L’industrie de l’électroménager a vu le jour et pris son essor dans les années 50 pour simplifier les tâches domestiques. En 2000, place à la robotique de service, avec la conception de robots ménagers destinés carrément à se substituer à « l’homo ménagus », notamment dans le registre peu excitant du nettoyage des sols. Robopolis, société française créée en 2003, entend jouer un rôle majeur dans cette révolution des modes de vie.
La société est notamment aujourd’hui distributeur exclusif en Europe des produits d’I Robot, leader américain des technologies et solutions robotiques, qui opérait à l’origine dans le domaine militaire. Malgré l’émergence de plusieurs concurrents, surtout asiatiques, leur aspirateur Roomba est aujourd’hui leader incontestable sur le marché français avec 70% des ventes du segment des aspirateurs robots et 130% de progression entre le premier semestre 2010 et le premier semestre 2011.Le Roomba 700 séries, lancé aujourd’hui en France, souhaite conserver son avance et se dote de la technologie de nettoyage réactive « I-ADAPT » : ce système de logiciel et de capteurs analyse l’environnement 64 fois par seconde, dont un capteur acoustique qui détecte les quantités excessives de petit débris solides (ex : le sable) et un capteur optique qui repère les débris plus gros : le robot gagne 20% en efficacité par rapport à l’ancienne génération. Autres plus, une heure d’autonomie additionnelle, un design plus soigné et un pare chocs ultra doux recouvert d’un nouveau polymère pour la protection
des murs et des meubles.
Un laveur-robotToujours en partenariat avec I Robot, Robopolis lance Scooba, le premier robot « laveur de sols », créé pour nettoyer toute sorte de surface dure, présenté comme le complément idéal de Roomba et qui laisse un sol propre et pratiquement sec sans intervention humaine.
Une campagne télévision devrait asseoir la notoriété de ces produits courant décembre. Ces produits étant très novateurs et méconnus du public, il peut s’avérer par ailleurs utile d’organiser des démonstrations pour convaincre les consommateurs.
Dans le domaine ménager, Robopolis devrait s’attaquer à une autre tâche domestique assimilée à une corvée : la tonte de la pelouse, avec un robot tondeuse qui devrait voir le jour au printemps prochain, en association avec un partenaire italien.
Mais les aspirations de l’entreprise vont bien au-delà de la robotique domestique. Et c’est ce qu’expose avec enthousiasme son charismatique patron, Bruno Bonnel,dans un plaidoyer pour la robotique « viva la robolution » qui passe en revue les domaines d’application de la robotique dans la société. Le robot éducatif, le robot jouet, le robot d’assistance à la personne, qui aidera la personne dans ses déplacements ou démarches…, autant de pistes de réflexion potentiellement génératrices d’activité ces prochaines décennies.