La CNEF élit son nouveau Conseil d'administration et se positionne sur les loyers commerciaux

La CNEF élit son nouveau Conseil d'administration et se positionne sur les loyers commerciaux

le 9 juin 2023
Partager sur

L'assemblée générale de la CNEF s'est tenue le 24 mai dernier. Au programme l'élaboration de nouveaux statuts, l'élection d'une nouvelle instance dirigeante et le recrutement prochain d'un responsable RSE-environnement. La Cnef a également souhaité, avec 14 autres fédérations du commerce, que toutes les tailles d’entreprises soient concernées par le dispositif de plafonnement de l’Indexation des loyers commerciaux.

La CNEF élit son nouveau Conseil d'administration et se positionne sur les loyers commerciaux
De gauche à droite : Jean-Charles Vogley, Didier Baumgarten, Patrick Prigent et Pierre Thuillier

Une place plus importante pour l'environnement

La Confédération Nationale de l'Equipement du Foyer représente aujourd'hui61 entreprises à enseignes nationales et organisations professionnelles. L'assemblée générale qui s'est déroulée le 24 mai dernier à Paris a débuté par une intervention de l'ancien ministre Hubert Védrine. Puis les membres présents se sont réunis afin de commenter le rapport d'activité, de faire évoluer les statuts et de nommer les nouvelles instances dirigeantes.

La CNEF veut "ainsi se donner les moyens de poursuivre et d’intensifier ses actions en matière sociale , économique mais également environnementale." Sur ce dernier point, la CNEF annonce le recrutement d’un responsable « RSE-environnement ». "Cette décision vise à répondre aux besoins croissants exprimés par les adhérents dans ces domaines d’importance stratégique".

L’assemblée a donc élu un conseil d’administration composé de 15 dirigeants d’enseignes nationales (BOULANGER, BUT, CONFORAMA, CENTRALE PRO, DIGITAL, FNAC DARTY, FOURNIER, GRAM, IKEA, PULSAT, ROCHE-BOBOIS, SAGAM-GEANT DU MEUBLE, SCHMIDT, UCEM et UBALDI) et de 3 organisations professionnelles (CRAEM PROVENCE, CRAEM SUD OUEST et SYNDICAT NATIONAL DES INDEPENDANTS DE L’EQUIPEMENT DE LA MAISON « SIEM »).

Les travaux de ce Conseil présidé par Didier BAUMGARTEN seront préparés et les actions de la Confédération seront directement supervisées par un Comité de Direction de huit membres représentant les différents marchés couverts par les adhérents de la confédération.

La composition de ce comité de Direction est la suivante :

Président : Didier BAUMGARTEN ( SAGAM-GEANT DU MEUBLE)
Vice-Président : Pierre THUILLIER ( PRO et Cie)
Vice-Président en charge des affaires sociales : Patrick PRIGENT (CRAEM SUD OUEST)
Vice-Président en charge des entreprises à enseignes nationales : Eric AMOURDEDIEU (ROCHE-BOBOIS)
Vice-Président en charge des organisations professionnelles et délégations territoriales ( GERARD TUGAS ( SIEM)
Vice-Président en charge des marchés électroménager : Katia EUZEN ( DIGITAL)
Vice-Président en charge des dossiers RSE-environnement : Pierre DEYRIES (CONFORAMA)
Vice-Président en charge des dossiers spécifiques à la cuisine et à la coordination des actions de la CNEF à destination des cuisinistes : Christian MENNRATH (SCHMIDT GROUPE)

 

La conférence d'Hubert Védrine, ancien minstre des affaires étrangères, a permis aux auditeurs d'avoir une vision géopolitique du monde, avec un focus sur les effets de la guerre en Ukraine et l'évolution des rapports de force entre la Chine, les USA et l'Europe.

Loyers commerciaux : La CNEF ne veut pas de restriction en fonction de la taille

Dans un communqiué commun, 15 fédérations du commerce et cinéma, dont la CNEF,  demandent aux sénateurs d’élargir à toutes les tailles d’entreprises le dispositif de plafonnement de l’Indexation des loyers commerciaux.

Voici le contenu de ce communiqué :

"A la suite de l’Assemblée Nationale la semaine dernière, le Sénat examinera les 5 et 7 juin la proposition de loi * déposée par les Députés de la majorité présidentielle visant à « maintenir provisoirement un dispositif de plafonnement de revalorisation de la variation annuelle des indices locatifs » mis en place à l’été 2022.
Dans le texte adopté en première lecture, les députés ont malheureusement décidé de ne pas élargir le dispositif de plafonnement aux entreprises au-delà des TPE/PME.
15 fédérations de commerce et cinéma regrettent cette exclusion et s’inquiètent des conséquences d’une telle décision sur le commerce. Les élus, tant au niveau national que local, doivent prendre la mesure des difficultés rencontrées par toutes les tailles de commerçants et d’enseignes.
Les loyers et charges immobilières représentent le premier ou le deuxième poste de charges des magasins.
Dans la situation actuelle, l’indexation automatique des loyers est très dangereuse pour le modèle économique des entreprises du commerce. Elle est décorrélée de la réalité de l’activité des commerçants physiques : la consommation reste contrainte par l’inflation, les volumes de vente régressent, les coûts, notamment immobiliers, augmentent. Alors que de nombreux commerces sont en grande difficulté et n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’activité d’avant crise, l’ILC a augmenté de 10% entre fin 2019 et 2022. Cette situation est terrible pour les comptes d’exploitation des entreprises de commerce de toute taille. De très nombreux magasins, qu’ils soient exploités par une PME ou une entreprise plus grande, ne pourront pas supporter une hausse automatique cumulée de plus de 12 % de son loyer !
Il est donc urgent d’adopter une mesure provisoire et proportionnée de limite de hausse de loyer pour tous.
Les entreprises aujourd’hui exclues de la mesure de plafonnement représentent 50% de l’activité et des effectifs salariés du commerce de détail qui s’élèvent à plus de 1,8 millions à travers toute la France.
Aborder les dangers sous l’angle de la taille entreprise est erroné pour appréhender la solidité des acteurs.
Pour le rappeler, 100 dirigeants représentant 150 enseignes de tous secteurs et toutes tailles ont signé une lettre ouverte aux parlementaires (voir par ailleurs) pour alerter sur la gravité de la situation et les risques pour le commerce, bien entendu, mais également les territoires. Localement, la fragilité des uns entrainent celle des autres (vacance commerciale, baisse d’attractivité ...), TPE comme entreprises plus grandes.
Il y a un an devant le Sénat, la Ministre Olivia Grégoire avait indiqué : « Je veux avoir un mot pour les ETI et pour les plus grandes entreprises qui rencontrent des difficultés et des tensions dans le contexte actuel. Je veux garantir ma vigilance et veux les assurer que nous serons attentifs à l’évolution des loyers sur les ETI et grande entreprises ».
Quel est le bilan des discussions entre les bailleurs et les commerçants près d’un an après ?
Force est de constater que le bilan est très mauvais ! La très grande majorité des négociations individuelles ont été un échec. Alors que l’inflation se poursuit, et que la dernière publication de l’ILC actait une forte hausse de + 6,29 %, la quasi-totalité des bailleurs, et notamment les plus grandes foncières immobilières, a refusé d’accompagner les enseignes dans cette prise en compte de la situation économique. Les indexations ont donc été totalement appliquées ! Poursuivre la même approche donnera les mêmes résultats avec les dangers associés.

Tous les commerces, y compris ceux appartenant à des enseignes en réseau, ne pourront pas supporter deux années de hausses élevées des loyers. A défaut de plafonnement, les entreprises exclues pourraient connaitre une hausse de leur loyer supérieure à 12% sur deux ans ! Le danger est majeur, il y a urgence à agir ! » déclarent les dirigeants des 15 fédérations de commerçants signataires."

Les accords de gré à gré n’apportent pas de solution à une situation à forts risques pour la survie des points de vente. Les défaillances d’enseignes se multiplient depuis plusieurs mois. L’évolution automatique et dans des proportions aussi élevées des loyers contribue pour une part importante aux difficultés rencontrées par les entreprises.
Les fédérations soulignent que l’écosystème entier du commerce est soumis à de très fortes tensions économiques. La diversité commerciale mêlant enseignes et commerçants indépendants est un élément indispensable à la survie, à l’attractivité et au dynamique des lieux de commerce dans les centres-villes et les territoires.
Les fédérations rappellent les effets dévastateurs et excessivement couteux engendrés par la désertification commerciale dans les territoires. Il est vital de tout mettre en œuvre pour éviter que cela ne se produise à plus grande échelle et assurer une cohérence avec les actions en cours notamment le plan Action Cœur de Ville. Il ne faut pas détruire aujourd’hui un tissu commercial qui mettra des années ensuite à être « reconstruit » à grand coût de finance publique. !
Les quinze fédérations demandent donc aux sénateurs de voter le prolongement du plafonnement de l’ILC à 3,5% et de l’élargir à toutes les tailles d’entreprise.
« Le prolongement et l’élargissement du plafonnement de l’ILC à toutes les entreprises quelle que soit leur taille est une mesure indispensable pour le commerce. Il en va de la survie de nombreux magasins et de leurs dizaines de milliers d’emplois présents dans les territoires et qui contribuent à la vitalité des villes et au dynamisme de l’activité économique locale."

 

* Proposition de loi maintenant provisoirement un dispositif de plafonnement de revalorisation de la variation annuelle des indices locatifs (n° 1262), déposée par les Députés Thomas CAZENAVE, Aurore BERGÉ, Jean-Paul MATTEI, Laurent MARCANGELI, Guillaume KASBARIAN et les membres du groupe Renaissance et apparentés, les membres du groupe Démocrate et les membres du groupe Horizons et apparentés. 

En savoir plus
La CNEF affiche la sobriété énergétique en magasin
Partager sur
Les marques en campagne
A lire également
Cliquez ici
pour recevoir la Newsletter
OK

Quelle utilisation de votre adresse email ?


Neomag ne vous demande que votre adresse email afin de vous envoyer notre lettre d'information.

Vous pouvez à tout moment vous désinscrire en cliquant sur le lien en fin de lettre, ou en nous envoyant un mail à contact@neomag.fr

Neomag s'engage à ne pas louer ni vendre ni céder votre adresse mail à une autre société.

La durée de vie de conservation de votre adresse dans nos fichiers est maximale, ne s'interrompant qu'à votre demande.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter nos mentions légales et la partie consacrée au respect du RGPD

Pour accepter de recevoir la lettre d'informations Neomag, merci de bien vouloir inscrire votre adresse mail.

Je refuse
J'accepte