Les achats en ligne se heurtent encore à certains obstacles, notamment la relation dématérialisée et les délais de livraison. L’e-commerce se réinvente en s’appuyant sur des recettes familières. Pour les acteurs du secteur, se développer en ouvrant des magasins physiques représente ainsi le dernier avantage concurrentiel en date.
Croissance remarquables des ventes en ligne en Europe
Les ventes en ligne augmentent rapidement en Europe et ont progressé de 15 % en 2016 par rapport à 2015 pour atteindre près de 500 milliards d’euros en 2016. Comptant pour 14 % du total des ventes au détail, elles devraient représenter près de 18 % de celui-ci fin 2018. Entre 2010 et 2016, le taux annuel moyen de croissance des ventes en ligne en Europe est de 16 % contre 0,5 % pour l’ensemble des ventes de détail.
« Les enseignes performantes allient désormais présence en ligne et en magasins physiques pour proposer une expérience client complète que les pure players de l’e-commerce ne peuvent reproduire. Les détaillants ont besoin de créer un univers », explique Fiona Hamilton, Global Head of Retail pour les enseignes internationales chez BNP Paribas Real Estate.
Le Royaume-Uni est de loin le pays d'Europe de l’Ouest où l’on achète le plus en ligne (un tiers des ventes au détail). La part de l’e-commerce est plus faible ailleurs. Elle atteint 11 % en Belgique, 13 % en Allemagne, 15 % en France et 21 % aux Pays-Bas.
Des disparités entre pays
Les consommateurs des pays d’Europe du Sud et de l’Est sont ceux qui achètent le moins sur Internet. Les ventes en ligne représentent une faible proportion du total des ventes au détail. Elles enregistrent toutefois de fortes hausses annuelles (+18 % en Italie en 2016).
A contrario, c’est dans les pays nordiques que l’on dépense le plus sur Internet. En 2016, 80 % des internautes de la région achetaient en ligne, contre 66 % à l’échelle européenne. La part de l’e-commerce dans le total des ventes au détail dépasse 20 % en Finlande et s’établit à environ 30 % au Danemark, la moyenne européenne se situant à 14 %.
« Revoyant leur stratégie en ligne, les enseignes considèrent désormais leurs points de vente physiques comme leurs meilleurs atouts. L’évolution de l’e-commerce conduit au retour des magasins traditionnels », conclut Fiona Hamilton.