depuis plusieurs années, engouffrés dans cette brèche en agrémentant de quelques clayettes en bois leurs réfrigérateurs, créant ainsi une véritable confusion d’usage et de prix sur ce marché.
• Limitation du territoire de la cave à vin aux seules cuisines et pièces techniques. Les pièces à vivre ne pouvant se satisfaire des rejets d’air chaud et des bruits générés par cette technologie.
Source : VinoSafe

 

 

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