Force est de constater que le secteur du e-commerce est resté dynamique en début d’année, comme le révèle le dernier baromètre de la Fevad. Les ventes sur internet enregistrent en effet une croissance de +11,8% par rapport au 1er trimestre 2021 et atteint 32,5 milliards d’euros, soit plus de 3 milliards par rapport à l’an dernier. Une croissance qui va de pair avec un accroissement du nombre de transactions qui s’élève à 527 millions, contre 499 millions au 1er trimestre 2021.

Les services tirent le marché vers le haut

Après une accélération des ventes de produits en 2020 et 2021, ce sont les services qui contribuent cette fois à la bonne santé du secteur au 1er trimestre 2022. Les ventes de produits reculent en effet de 12% par rapport au 1er trimestre 2021 (après un niveau d’activité élevé en raison des fermetures de magasins), mais restent toutefois supérieures de 15% par rapport au 1er trimestre 2020. Quant aux ventes de services, elles poursuivent leur rattrapage avec +43% par rapport au 1er trimestre 2021 (+41% par rapport au 1er trimestre 2020). Elles sont tirées par l’accélération des ventes de transport, tourisme, loisirs qui progressent de +135%.

Un panier moyen en hausse de 6%

Le début d’année a également été marqué par une hausse du panier moyen déboursé sur les sites de e-commerce. Le montant moyen des transactions (produits et services) atteint désormais 62 euros (+6%) et repasse au-dessus du niveau du 1er trimestre 2019. Une évolution logique et consécutive à la reprise des secteurs du tourisme et des loisirs après la crise sanitaire. Mais aussi relative à la variation des coûts du transport.

Les ventes de produits grand public reculent de 15,5%

Après la forte accélération du 1er trimestre 2021 liée à l’épidémie et aux mesures prises en conséquence (couvre-feu, fermeture des magasins, confinement de certaines régions), les ventes de produits grand public du panel iCE 100 sont en baisse de 15,5% au 1er trimestre 2022. Elles se situent toutefois 20% au-dessus du niveau pré-covid. La Fevad souligne que l’’effet de base est très important sur les mois de février et mars où le niveau des ventes 2021 était de +50% par rapport à 2019. A cet effet de base s’ajoutent l’inflation et le conflit russo-ukrainien. Autant de facteurs qui contribuent à un ralentissement général de la consommation. L’ensemble du commerce de détail a en effet peu progressé au 1er trimestre 2022 par rapport au 1er trimestre 2021 : +1,1% (Source : Banque de France).

Malgré tout, les enseignes de magasins tirent leur épingle du jeu

Toutefois, sur les 12 derniers mois, les progressions par rapport au début de la crise sanitaire varient de 20 à 35% selon les secteurs. Les enseignes magasins continuent à surperformer. Les ventes B-to-B maintiennent leur croissance élevée et augmentent de 19,6% par rapport à l’an dernier. Elles conservent leur accélération et se situent au-dessus du niveau pré-covid. Mais c’est surtout le secteur du e-tourisme qui tire le marché vers le haut avec des ventes en hausse de 138,5% sur le trimestre vs T1 2021.

Les ventes de produits sur mobile restent dynamiques

Après une croissance exceptionnelle de +41% au 1er trimestre 2021, les ventes réalisées sur les places de marché reculent de 9% en début d’année 2022. Elles restent donc 34% au-dessus du niveau de 2019. Le poids des ventes sur les places de marché représente 15% du total des ventes de l’iCE 100 Produits et progresse d’un point par rapport à l’an dernier.
Enfin, les ventes globales sur mobile (produits et services) augmentent de 14% au 1er trimestre de cette année. Alors qu’aux premiers trimestres 2020 et 2021, elles avaient été portées par les ventes de produits, au 1er trimestre 2022, elles bénéficient de la reprise des ventes de voyage.