Ecosystem dresse le bilan de 2022, une année charnière

Ecosystem dresse le bilan de 2022, une année charnière

le 26 avril 2023
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2022 a été une année décisive pour Ecosystem : l’année du réagrément mais surtout du lancement du dispositif du fonds réparation, qui s’appuie sur le label QualiRépar et le bonus réparation versé aux consommateurs. Il s’agit d’une étape clé pour l’éco-organisme et plus largement pour la loi AGEC. Ecosystem en tire un premier bilan et détaille ses objectifs de déploiement.

Ecosystem dresse le bilan de 2022, une année charnière

En 2022, les missions des éco-organismes se sont élargies, puisqu’ils ont été en charge de développer et lancer le bonus réparation pour les consommateurs, ainsi que le label QualiRépar pour les réparateurs et le dispositif de labélisation qui l’accompagne. Le bilan annuel d’Ecosystem s’est donc lui aussi élargi, faisant état de premiers retours chiffrés concernant le fonds réparation, quatre mois après son lancement. C’est pourquoi Nathalie Yserd, Directrice Générale d’Ecosystem, a qualifié 2022 « d’année charnière et décisive ».

« Nous avons un seul mot d’ordre : allonger la durée de vie des équipements en simplifiant l’accès à des deuxièmes vies de qualité et en apportant des réponses concrètes qui sont écologiquement soutenables, économiquement performantes et surtout socialement justes. Pas de compromis. Ces trois ambitions sont compatibles et les conjuguer est nécessaire pour réussir la transition écologique de notre filière » assène Nathalie Yserd.

Premier "point étape" pour le fonds réparation

2022/2023 est un premier « point étape » pour le fonds réparation, mais également pour la loi AGEC, trois ans après sa publication. Le bonus réparation, qui concerne pour l’instant 31 catégories d’équipements, s’étend de 10 à 45 euros.
Début avril, 1222 sites étaient labélisés dont 22% sont des sites d’artisans indépendants, ce qui représente 4500 techniciens en mesure d’appliquer le bonus sur les factures, dont 2150 itinérants. L’une des conditions de réussite du dispositif réside dans un maillage pertinent du territoire, des réparateurs labélisés devant être présents partout dans l’Hexagone. 

Si la répartition n’est pas encore homogène, Ecosystem se réjouit que la totalité des départements de la métropole soient couverts par au minimum un technicien labélisé QualiRépar. En outre, les tout premiers réparateurs labélisés en Martinique et à la Réunion ont rejoint le réseau.

Le réseau a à peu près triplé depuis le lancement du dispositif le 15 décembre 2022. Il va encore s’étoffer puisqu’Ecosystem annonce que 1764 sites sont en cours de labélisation, ce qui portera à 8500 le nombre de techniciens rattachés à des sites labélisés.

21000 réparations ont bénéficié du bonus, à hauteur d’un demi-million d’euros, sachant que le montant moyen versé s’élève à 24 euros.
Les demandes concernant l’électroménager sont particulièrement importantes. En effet, 60% des réparations en question ont porté sur des lave-vaisselle, lave-linge et téléphones portables. Ecosystem note également que près d’une réparation sur deux a nécessité une pièce détachée.

Ecosystem publie le Top 10 des appareils déjà réparés avec le bonus réparation. Ces 10 familles représentent 94% de la totalité des équipements réparés dans le cadre du dispositif. L'électroménager y est très largement représenté.

Objectifs : 10 000 réparateurs à terme et + 20% du volume de réparations

Ecosystem vise un objectif de 3000 sites labélisés en 2023 et 500 000 réparations prises en charge. À terme, à horizon 2027, l’éco-organisme ambitionne que le réseau QualiRépar compte plus de 10 000 réparateurs et que le volume total de réparations hors garantie augmente de 20%. Quant aux familles de produits concernées par le bonus, actuellement au nombre de 31, elles devraient doubler d’ici à 2027.
Ces objectifs pourraient être revus à la hausse dans les prochains mois. En effet, le Ministère de la transition écologique a récemment évoqué la possibilité de doubler le montant du bonus réparation et d’inciter les réparateurs à se faire labéliser en masse, en agitant « la carotte et le bâton » (en réduisant le coût pour les indépendants et en obligeant les grandes enseignes par un arrêté). Des discussions sont en cours avec les acteurs de la filière qui ont été reçus par le ministère le 20 avril ; nous y reviendrons dans un article plus détaillé.
Une semaine plus tôt, Nathalie Yserd expliquait que « la filière des équipements électriques et électroniques fait un peu figure de « défricheur ». Nous sommes les premiers à expérimenter ces nouvelles dispositions autour de la réparation et du réemploi. Parmi toutes les filières REP, nous essuyons un peu les plâtres dans la mise en œuvre ». Des propos qui prennent un sens particulier à l’aune de la pression exercée par le gouvernement pour faire accélérer le déploiement du dispositif sur fond de course au pouvoir d’achat.

Grâce aux labélisations en cours, le réseau couvrira le territoire de manière plus homogène, même s'il reste encore à convaincre des réparateurs dans certaines régions en priorité.

Faire connaître le dispositif aux réparateurs et aux consommateurs

Pour que le fonds réparation soit un succès, il faut faire connaître le dispositif aux consommateurs et en faire la promotion auprès des réparateurs. Ecosystem prévoit une campagne d’information et de sensibilisation. L’éco-organisme s’engage à accompagner les réparateurs dans leur projet de labélisation en mettant à leur disposition une équipe dédiée (pour les aider par exemple à monter leur dossier). Il organise aussi des webinaires pour expliquer le dispositif ainsi que ses évolutions et mène un travail de proximité avec les réseaux de réparateurs indépendants. Enfin, Ecosystem va financer une campagne qui sera lancée en juin. Les enjeux dépassent le seul fonds réparation et la labélisation : il s’agit de recruter et former des réparateurs – notamment des jeunes, fidéliser les labélisés et développer la notoriété du bonus réparation à la fois auprès des consommateurs et des réparateurs.

498 000 appareils ont été réemployés ou réutilisés en 2022. L'objectif est de tripler ce chiffre d'ici 2027.

Développer le réemploi en parallèle

Dans le cadre de son action pour allonger la durée de vie des équipements, Ecosystem joue également un rôle important dans le domaine du réemploi. Les appareils déjà utilisés récupérés par acteurs du réemploi ou distributeurs dans le cadre du un contre un sont « fléchés » par Ecosystem puis redistribués en priorité aux acteurs de l’économie sociale et solidaire. L’éco-organisme assure aussi un rôle de conseil auprès de ces entreprises de l’ESS, en les incitant par exemple à garantir les appareils reconditionnés.
En 2022, 498 000 appareils ont été réemployés ou réutilisés. Il s’agit principalement de gros électroménager, en majorité de lave-linge et d’appareils de froid. En 2027, l’objectif est de tripler le nombre d’appareils réemployés pour atteindre 1,6 million d’équipements par an (1,1 million d’appareils supplémentaires). Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire pour Ecosystem de « sauver » 450 000 tonnes de DEEE qui échappent à la filière, détournés par des réseaux illégaux. L’éco-organisme espère aussi avoir accès à un gisement de produits déjà utilisés de meilleure qualité. Et il met les moyens pour y parvenir.

La collecte de GEM à domicile, directement chez les consommateurs, va se généraliser petit à petit pour devenir accessible dans toutes les grandes villes de France.

Développement de nouveaux services de collecte, à domicile

Face à ces constats, Ecosystem a mis en place un service de collecte de GEM directement chez l’habitant, gratuitement, éventuellement accompagné d’une aide au démontage. Le service est accessible via le site jedonnemonelectromenager.fr. Développé à titre expérimental depuis avril 2021, il se destine à des villes situées dans des zones hyper urbaines, densément peuplées, qui manquent d’infrastructures de collecte. En 2022, il a été étendu à de nouvelles zones, touchant au total environ 2,5 millions d’habitants. Il va progressivement se déployer pour toucher 13 millions d’habitants en 2023 (quasiment toute l’Ile-de-France) puis 20 millions en 2027.
Ecosystem parle de « collecte préservante ». Ce dispositif présente plusieurs avantages. Il évite que des appareils se retrouvent sur le trottoir puis soient détournés par des filières illégales. Il permet aussi de « prélever » ces appareils déjà utilisés avec le plus grand soin, depuis le démontage jusqu’au transport. Ils arrivent donc entre les mains des acteurs de l’ESS dans un bien meilleur état. Selon Ecosystem, le taux de réemploi de ces équipements collectés à domicile atteint presque 40% ; il est presque deux fois supérieur à celui des appareils récupérés par d’autres biais (déchetterie, un contre un…).

 

Collecte et recyclage demeurent la mission première des éco-organismes

Ces dernières années, les missions des éco-organismes se sont élargies, mais leur rôle premier demeure la collecte et le recyclage des équipements. En 2022, la collecte et la dépollution effectués par Ecosystem ont permis l’économie de 3 750 000 tonnes de matières premières brutes et d’éliminer l’équivalent de 1 250 000 tonnes de CO2.

Au-delà de son rôle environnemental, l’éco-organisme met aussi en avant son rôle social, la filière étant génératrice d’emplois, à la fois dans le domaine du recyclage et du réemploi, mais également dans le secteur de l’ESS. Il s’agit en outre d’emplois non délocalisables.

Alain Grimm-Hecker, Président d’Ecosystem, se réjouit que toutes les activités de l’éco-organisme, historiques comme plus récentes, ne s’opposent pas. Bien au contraire, elles se rejoignent et convergent vers les mêmes objectifs : « la réparation comme le réemploi vont avoir une incidence sur notre niveau de collecte. On collectera les produits, mais plus tard. Il y a une influence croisée mais nos activités ne seront pas disjointes. De même, la qualité de la collecte aura une incidence sur le taux de réemploi ».

En savoir plus
Le gouvernement veut accélérer le développement du Bonus réparation et du label QualiRépar
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