Spareka veut faire baisser les prix des pièces détachées pour rendre l’autoréparation encore plus attractive

Spareka veut faire baisser les prix des pièces détachées pour rendre l’autoréparation encore plus attractive

le 28 mai 2020
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Spareka vend des pièces détachées notamment destinées à réparer des appareils électroménagers. Pour démocratiser l’autoréparation, l’entreprise met également à disposition des particuliers de nombreux contenus et tutoriels. Pendant que la France était confinée, Spareka a signé sa première levée de fonds, d’un montant de 5 millions d’euros. De quoi lui donner les moyens d’assouvir son ambition de devenir une véritable marketplace du secteur d’ici 2021.

Depuis 2012, Spareka vend des pièces détachées d’électroménager. Le site crée par Geoffroy Malaterre, fondateur et CEO de Spareka, s’est petit à petit ouvert à d’autres catégories comme les téléviseurs, les appareils de jardin, piscines et sanitaires. Dès le début, son ambition a été de démocratiser l’autoréparation en la rendant facile et accessible au grand public, comme l’assène son slogan « réparer c’est facile ».

D’ailleurs, Spareka organise des événements de sensibilisation auprès du grand public comme son « Repair Tour », un tour de France de la réparation qui a habituellement lieu chaque année. Des animations sont également proposées aux enfants, dans les écoles, les centres aérés ou lors de salons.

 Une levée de fonds signée en plein confinement

Spareka, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros en 2019, est particulièrement fier d’avoir mené à bien sa première levée de fonds mi-avril, en plein confinement. D’un montant de 5 millions d’euros, elle provient d’un fonds d’investissement à impact Paris-Fonds-Vert, détenu par Demeter.

Les fonds levés vont permettre à l’entreprise de se développer. D’abord en élaborant de nouveaux contenus pédagogiques gratuits, mais également en devenant une marketplace spécialisée dans les pièces détachées. Enfin, en étendant son activité à de nouvelles catégories d’appareils, ainsi qu’au marché international.

Plus de moyens pour améliorer l’outil de diagnostic en ligne

C’est la première ambition que Spareka entend satisfaire grâce à cette levée de fonds : améliorer son outil de diagnostic en ligne. Celui-ci se base sur une série de questions et de tests pour identifier l’origine d’une panne. Il s’enrichit et s’affine au fil des visites d’utilisateurs, grâce à un travail d’agrégation des données. Au rythme d’un diagnostic par minute pendant la période du confinement, la quantité de données est conséquente.

Spareka souhaite améliorer l’expérience utilisateur ainsi que la qualité des diagnostics. « Notre objectif est qu’établir un diagnostic soit aussi simple qu’acheter une baguette de pain » explique Geoffroy Malaterre. Ces développements visent aussi à élargir le champ de l’outil de diagnostic, afin qu’il couvre une plus grande variété d’appareils.

Trois nouveaux tutoriels publiés chaque semaine

Outre l’aide au diagnostic en ligne, Spareka propose de nombreux contenus sous la forme de textes ou de vidéos. Actuellement, trois tutoriels sont publiés chaque semaine.

À travers ces contenus, l’entreprise sensibilise les consommateurs à l’entretien de leurs appareils et les incite à réparer plutôt que remplacer. Ils sont entièrement gratuits, le business model reposant uniquement sur la vente de pièces détachées. Et ce même si le dépannage nécessite l’achat d’une pièce détachée seulement une fois sur deux, selon Spareka.

Mais ces contenus sont essentiels pour accompagner les particuliers dans leur parcours et les rassurer. C’est d’ailleurs dans cette optique que Spareka a mis en place sa politique « réparé ou remboursé ». L’objectif est de lever l’un des freins à l’autoréparation, à savoir la crainte de ne pas commander la bonne pièce ou de ne pas réussir à réparer. Selon Geoffroy Malaterre, grâce à des bases de données fiables et à des tutoriels abordables, Spareka n’enregistre pas plus de retours qu’avant, mais cela permet « de mettre le pied à l’étrier aux personnes qui pouvaient être inquiètes ».

Si malgré cela, l’utilisateur rencontre des difficultés, un autre service est disponible : le rendez-vous en visioconférence avec un technicien, utilisé la plupart du temps pour diagnostiquer une panne. Cette fois, la prestation est payante. Il s’agit d’un forfait fixe de 19,90 €, sachant que la durée du rendez-vous n’est pas limitée. Il est possible d’obtenir un rendez-vous rapidement, généralement dans les deux heures, avec des créneaux disponibles en journée, en soirée et le week-end. Parmi les projets engagés, Spareka souhaite améliorer cet outil de visiodépannage pour être en mesure de mettre en contact de plus nombreux techniciens avec les utilisateurs qui en ont besoin.

L’ambition de devenir une marketplace spécialisée

Spareka nourrit une autre ambition : devenir une marketplace spécialisée dans la vente de pièces détachées, à horizon 2021. En regroupant et en mettant en concurrence un maximum de vendeurs, le spécialiste espère faire baisser le prix des pièces d’environ 20%, rendant ainsi l’autoréparation encore plus attractive. Ce qui devrait permettre du même coup de proposer de meilleurs délais de livraison.

L’idée consiste aussi à élargir le catalogue de pièces avec toujours une exigence : enrichir la base de données avec des pièces dont on connaît l’utilité et la compatibilité. « Ce qui compte ça n’est pas tant le nombre de pièces. Nous avons 24 millions de cas d’emploi, c’est-à-dire de correspondances entre des pièces et des appareils, ce qui est bien plus parlant » explique Geoffroy Malaterre.

Une vision internationale et plus large de l’autoréparation

Pour l’instant, 70% de l’activité concerne la vente de pièces destinées à la réparation d’appareils électroménagers. Mais à terme, le but est de pouvoir tout réparer à la maison, aussi bien de l’électroménager, que des appareils multimédia, une poussette, de l’ameublement ou des appareils de jeux.

Grâce à cette levée de fonds, Spareka projette également d’étendre son activité à l’étranger. « Aujourd’hui, tout le monde trouve une solution de réparation locale ; il n’y a pas un seul acteur global sur toute la planète. Où que l’on soit dans le monde, Spareka fournira des ressources qui permettront de comprendre comment fonctionne un appareil et de le réparer puis de commander des pièces sur la marketplace ». En l’occurrence, l’Europe n’est qu’une première étape (Spareka est déjà présent en France, en Allemagne et en Belgique). Le spécialiste des pièces détachées vise également l’Afrique, la Chine, la Russie ou l’Amérique du sud, des zones où pour des raisons économiques, les gens réparent plus naturellement selon le fondateur.

Car l’argument économique n’est pas négligeable et Spareka espère bien le faire entendre, y compris dans l’Hexagone. L’entreprise estime qu’en France, une réparation classique coûte environ 130 € en moyenne, quand l’autoréparation coûte 40 € - sachant que dans un cas sur deux, elle ne coûte rien.

La période du confinement propice à l’autoréparation – et après ?

La tendance de l’autoréparation gagne du terrain depuis plusieurs années, la croissance de Spareka ou de ses concurrents en atteste. Cependant, l’activité a connu une véritable explosion pendant la période du confinement, l’entreprise ayant constaté une hausse de 45% d’utilisation de ses solutions et du visionnage de ses tutos vidéo (+40%).

Reste à savoir si cette tendance sera durable. Geoffrey Malaterre estime que « le confinement a déclenché des prises de conscience et permis d’accélérer certaines choses ; l’autoréparation en fait partie » - au même titre que l’utilisation de la visio ou l’apprentissage à distance précise-t-il. Certes l’activité a augmenté de manière « artificielle » pendant le confinement, puisque les consommateurs n’avaient pas beaucoup d’autres solutions. Geoffrey Malaterre pense donc qu’après ce pic, l’activité risque de redescendre, mais pas au même point qu’avant la crise sanitaire ; « nous aurons tout de même franchi une marche ».  

Alexandra Bellamy

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