Si la croissance du marché se confirme en 2011, elle est néanmoins erratique, en raison des rebondissements successifs de la crise économique et financière, jouant sur le moral des français, mais aussi de la forte animation du marché via de multiples opérations commerciales. L’activité tend donc à se concentrer pendant les périodes de soldes et lors des opérations commerciales, et elle se raréfie aux autres moments. On note également des difficultés persistantes à assurer la fréquentation des magasins, notamment dans les circuits milieu/haut de gamme.
En termes de famille de produits, c’est à nouveau la cuisine intégrée qui tire le marché, avec une croissance de + 6%. La literie affiche une hausse plus faible qu’en 2010 (+1.7% vs 3.1% en 2010), de même que les meubles de salle de bains (+1.9% vs 2.9% en 2010). La vente de canapés et fauteuils poursuit quant à elle sa progression, à +1%.
Distribution : les spécialistes font mieux que les généralistes
Les circuits de distribution spécialisés ont encore gagné des parts de marché en 2011, au détriment des circuits non spécialisés. La distribution spécialisée, tous circuits confondus, représente désormais plus de 87% du marché de l’ameublement. Les spécialistes cuisines enregistrent la plus forte progression (+6,6%). Après un recul en 2010, l’équipement du foyer progresse de nouveau légèrement (+1,5%) mais à un rythme inférieur à la moyenne du marché, tandis que le jeune habitat continue de progresser (+4,8%). Pour la première fois depuis 2007, les parts de marché des généralistes milieu de gamme progressent très légèrement, en dépit de difficultés accrues à maintenir la fréquentation en magasin, notamment au printemps.
Les intentions d'achat ne faiblissent pas
En 2012, les intentions d’achats restent bien orientées, à un niveau élevé pour toutes les familles de produits. Cependant, la conjoncture macro-économique demeure préoccupante. Les menaces de récession, les effets sur le logement du dernier plan de rigueur, la diminution prévue des mises en construction de logements neufs sont autant de facteurs défavorables, surtout pour le second semestre. Les effets sur le pouvoir d’achat et la consommation de l’augmentation des prélèvements obligatoires annoncée après les élections seront aussi à surveiller.
Si l’on constate une légère diminution du nombre d’entreprises de distribution en 2011 (-3,5%), s’expliquant surtout par la poursuite du mouvement de succursalisation engagé depuis plusieurs années, la croissance des effectifs salariés progresse, passant de 58 965 salariés en 2009 à 65 800 en 2010 (source UNEDIC). Au cours du dernier exercice, les distributeurs de meubles ont ainsi embauché 18 100 personnes, dont près de 6 000 en CDI.
Consciente des efforts à déployer pour recruter, former et fidéliser sa population salariée, la
profession a engagé une politique sociale volontariste, laquelle s’est traduite au cours des 12 derniers mois par la signature de 5 accords de branche ou avenants à la convention collective avec les partenaires sociaux.
)