Tous les écrivains et scénaristes d’anticipation devraient venir au CES. De Jules Verne à Philip K Dick en passant par Orwell ou Barjavel, tous auraient aimé se perdre dans les allées du salon, conduire les voitures autonomes ou écouter de jeunes startupers présenter les yeux brillants l’objet qu’ils viennent d’imaginer. Et qu’ils tentent de vendre.
Le CES est-il toujours aussi business ?
Si on le compare à un salon comme l’IFA de Berlin, il l’est beaucoup moins. Certes, il permet d’approcher des contacts sur le continent nord-américain, mais le CES est davantage un lieu d’exposition et d’image pour de nombreuses marques. A commencer par les grandes entreprises qui disposent d’un lieu d’exposition médiatique mondial pour commencer l’année. Il y a certes les hommes politiques en France qui viennent au CES se donner des airs de modernité, mais le CES ce sont des milliers de journalistes qui déversent pendant une semaine leurs photos, vidéos, live…
On constate également que ce ne sont plus les familles traditionnelles (et historiques du salon) de la high tech qui attirent les foules aujourd’hui. Certes les reportages montreront encore quelques TV ultrafins, un ou deux smartphones, un réfrigérateur connecté. Mais les grandes annonces sont réservées à des salons plus spécialisés, comme le WMC de Barcelone pour les mobiles.
L’intelligence artificielle devient l’élément fédérateur
Amazon n’était pas exposant au CES mais toute le monde en parlait. Notamment au travers d’Alexa, cet assistant qui obéit à la voix et qui a comme équivalents Cortana, Siri… En effet, beaucoup d’annonces ont été faites sur le lancement de produits vendus avec Alexa : un four chez Whirlpool, un robot chez LG, l’aspirateur chez Neato…
On continue aussi à beaucoup parler de voiture autonome au CES, avec des démonstrations de plus en plus nombreuses, et de plus en plus bluffantes.
Ce sont donc aux travers de la maison et de la voiture, ces deux indispensables de l’homme moderne, que le CES nous dévoile ce que sera notre avenir technologique, et de quoi sera fait notre quotidien.
Mais il ne faut pas oublier l’homme en tant que support technologique, que ce soit avec la réalité virtuelle ou augmentée, ou l’IOT. Un domaine où la France a été représentée en nombre, et où de jeunes entrepreneurs viennent avec enthousiasme présenter leur idée du siècle. L’idée devient alors de tout connecter, collecter, analyser, pour que nous dormions mieux, que nous mangions mieux, que nous bougions mieux…
Il faut alors beaucoup de courage, et de discernement, pour discerner l’objet qui sera un best seller des ventes, ou ne restera qu’un prototype éphémère qui aura tout misé à Las Vegas, et tout perdu.