Les magasins vont-ils faire disparaître les Pure Players ?

Les magasins vont-ils faire disparaître les Pure Players ?

le 18 janvier 2013
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Le guide d’achat Bonial a demandé à l’institut Ifop d’interroger les Français sur leur relation avec les enseignes traditionnelles. Et les résultats confirment une tendance du « haro » sur les pure players, accusés ici d’avoir apporté une confusion sur les prix aux yeux des consommateurs, et de ne pas réussir à instaurer une relation de confiance qui reste la force des enseignes traditionnelles. Découvrez en détail les résultats de cette étude très instructive sur les rapports entre consommateurs et distributeurs…

 

Pour les Français, les pure players sont les champions des prix…

 

 

81% des Français jugent que les pure players sont les moins chers (un chiffre qui croît à mesure que le niveau de revenus de l’interviewé progresse), 80% qu’ils permettent de comparer plus facilement les prix des produits, et 71% qu’ils proposent plus d’offres promotionnelles que les enseignes traditionnelles. Ce dernier constat est particulièrement partagé au sein des catégories socio-professionnelles supérieures (78%) et parmi les 18-24 ans (76%). Ils confirment également qu’il leur semble très simple de comparer les prix sur internet (90%).

Limite de cet atout pour les pure players : 61% des Français avouent n’effectuer leur choix sur internet qu’uniquement en fonction du prix.

Les pure players l’emportent également aux yeux des Français dans la perception des stocks disponibles (70%) et de l’aspect pratique du parcours d’achat (60%, mais seulement 50% pour les interviewés âgés de 65 ans et plus, très attachés aux magasins physiques).

Les prix et les stocks sont les nerfs de la guerre du commerce. De fait, 83% des Français effectuent des achats sur un site de pure player contre 74% sur les sites internet d’une enseigne traditionnelle. En fréquence d’achat, les pure players devancent les sites internet des grandes enseignes qui sont pourtant censées être plus rassurantes.

 

 

 

 

… mais les enseignes traditionnelles sont les championnes de la confiance et de la relation client !

 

En fréquence annuelle, les achats sur internet sont au coude à coude avec les magasins physiques (82% vs 95%) alors qu’en fréquence mensuelle, les magasins physiques l’emportent sans surprise haut la main (89% vs 45%).

Les français estiment qu’elles sont les plus faciles à contacter en cas de problème (85%), offrent un service après-vente de meilleure qualité (82%), et sont perçues comme plus dignes de confiance (81% et jusqu’à 87% auprès des personnes âgées de 65 ans et plus). Elles sont aussi plus conviviales (72%) que les pure players. A noter qu’elles permettent également de récupérer plus facilement ses achats (70%).

 

 

Les sites pure players ne rivalisent que partiellement avec les enseignes traditionnelles en matière de suivi et de personnalisation de la relation client.Les Français jugent ainsi que leurs enseignes classiques connaissent mieux leurs besoins (59% contre 41% pour les pure players), cherchent le plus à fidéliser leurs clients (65%) et surtout offrent un meilleur accompagnement d’achat (77%).

Malgré l’émergence d’une économie numérique, quand on leur demande de trancher, 76% des Français préfèrent toujours effectuer leurs achats auprès d’une enseigne traditionnelle quels que soit l’âge, le sexe, les revenus, l’agglomération... Elles sont surtout plébiscitées par les femmes (79%) et les personnes âgées de 65 ans et plus (85%). A l’inverse, les sites de pure-players séduisent davantage les hommes (28%), les Français âgés de 35 à 49 ans (30%) et les catégories socio-professionnelles supérieures (32%).

 

Les enseignes traditionnelles ont la préférence et la confiance des Français mais ne doivent pas pour autant se reposer sur leurs lauriers dans la bataille du digital !

 

« Malgré une image-prix et une perception d’assortiment très favorables aux pure-players, les enseignes traditionnelles gardent un très fort capital confiance aux yeux des Français », commente Matthias BERAHYA-LAZARUS, président de Bonial France.

 

L’IMPACT D’INTERNET SUR LES NOUVEAUX COMPORTEMENTS DE CONSOMMATION DES FRANCAIS

 

 

Un véritable phénomène d’érosion de la relation avec les enseignes

 

On constate en général une érosion de la confiance et de la fidélité aux enseignes depuis la généralisation du commerce sur internet. Pour 50% des consommateurs cette confiance n’a pas évolué, 29% jugent qu’elle s’est accrue et 21% qu’elle a au contraire reculé. 43% des Français jugent pourtant être restés fidèles à leurs enseignes, même si 30% reconnaissent que leur fidélité s’est érodée, notamment parmi les interviewés âgés de 35 à 49 ans (36%) ou les catégories socio-professionnelles supérieures (37%). Enfin, si 36% des personnes interrogées estiment qu’Internet a altéré la relation de proximité qu’elles entretiennent avec les enseignes, 41% jugent que ce rapport n’a pas évolué. La dégradation de cette relation de proximité est surtout pointée par les plus jeunes (42% des moins de 35 ans) et les catégories socio-professionnelles supérieures (41%) comme par les plus modestes (42% des personnes dont le foyer perçoit des revenus inférieurs à 1 200€ par mois).

 

 

Le rêve et l’achat plaisir disparaissent-ils avec l’achat en ligne ?

 

Contre toute attente, faire rêver n’est plus l’apanage des enseignes traditionnelles : les Français ont le sentiment que depuis la généralisation du commerce sur Internet, loin de régresser, l’inspiration pour trouver des idées d’achats (67%), l’achat coup de cœur (45%) et le plaisir d’acheter (42%) ont progressé ! Les pure players sont donc en train de gagner du terrain sur les plates-bandes qu’on croyait réservées aux déambulations dans les rayons des boutiques physiques.

 

Le commerce en ligne a néanmoins introduit une confusion dans les prix

 

Si 81% des Français trouvent les pure-players moins chers que les enseignes traditionnelles, ils sont 47% à ressentir une augmentation des prix depuis la généralisation du commerce en ligne et à regretter une confusion dans les prix (38% des interviewés). 34% des interviewés sont même contrariés à l’idée de rater une promotion ou une vente flash sur Internet ! Ces revers de la médaille, s’accompagnent du sentiment qu’il existe trop de sites vente en ligne (66%), 38% des Français trouvant même que les sites de ventes en ligne disparaissent trop rapidement.

 

« On a le sentiment que la généralisation du commerce en ligne s’accompagne de certaines frustrations, voire d’un certain malaise », analyse Matthias BERAHYA-LAZARUS, président de Bonial France. « Dans ce contexte, les enseignes traditionnelles peuvent servir de repères solides, rassurants pour des internautes un peu déboussolés ».

 

 

LE ‘’WEB-TO-STORE’’, UNE FORMIDABLE OPPORTUNITE DE COMMUNICATION POUR LES ENSEIGNES TRADITIONNELLES !

 

 

Google, premier réflexe des Français lors de la préparation des achats !

 

En effet, lorsque les Français préparent leurs achats, 30% commencent par renseigner un moteur de recherche sur la Toile. Les enseignes tirent tout de même parti de leur notoriété spontanée et de leurs initiatives marketing, puisque 20% préfèrent encore se diriger directement vers le site Internet d’une enseigne habituellement fréquentée, et 18% commencent par consulter des catalogues ou prospectus. Seuls 13% des Français ont le reflexe de se rendre en premier lieu sur un site de vente en ligne pure-player, et 11% seulement démarrent leur recherche directement en magasin.

 

Le phénomène de « web-to-store » est devenue une réalité bien ancrée dans les comportements des Français

 

Questionnés sur leur utilisation d’Internet au cours du processus d’achat, les Français répondent ainsi se connecter en premier lieu dans le but de trouver des informations pratiques : 80% pour savoir si un magasin existe près de chez eux, 78% pour consulter les horaires d’une enseigne, 76% des interviewés souhaitent localiser un point de vente pour s’y rendre ensuite, 67% localiser un produit et 56% pour recevoir des offres valables en magasins. A noter, dans ces usages que le catalogue en ligne occupe une place de choix dans le marketing digital, 74% des Français utilisent Internet pour consulter le catalogue d’une enseigne.

 

Les autres usages d’Internet au cours du processus d’achat sont classiquement la comparaison de prix (78%), mais aussi, plus en amont du parcours d’achat, la recherche pour « affiner une intention d’achat » (76%) ou pour « trouver des idées déco, de cadeaux »... (72%).

 

Le marketing digital, nerf de la guerre des enseignes

 

Pour 77% des Français, le catalogue papier reste n°1 pour s’informer sur les promotions et les produits proposés par les enseignes, suivi néanmoins de très près par le site Internet de l’enseigne (73%). Les Français conjuguent de plus en plus ces deux canaux, puisque 66% d’entre eux recourent désormais aux catalogues sur internet.

En matière d’information sur les produits ou les promotions des enseignes, l’utilisation d’applications mobiles sur tablettes ou smartphones (14% des sondés) et les réseaux sociaux (12%) restent encore naissants.

 

Les Français refusent de trancher : magasins physiques et pure players en ligne, des modèles avant tout complémentaires !

 

Les Français poussent les deux catégories d’acteurs à une stratégie résolument multicanale ! Ils sont 91% à penser que les enseignes doivent se doter d’un site de e-commerce, et 74% à estimer que les pure players doivent disposer de points de vente physiques.

Le premier argument avancé par les personnes jugeant indispensable que les pure players se dotent de points de vente physiques repose sur l’idée selon laquelle elles pourraient ainsi bénéficier d’un meilleur service après-vente (48%). 36% (et même 41% des femmes) jugent en outre que cela leur permettrait de pouvoir voir et toucher les produits, 27% de pouvoir les échanger et 25% de recevoir des conseils en direct de la part des vendeurs ou récupérer les produits plus facilement.

 

« Les Français associent aux boutiques physiques et aux sites de pure players des qualités qui leurs sont propres, ce qui semble indiquer que ces lieux d’achat sont à leurs yeux plus complémentaires que substituables »,analyse Matthias BERAHYA-LAZARUS, président de Bonial France.« De ce fait, l’achat en ligne doit avant tout s’effectuer rapidement et au meilleur prix, tandis que l’achat en boutique physique apparaît avant tout motivé par la recherche d’une relation client personnalisée et d’un service après-vente de qualité. Les Français souhaitent avoir la possibilité de se tourner vers l’un ou l’autre de ces lieux d’achat en fonction de l’objectif poursuivi. Fortes de leur relationnel et de leur capital confiance, les enseignes traditionnelles, sous réserve qu’elles investissent massivement le terrain du marketing digital, ont donc encore de belles années devant elles ».

 

 

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