Pour sa 22e édition, le MedPi a confirmé son rôle d'incubateur confirmant les tendances des marchés et dédié à l'ensemble du "Retail" français, comme nous l'avait confié en amont de la manifestation Laurent Eydieu, Directeur du salon. Etaient donc présents au final : 801 représentants de la distribution dont 635 acheteurs, 208 centrales et enseignes du retail représentées dont 29 étrangères (Belgique, Suisse, Luxembourg et Afrique du Nord), 268 marques, importateurs et grossistes étaient présents dont près de 30 % pour la première fois. Pendant toute la durée du salon, ce sont ainsi plus de 20 000 rendez-vous qui ont pu être organisés entre les différents participants.
Cette année l'évènement a également accueilli 116 journalistes
(42 de la presse professionnelle partenaire et 74 de la presse grand public)
et a aussi été l'occasion de remettre les Prix de l'innovation MedPi 2016
Bonne nouvelle annoncée par GfK pendant le salon à Monaco : en 2016, le marché français des biens techniques va retrouver le chemin de la croissance. Le chiffre d’affaires total devrait tourner autour de 15,4 milliards d’euros. Soit une en croissance de 3,4% par rapport à 2015. Une croissance qui va surtout venir du marché des téléviseurs. L’année 2016, en effet, à très bien démarrée en terme de ventes. Ces derniers mois, le passage à la TNT HD a boosté les ventes de petites tailles d’écrans plus encore qu’on l’avait prévu. En 2016, il va se vendre 5,9 millions de téléviseurs. Si sur le MedPi les marques A n’étaient pas présentes, du coup les marques B disposaient de plus de visibilité et de temps avec les acheteurs. Cela a été le cas pour Schneider qui vient d’être repris par Admea. Mais aussi pour Grundig, une marque qui, en témoigne ses toutes nouvelles gammes, retrouve de plus en plus son ADN. Et puis, sur le MedPi, on a vu le retour de Toshiba, distribué en France par une nouvelle société ou encore celui d’Hitachi, qui après avoir été une marque exclusive de Darty sera désormais distribué par le grossiste Comtrade.
Des conférences pour réfléchir à des solutions
De nouvelles catégories d’appareils apparaissent. Elles ne réalisent pas encore les volumes escomptés mais ce sont clairement des relais de croissance pour l’avenir. Sur le MedPi comme sur le marché, GfK l’a rappelé, la croissance va venir des nouveaux produits connectés. Un doublement du chiffre d’affaires est prévu cette année pour un marché qui va peser 850 millions d’euros de CA en 2016. Même si, pour certains, « le connecté c’est un peu le serpent qui se mord la queue ».
Un sujet largement évoqué à Monaco, que cela soit sur l'espace FrenchTech dédié au start-ups (nouveauté 2016) ou lors des conférences (Workshops) qui se sont déroulées au coeur de l’Espace VIP du salon. D’un coté des fabricants qui estiment que la distribution n’explique pas assez les produits en magasin, que les vendeurs ne sont pas assez formés, que les produits ne sont pas assez démontrés. De l’autre, des distributeurs qui estiment que la demande n’est pas là, que les solutions proposées ne sont pas forcément abouties, que les produits dorment sur les étagères. Pour GfK, la solution passe clairement par une densification de l'offre et des espaces dédiés en magasin.
Sujet largement débattu au MedPi, celui de la Maison connectée. Souvent présenté comme un nouvel eldorado. Il faut savoir cependant que, même s’il a doublé entre 2014 et 2015, ce marché est toujours minuscule. 127 millions d’euros en 2015 selon les chiffres de GfK. Soit tout juste 1% du chiffre d’affaires réalisé par l’électroménager et 5% de celui de la domotique à titre de comparaison. 75% des français déclarent être assez ou très intéressés par le concept. Mais de nombreux freins persistent : offre restreinte, distribution limitée et positionnement tarifaire jugé souvent trop haut de gamme. Plus problématique encore, la connectivité n’est suffisamment expliquée aux consommateurs puisque ceux-ci déclarent ne pas acheter d’objets connectés d’abord parce qu’ils ne perçoivent pas les usages qu’ils permettent. Selon une exposant que nous avons interrogé, il faudrait même bannir la terminologie de Smart Home qui est carrément anxiogène pour certaines catégories de consommateurs. Mais paradoxalement, ce sont les caméras de surveillance qui se vendent le mieux. L’offre est très riche. Les Netcam sont présentes dans 94% des magasins disposant d’un rayon domotique. 50% des consommateurs qui veulent acheter une Netcam sont motivés par les notifications que peut envoyer l’appareil en cas de détection d’anomalie.
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