Sandra Nicoletti
Près de 8 Français sur 10 (79%) pensent que les objets connectés leur permettront d’assurer un meilleur suivi de leur santé. C’est ce que révèle une étude PHR/IFOP réalisée en janvier dernier pour le compte du groupement de pharmaciens PHR. Un intérêt pour la e-santé qui ne cesse de croître, avec l’apparition de nouveaux objets connectés qui nous aident à préserver notre capital santé. Pas seulement réservés à une communauté de geeks, ces nouveaux appareils touchent l’ensemble de la population, de la surveillance des tout-petits jusqu’aux seniors avec une cible très large et donc, un potentiel de développement intéressant. Mais qu’est-ce que la santé connectée et qui peut la vendre ?
Il faut distinguer deux grandes catégories d’objets dédiés à la santé connectée. D’une part les objets dits de prévention, tels que les trackers d’activité ou encore les pèse-personnes connectés, et de l’autre, les appareils de mesure médicale à l’image des tensiomètres, glucomètres et autres électrocardiogrammes de poche qui permettent de prévenir certaines pathologies.
Si aucun de ces appareils ne permet aujourd’hui de guérir ou soulager certains maux, ils ont néanmoins un rôle essentiel dans la prévention. Suivi de la courbe de poids, analyse du sommeil, analyse du rythme cardiaque, contrôle de la tension ou du glucose, sont autant d’aspects qui séduisent les Français. 59% des personnes sondées estiment en effet que les objets connectés doivent être au service d’une meilleure prévention santé, « la volonté de rester en bonne santé » étant citée comme une motivation à l’achat d’un objet connecté par 36% des répondants.
Des marques généralistes aux spécialistes de la santé
Si les marques connues pour leurs activités dans le Blanc-Brun ont été les premières à se lancer sur la santé connectée, des firmes issues du domaine médical se positionnent également sur ce marché pour offrir un panel de produits relativement large.
Après Terraillon et son pèse-personne connecté Web Coach, Asus et sa montre connectée VivoWatch qui analyse le rythme cardiaque de l’utilisateur en continu, ou encore Philips qui se développe depuis de nombreuses années sur le marché de la santé, de nouvelles marques sont venues compléter le dispositif : Withings, BewellConnet, iHealth ou encore Mercurochrome. Moins connues du grand public mais aussi de la distribution, elles ont su se faire une place dans les linéaires en jouant la carte de la professionnalisation.
Un marché à saisir
Conscientes du potentiel de ce marché, les GSS n’ont pas hésité à plébisciter la diversité et les géants du secteur ont mis en place des rayons dédiés avec des tables d’expériences chez Darty, ou une place de la découverte chez Boulanger avec démonstrations et vidéos à l’appui. Une manne également pour les indépendants qui feront le choix de proposer ces appareils, finalement pas si difficiles à vendre. Si ce n’est qu’ils devront se familiariser avec une nouvelle famille de produits -proche des objets connectés qu’ils commercialisent déjà- et de nouvelles marques qu’ils devront apprendre à connaître. D’autant que le gâteau intéresse également de nouveaux circuits, à l’image des pharmaciens qui s’y intéressent de très près, en capitalisant sur leur expertise médicale pour se positionner
L’étude PHR/IFOP révèle d’ailleurs que les possibilités de partager de l’information avec son médecin d’une part ou son pharmacien, d’autre part, sont identifiées comme des facteurs déterminants dans l’acquisition d’un objet connecté par respectivement 39% et 8% des personnes sondées. Mais si l’atout des pharmaciens réside dans l’interprétation des résultats, celui des réseaux électrodomestiques prévaut dans la connaissance des marques et l’expertise de la vente et du conseil. Autant d’atouts que les circuits indépendants doivent mettre en avant pour se positionner sur ce marché florissant.