CES 2016 : une autre vision de l'avenir

CES 2016 : une autre vision de l'avenir

le 18 janvier 2016
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Le CES change de visage d'année en année, à une vitesse fulgurante. Les medias et les ministres n'ont plus d'yeux que pour l'Internet des Objets, la réalité virtuelle, la robotique, l'automobile intelligente... Et si l'image et le son restent présents à Las Vegas, leurs annonces ne font plus les gros titres... On parle capteur, algorythme, santé, smart home... Autant de concepts récents mais non éphémères, qui se transforment en une foule d'objets et d'usages, pensés par une nouvelle génération d'entrepreneurs... Tout cela fera-t-il du business au final ? Et qui distribuera ces nouvelles marques ? C'est aussi à cela que sert le CES...

 

Il est bien loin le temps ou le rendez-vous de Las Vegas était un événement qui n’intéressait que la distribution. Cette année, particulièrement, la couverture médiatique a été encore plus importante. Plusieurs raisons majeures l’expliquent. D’abord, il y a 15 ans, seuls une poignée de journalistes de la presse professionnelle et spécialisée se rendaient sur place afin de découvrir en même temps que les acheteurs de la distribution, les innovations et les nouvelles gammes des grandes marques de l’électronique grand public. C’était l’époque de la presse papier. C’est ici que furent dévoilés, en leur temps, le magnétoscope (1970), le camescope (1981), la télévision haute-définition (1998) ou encore la console Xbox (2001). L’époque ou pendant douze d’affilée, Bill Gates, inaugurait le salon avec sa conférence… Le temps d’avant l’Internet de masse. D’avant la montée en puissance des sites et des blogs. D’avant l’instantanéité et la viralité des réseaux sociaux.  

Dans le même temps, la tribu des "Geeks", secte raillée et minoritaire dans les années 80/90, s’est démultipliée avec une croissance exponentielle dans la population d’aujourd’hui. Et si Las Vegas est le Disneyland des adultes, le CES est la Mecque des Geeks. Egalement, les dirigeants du salon américain, épousant la montée en puissance de l’Internet des Objets, ont mis la France au cœur de de leurs priorités, organisant désormais depuis trois ans en novembre une étape de leur « CES Unveiled » à Paris.

Enfin, cerise sur le cheesecake, le mouvement de mobilisation collective « French Tech », lancé par Fleur Pellerin en 2013  et relayé par Axelle Lemaire et Emmanuel Macron, rare bouffée d’optimisme dans un pays au moral plombé, a fini de faire savoir à ceux qui l’ignoraient encore, que pendant une semaine, début janvier, la capitale des casinos et de la démesure, était aussi le cœur du réacteur de la planète High Tech. Une dynamique n’est pas prête de s’éteindre. En 2017, le salon fêtera ses 50 ans d’existence. Et pour répondre à la demande d’un salon aujourd’hui obligé de plafonner son nombre de visiteurs, une extension du Convention Center sera accrue avec la construction de nouveaux bâtiments en lieu et place du vieil hôtel Riviera.

 

 

Focus médiatique sur les objets connectés

Sur un salon tel que le CES, les motivations des acheteurs de la distribution et des journalistes, ne sont pas les mêmes. Pour un acheteur, le salon c’est d’abord l’occasion de passer en revue les nouvelles gammes et les innovations des grandes marques avec lesquelles il travaille, puis, éventuellement, de consacrer le temps qui reste à la découverte de nouveaux produits et nouveaux fournisseurs. Le journaliste grand public, lui, raisonne plus en terme d’effet « wahou » et de coup de cœur. Au bout du compte, les produits visibles dans les médias ne sont pas forcément ceux qui se vendent le plus. Ainsi, la couverture médiatique a beaucoup porté sur la French Tech qui a recolté une pluie de récompenses, les objets connectés, qui ne pèsent encore pas bien lourd aujourd’hui dans le business des distributeurs et sur lequel pèse encore pas mal d'incertitudes.

 

Téléviseurs Ultra HD : gare aux effets pervers du lexique marketing

Les téléviseurs n’ont pas eu les mêmes honneurs médiatiques que les objets connectés. Et pourtant, dans ce domaine, la qualité des images n’a jamais été autant époustouflante. L’Ultra HD était partout, sur tous les stands des marques présentes. Nous reviendrons en détail sur la stratégie 2016 de chaque au cours des prochaines semaines, d’autant plus qu’avec l’Euro et les Jeux Olympiques, 2016 promet d’être une belle année TV. La seule réserve que l'on peut émettre concerne la multiplication des terminologie propriétaire des marques par rapport à l'Ultra Haute Définition. Le terme "4K" a disparu, c'est bien, mais attention a ne pas complexifier le discours avec de nouveaux termes...

 

2016 : l’arrivée du Blu-ray Ultra HD

Trois ans après l’arrivée des premiers téléviseurs Ultra HD, les platines et les disques arriveront enfin cette année. Discrètement aperçus sur l’IFA à Berlin en septembre 2015, les lecteurs Blu-ray, se sont dévoilés à Las Vegas chez Samsung Panasonic et Philips. Côté disques, Amazon US vient d’ouvrir les précommandes. Les premiers Blu-ray Ultra HD seront livrés début mars à des se situant aux environs de 30 dollars. Soit 10 dollars de plus que les Blu-ray Full HD. Quel sera le développement du Blu-ray Ultra HD sur le marché ? Notre avions déjà évoqué cette problématique.

 

 

Réalité virtuelle... enfin le vrai démarrage ?

Tout cela n’est pas nouveau. Ces technologies existent depuis des années. Mais pendant longtemps elles sont restées relativement confinées à des applications scientifiques et militaires (Dassault Systemes). Pour qu’une technologie s’impose massivement auprès du grand public, en fin de compte, il faut deux choses.  Qu’elle soit accessible financièrement. Mais encore plus que le service rendu à l’utilisateur génère un réel bénéfice d’usage ou émotionnel. C’est ce qui différencie le « vrai » produit du gadget. C’est ce qui fait depuis 2007 (lancement de l’iPhone) le succès du concept de smartphone. Et c’est ce qui explique les flops de la télévision 3D avec lunettes ou encore des Google Glass. Pourtant, vu la longueur des files d’attentes, qui se sont maintenues pendant toute la durée du CES devant les stands d’Oculus pour tester le casque Rift ou de Samsung pour le Gear VR, il est clair que les attentes du public sont là. D’autres grands se positionnent aussi sur ce marché du futur. Sony avec son casque PlayStation VR annoncé pour le premier semestre 2016 ou HTC avec le Vive Pre. Microsoft y travaille avec Hololens et Apple, fidèle à son habitude, est en train de racheter des pépites spécialisées en la matière.

Mais les prix estimés, entre 700 € et 800 €, ne sont pas encore réellement démocratiques, même pour les early adopters et les gamers. Ceux-ci s’en sont d’ailleurs déjà plaint sur les réseaux sociaux. Le patron d’Oculus a même du se justifier… Entre temps, les solutions pas chères se vendent plutôt bien. La société française Homido par exemple annonce avoir vendu plus de 100 000 exemplaires de son casque à moins de 70 €. Très attendue par le public des gamers, la réalité virtuelle devrait potentiellement pouvoir toucher un public plus large. En effet, tout un écosystème est en train de se mettre en place avec un développement de l’offre de cameras 360° permettant de créer ses propres contenus (Ricoh Theta S, Giroptic 360cam…). Nikon présentait à Las Vegas son propre modèle et GoPro a fait savoir qu’il allait également occuper le terrain.

 

Les Drones en hypercroissance

Sur le CES, l’offre de drones était en très forte croissance, à l’image du marché américain. 400 000 drones ont été vendus aux USA sur la période des fêtes de fin d’année. Selon la CTA (Consumer Technology Association), c’est 2,85 millions de drones qui devraient être vendus là-bas en 2016, soit une hausse de 149% par rapport à 2015. Le marché des drones de plus de 250 grammes est prévu à 827 millions de dollars (+113%) et celui des drones de moins de 250 grammes devrait avoisiner les 953 millions de dollars (+115%). En France, il s’en est vendu 100 000 en 2014 selon GfK. En 2015, le CA était de 170 millions d’euros selon Xerfi. En 2016, de nouveaux types de drones feront leur apparition. Des drones de forme sphériques, par exemple, offrant une plus grande sécurité, ou encore en forme d’aile volante tels que le Disco présenté par Parrot, un drone qui pourra voler à 80km/h avec 45 minutes d'autonomie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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