Le groupe SharkNinja n’a jamais fait mystère de ses ambitions ni de sa stratégie pour les atteindre, axée sur la diversification. En septembre dernier, à l’IFA, le groupe dévoilait pas moins de 25 nouveaux produits dont 18 ont été lancés sur le marché français. Il y a quelques semaines, il présentait encore des nouveautés inédites chez Ninja. De quoi poursuivre sa conquête du marché. Emmanuel Benoit tire d’ailleurs un bilan très satisfaisant de 2024. « Le marché global du PEM est en bonne forme (…). L’année dernière, il était à +8% au total (NDLR : en valeur comme en volume). La catégorie N°1 qui a contribué à la croissance du PEM l’année dernière est l’airfryer et nous étions le premier contributeur, de loin, à la croissance de ce marché » se réjouit-il. Il remarque d’ailleurs que l’entretien des sols et la beauté ont aussi largement contribué au succès du PEM en 2024, sachant que SharkNinja y est également bien implanté. Et le début de l’année 2025 semble se profiler sous les mêmes auspices.

Le groupe doit notamment ce succès à son choix de s’ouvrir sans cesse à de nouvelles catégories explique Emmanuel Benoit, qui évoque « une croissance plus que soutenue pour SharkNinja en général et pour la marque Ninja en particulier ». Et de compléter : « sur nos marchés historiques, on se porte très bien et on renforce nos positions. Mais c’est aussi le fruit de notre stratégie de diversification. On se diversifie au sein de la cuisson avec soit des unités de besoins qu’on n’adressait pas vraiment auparavant (avec des appareils comme les grils d’intérieur, planchas, fours d’extérieur, barbecues ou encore le Crispi) mais aussi sur d’autres catégories : les desserts, le café, les jus, les mixeurs… ».

« Crispi, c’est le futur de l’airfryer »

La principale nouveauté de cette "fournée" printanière, c’est dans le domaine de l’airfryer que Ninja la présente. Il s’agit du Crispi. Avec cette « innovation disruptive » selon les termes d'Emmanuel Benoit, la marque a l’ambition de convaincre les consommateurs qui n’ont pas encore sauté le pas de l’airfryer. Le Directeur marketing explique que Ninja a sans cesse innové sur ce marché – avec le double bac, le bac XXL, le double bac superposé… - et a beaucoup été copié. C’est la raison d’être de Crispi. « Nous nous sommes demandé : que pouvons-nous faire pour reprendre une longueur d’avance en proposant une solution réellement différente, innovante, en conservant cette technologie airfryer et en partant des besoins consommateurs ? Le consommateur aime de plus en plus le batch cooking, il y a de plus en plus d’étudiants et/ou de petits espaces (qui sont aussi des citadins…), les gens détestent jeter de la nourriture… ». D’où le Crispi, qui reprend la technologie de cuisson à l’air mais se présente sous une forme totalement différente, la cuisson s’effectuant dans des récipients en verre qu’on peut conserver à toutes les étapes de la préparation et même avant ou après, « du réfrigérateur jusqu’à la table » : cuisson, service à table puisque l’appareil est pourvu de poignées à cet effet, conservation au réfrigérateur et éventuellement transport (les couvercles sont livrés, un pour chacun des bols), réchauffage… On peut même découper les aliments directement dans les plats en verre. Grâce à cette polyvalence, le gain de place est assuré. D’autant que les plats et l’unité principale peuvent être empilés. L’ensemble est d’ailleurs suffisamment compact pour être rangé dans un placard, contrairement à l’airfryer traditionnel qui a plus vocation à rester sur le plan de travail.

Le cœur du dispositif est une tête de cuisson, qui accueille le ventilateur, la résistance et les commandes. Pour assurer la cuisson (jusqu’à 185°C), elle se fixe sur un bol en verre, sachant que deux récipients sont fournis, un petit (d’une contenance de 1,4 L) et un grand (3 ,8 L). Un adaptateur se place entre le bol et l’élément principal. Ninja prévoit de commercialiser des contenants séparément, ce qui sera indispensable pour les adeptes de batch cooking ou pour ceux qui souhaitent conserver leurs restes directement dans les récipients. Le Crispi propose quatre programmes : airfryer, mais aussi rôtir, garder au chaud, réchauffer (sachant qu’il s’agit d’un mode « recrisp » qui promet de réchauffer en gardant le croustillant).
Bien que l'ensemble soit compact et se destine plutôt à une clientèle recherchant le gain de place qu'à une cible familiale, Ninja assure qu’il est possible de cuire un poulet dans le grand bol.

Ce lancement accompagne le renouvellement des gammes d’airfryer. Les modèles traditionnels AF300EU et AF400EU, qui font toujours partie des best-sellers de Ninja, ont désormais des remplaçants référencés DZ400EU et DZ300EU.

Développer le marché du four à pizza

Ninja dispose déjà d’une gamme d’appareils de cuisson outdoor, notamment composée de différents barbecues. La marque l’étoffe d’un four à pizza électrique baptisé Artisan (réf. MO201EU). Cet appareil se veut simple et abordable. Il est en effet lancé à 350 €, un tarif particulièrement compétitif face à la concurrence. Ce modèle, dont la température peut être réglée de 40 à 370°C, promet de cuire une pizza en moins de 3 minutes. Avec l’Artisan, « le but est d’attaquer et réellement développer le marché des fours à pizza, qui a un potentiel énorme mais n’a pas encore vraiment décollé » nous explique Emmanuel Benoit. Outre le goût des Français pour la pizza et un tarif alléchant, Ninja mise aussi sur la polyvalence, insistant sur la possibilité d’y cuire également des viandes, des accompagnements, des plats croustillants… comme dans n’importe quel four. Quatre modes de cuisson sont accessibles : pizza, four (« bake »), fermenter/lever les pâtes (« prove ») et enfin airfry. L'Artisan est en outre livré avec différents accessoires, pas tous destinés à la cuisson de la pizza : un livret de recettes, une pelle à pizza perforée, une pierre à pizza, une plaque de cuisson et un panier de cuisson airfry.

Blast Max, nouveau personal blender plus pratique et complet

Après avoir lancé le blender Blast, fonctionnant sur batterie, Ninja commercialise le Blast Max. Comme son nom le laisse supposer, ce modèle est un peu plus haut de gamme (100 euros vs 60 euros pour le Blast) et plus puissant. Cette nouvelle mouture propose une contenance un peu plus importante (570 ml vs 530 ml). Et au lieu d'un unique cycle de mixage de 30 s, le Blast Max dispose de trois programmes : mixer (blend), smoothie et piler (crush). Grâce aux technologies Smoothie iQ et Crush iQ, deux de ces programmes sont automatisés ; le dernier est manuel.

Dernière évolution : désormais, on peut enlever le bol directement après le mixage et l’emporter sans réaliser aucune manipulation (les lames restent dans le fond) – le verre est dit « twist and go ». Dans le cas de l’ancien modèle, il fallait placer un cache pour refermer le gobelet. Sans surprise, le couvercle et la gourde sont sans BPA et passent au lave-vaisselle si nécessaire. Ninja annonce que la batterie du Blast Max permet de réaliser 20 à 25 cycles.