L’extrême miniaturisation des batteries et des composants électroniques a permis la conception d’éléments autonomes de plus en plus petits. C’est le cas des oreillettes Bluetooth ou, dans notre cas, des casques intra‑auriculaires. Pendant de longues années les deux oreillettes étaient reliées entre elles par un cordon, ou tout autre système, qui accueillait par la même occasion l’électronique et la batterie. Maintenant, chaque oreillette est totalement autonome, un peu à la manière des appareils auditifs pour mal entendant. C’est pourquoi cette nouvelle famille de produits, véritablement sans‑fil, est dénommée True Wireless (que l’on peut traduire par « vrai sans‑fil »).
Double liaison radio nécessaire
Cette configuration d’un nouveau genre a séduit un public de plus en plus vaste et de nombreux constructeurs proposent ce type d’équipement pour écouter ses playlists préférées en situation de nomadisme. Outre la liberté que procurent ces configurations, l’effet « bouchon d’oreille » que créent leurs oreillettes intra‑auriculaires garantit un niveau d’insonorisation passive tout à fait suffisant pour un usage dans les transports en commun, par exemple. Reste que si cette nouvelle solution est intéressante par son ergonomie et la grande liberté d’utilisation qu’elle offre, elle n’en soulève pas moins quelques nouveaux problèmes technologiques. En effet, il faut non seulement qu’une première liaison Bluetooth s’établisse entre l’une des oreillettes et le smartphone mais aussi qu’une autre liaison radio vienne se substituer au lien physique « interoreillette » des équipements d’ancienne génération. Si, sur le plan technique, établir simultanément deux liaisons radio distinctes n’est guère un problème, encore faut‑il que leur mise en service soit à la portée de tout utilisateur sans qu’il soit pour autant un geek « ingénieur télécoms » passionné des défis que soulèvent les configurations complexes.
JBL Free, kit mains libres aussi
Pour offrir aux écouteurs Free une excellente ergonomie, JBL a élaboré, d’une part un protocole d’appairage simple avec le smartphone (sur lequel nous reviendrons) lors de sa première mise en service, d’autre part un dialogue avec le smartphone basé sur des pressions successives au niveau des poussoirs que comportent les oreillettes. Ce dialogue propose même un accès direct aux services de Google Now. Il permet aussi, bien entendu, de répondre à un appel téléphonique ou de le rejeter. En effet, les écouteurs JBL Free font aussi office de kit mains libres.
Coffret chargeur
Enfin, sur des éléments aussi petits, implanter un connecteur pour assurer la recharge des batteries internes est impossible. Plusieurs solutions sont présentes sur le marché : micro‑contacts, induction, etc. JBL a opté pour un coffret de rangement des oreillettes faisant office de chargeur. Un système magnétique vient les plaquer contre une paire de contacts qui assurent la charge. Ce coffret porte une prise mini‑USB afin de le raccorder au chargeur. Signalons que si JBL ne le fournit pas, tout port USB convient pour garantir une recharge rapide des écouteurs Free car sa consommation en charge reste faible. Par ailleurs, le coffret chargeur dispose aussi d’une batterie interne. Elle est conçue pour assurer plusieurs recharges des oreillettes de manière totalement autonome. Une opération qui peut même se faire lorsqu’il est porté dans une poche par exemple. À signaler enfin, le fait de ranger les oreillettes dans le coffret interrompt automatiquement la liaison Bluetooth. Elle se réactive, également automatiquement, dès que les oreillettes sont déconnectées de ce support de recharge.
Concurrence
Pour plus de confort d’écoute dans les transports, les écouteurs Sony WF‑1000X (149 €) disposent d'une autonomie de 3 heures et d’un dispositif d’insonorisation active. Une application associée offre la possibilité d’agir sur de nombreux paramètres d’écoute.
De son côté, les écouteurs Jabra Elite 65t (180 €) profitent d’une liaison Bluetooth 5.0 et d’une réduction active de bruit pour ces écouteurs. Ils peuvent être associés à une application de coaching. Leur autonomie affiche 5 heures.
Le modèle Jabra Elite Sport (230 €), plus particulièrement dédié aux sportifs est résistant aux projections d’eau. Il renferme un cardiofréquencemètre et un jeu d’accéléromètres pour transmettre bon nombre de paramètres biologiques à l’application qu’il est possible de lui associer. Son autonomie annonce 4,5 heures.
Voici encore un modèle « intra » orienté sport, le Samsung Gear IconX (189 €). De même il fait office de lecteur de musique, sa mémoire interne de 4 Go stocke les playlists favorites de son possesseur. Autonomie déclarée par son créateur, 7 heures
Le Bose SoundSport Free (199 €) est un spécimen intra‑auriculaire à la signature sonore propre à la marque. L’égalisation du son évolue en fonction du volume d’écoute pour une restitution toujours assez flatteuse. Des embouts « spécial sport » garantissent un bon maintien. Autonomie : 5 heures.
Le B&O Play Beoplay E8 (299 €) offre de belles finitions, comme de tradition chez la marque, pour ces écouteurs à la restitution très équilibrée, en plus d’une autonomie de 4 heures.
Apple AirPods (179 €) ou les écouteurs Bluetooth vus par Apple. Dotés d’une autonomie de 5 heures, ils font très largement appel à Siri pour naviguer dans ses playlists, ajuster le niveau d’écoute ou appeler un correspondant.
Enfin, déjà présent avec la référence Sony WF‑1000X, le constructeur japonais propose aussi un modèle sport, le Sony WF‑SP700N (190 €). Orientés sports, ces « intra » résistent aux projections d’eau. Par ailleurs, ils disposent d'une réduction active de bruit. Enfin, compatibles avec l’application Headphone Connect de la marque, il est possible d’agir sur leur tempérament. En réglage standard, pour répondre à leur appellation Xtra‑bass, ils font la part belle au grave. L’autonomie est de 3 h (plus deux charges complètes via le boîtier pour un total de 9 heures).