Cette décision intervient après des années de difficultés financières et industrielles pour le spécialiste français de l’électroménager, propriétaire des marques Brandt, Vedette, Sauter et De Dietrich. Si cette information est confirmée, le jugement ouvrira une période d’observation de six mois, renouvelable, durant laquelle l’entreprise devra démontrer sa capacité de redressement. En pratique, la procédure gèle les dettes et place l’entreprise sous la supervision d’administrateurs judiciaires. La direction de Brandt devra présenter un plan de continuation afin d’assurer la poursuite de l’activité et de préserver l’emploi. Mais la fragilité des comptes et la taille réduite du groupe sur un marché du gros électroménager extrêmement concurrentiel rendent l’équation difficile pour lui seul et l'hypothèse d'un nouveau repreneur est remise sur la table.
Le dernier acteur industriel français du gros électroménager
Repris en 2014 par le groupe algérien Cevital après la faillite de Fagor-Brandt, le groupe réalise un chiffre d’affaires en France est estimé entre 200 et 250 millions d’euros en 2023, loin des plus de 400 millions d’euros enregistrés il y a une dizaine d’années. Les pertes seraient de plusieurs dizaines millions d’euros à chaque exercice depuis plusieurs années.
Avec environ 750 slariés en France, Brandt reste l’un des derniers fabricants d’électroménager à conserver des sites de production en France, notamment à Orléans et Vendôme ou les appareils de cuisson produits sont garantis "Origine France"