Neomag : Quel bilan tirez-vous des dix-huit mois écoulés ?

Pablo Cadoret, Directeur Business Unit France AGA Falcon: 2016 a été une année au cours de laquelle il a fallu conforter notre présence. Nous avons terminé en étant étal au niveau des volumes de ventes par rapport à 2015. Les efforts de tout le monde ont payé. Aujourd’hui, notre situation est beaucoup plus confortable à tous les niveaux. Le premier semestre 2017 a été très calme. D’abord en raison des élections présidentielles mais aussi en raison d’un trafic moindre dans les magasins par rapport à l’année précédente. L’effet combiné de l’Euro 2016 et du switch-off numérique sur la fréquentation dans les points de vente, qui avait également bénéficié à l’électroménager, ne s’est pas reproduit en 2017. Enfin, nous avions augmenté nos tarifs au 1er avril 2016. Il y a donc eu au premier trimestre un phénomène de stockage et de volumes d’achats plus importants de la part de certains clients.
Au second semestre, nous revenons sur des historiques plus habituels, ce qui va nous permettre de bien terminer l’année. Au niveau d’Aga, nous avons renforcé notre couverture avec deux nouveaux distributeurs dans le Nord et l’Est de la France.

"Le marché français du piano de cuisson n’a pas encore atteint son niveau de maturité" 

Quel est le potentiel d’évolution du piano de cuisson ?

Le marché français du piano de cuisson n’a pas encore atteint son niveau de maturité. Cela prend plus de temps en France qu’en Angleterre où l’on refait sa cuisine tous les sept ans environ…Il y a plus que jamais une réelle appétence des consommateurs. Nous le constatons tous les jours au travers des contacts et des relations que nous développons avec eux sur les réseaux sociaux où nos deux marques Falcon et Aga sont très réactives. En Allemagne, marché de l’encastrable par excellence, certaines grandes enseignes spécialisées de cuisinistes intègrent aujourd’hui une offre de pianos de cuisson Falcon dans leurs expositions et leur catalogues.
Nous l’avons aussi encore vérifié à la Foire de Paris dont la dernière édition a été encore meilleure que la précédente alors que nos prix de vente étaient en hausse de 7% à 8%. Avec la Kitchener 90, nous avions fait des efforts pour amener un piano de cuisson à moins de 2 000 euros. Cela a apporté à la marque énormément de visibilité. Mais pour des raisons structurelles, nous ne pouvions maintenir ce prix. Personne n’est venu nous remplacer sur ce segment-là…

"L’horizon 2018 s’annonce très intéressant au niveau R&D"

Quelles perspectives et terme d’innovation et de nouveautés à venir ?
Aujourd’hui, la gamme grand public Falcon est structurée de 2 299 € à 3 499 € et la gamme semi-pro de 3 999 € à 5 999 €. Ces derniers temps, avec l’intégration au groupe Middleby, nous avons apporté des améliorations par petites touches. A l’image d’un couteau suisse qui permet de faire beaucoup de choses, nos pianos sont pensés et conçus comme des outils permettant de bien cuisiner. Des outils que nous ne cessons d’améliorer. Un exemple, il y plusieurs mois, sur la Classic Deluxe, un de nos modèles phares, nous avons rajouté un tiroir de pousse permettant de lever des pâtes. Une fonctionnalité très appréciée par les consommateurs qui utilisent nos produits et qui sont de vrais passionnés de cuisine. Depuis le 1er juillet, nous avons relooké la gamme Classic, celle qui a fait connaître Falcon en France. La Classic 110 passe à 6 feux gaz au lieu de 5, les tables de cuisson sont désormais d’un seul tenant pour faciliter le nettoyage. L’horizon 2018 s’annonce également très intéressant au niveau R&D. En effet, nos équipes nous annoncent des nouveautés de taille dont je pourrais vous parler plus en détail d’ici quelques mois…