Certaines entreprises choisissent le mécénat artistique ou culturel pour exprimer leurs valeurs, d’autres le sponsoring sportif, d’autres encore l’action caritative. Dyson, elle, choisit de récompenser des ingénieurs talentueux, pas encore sortis de l’école mais dont la valeur, selon la maxime populaire, n’attend pas le nombre des années.
Les projets retenus représentent dans leur majorité un florilège d’ingéniosité, d’humanisme (beaucoup de projets liés à la santé, au handicap) d’opiniâtreté. « Comment aider les malentendants à percevoir la musique ? » « comment améliorer le traitement des enfants diabétiques ? »,« comment éviter les accidents de tramway sur les voies ?». Les 10 premiers font l’objet d’une exposition à l’espace Dyson en plein Paris, tandis que le lauréat et l’école dont il est issu reçoivent un chèque de 5000 €.
Donner toute sa place à l’inventeur
C’est justement pour éviter « la solitude de l’inventeur » que Dyson a décidé depuis quelques années de décerner ce prix, avec trois constantes dans le choix des projets : la mise en œuvre d’une ingénierie ou d’une technologie différenciantes, le design, et la fonctionnalité . Cette dernière n’est jamais gratuite, mais se rapporte toujours à un problème particulier de la vie quotidienne à résoudre. « Fidèle à ses origines, à ses racines, sur le modèle de son créateur qui s’est attelé seul à la problématique de la perte d’aspiration, Dyson distille son esprit à travers cette action », précise Florence Douroux-Chatellier, directrice marketing de Dyson France .
Un leitmotiv : réduire la contrainte
Dans une conjoncture difficile, les familles sur lesquelles opère Dyson bénéficient de l‘état de grâce du rayon PEM. L’aspirateur traineau continue de dominer l’entretien des sols, et dans un marché en faible progression mais bien positif, les « sans sacs » affichent les meilleurs scores (+9% en année glissante) ; ils représentent maintenant 54%des ventes contre 46 pour les aspirateurs dotés de sacs.
La technologie Dyson Ball lancée en 2010 continue d’être le fleuron de l’offre, procurant une performance d’aspiration excellente (technologie Radial Root Cyclone) mais en plus une maniabilité et un confort inédits. Tirer l’appareil derrière soi, régler un variateur en fonction de la nature du sol, se résoudre à ce que l’appareil choque les murs et les meubles lors de ses déplacement ? « Pour Dyson, il n y a pas de fatalité à ce que l’aspirateur soit un objet synonyme de frustration et d’agacement, et on se fixe pour défi d’éliminer une à une les contraintes », poursuit Florence Douroux-Chatellier.
Dans le domaine des sans fil, l’autre valeur sûre du moment est sans conteste le DC45 plébiscité pour sa polyvalence (le centre de gravité est situé autour de la poignée pour une prise en main facile en hauteur, en bas, et au milieu pour tout nettoyer du sol au plafond).Une gamme qui correspond, elle, à une évolution des besoins exprimés par le consommateur : en l’occurrence, la tendance croissante d’équipement complémentaire des ménages qui passent de plus en plus l’aspirateur face à un besoin immédiat, sans nécessairement attendre le grand ménage hebdomadaire.
En dehors de l’entretien des sols, les autres domaines d’activité de la marque (sèche- mains Airblade, ventilateur et chauffage sans pales) ont connu un succès au-delà des espérances. Ces lancements ont permis à Dyson de renforcer ses positions dans la maitrise des flux d’air, dans la thématique de l’hygiène et aussi dans la mise au point de moteurs performants de petite taille, domaines où s’exprime son savoir-faire. Des diversifications qui sont vécues comme autant de défis internes pour la recherche Dyson qui se veut plus itérative et empirique que mue par une véritable stratégie réfléchie, donnant tout son sens au concept d’invention.
