Eric Shorjian
Selon Jacques-Antoine Granjon, co-fondateur et dirigeant de vente-privée.com, ce succès en 2012 a tenu notamment à trois facteurs principaux : la consolidation des ventes dites traditionnelles, le développement des nouveaux services et nouveaux secteurs et l’essor du site en Europe.
Au cours de son dernier exercice, vente-privee.com a augmenté de 40% le nombre de ventes événementielles par rapport à 2011, ce qui lui a permis de vendre plus de 60 millions de produits, soit 75 000 colis expédiés en moyenne chaque jour avec des pics jusqu’à 130 000 colis en décembre 2012. Des événements qui ont attirés chaque jours plus 2,5 millions de visiteurs uniques. « Pour donner une image, il y a plus de deux fois plus de personnes qui entrent chaque jour sur notre site que dans l’ensemble des hypermarchés Carrefour, déclare Jacques-Antoine Granjon, ce qui fait de vente-privee.com le premier magasin de France.
O € dépensés sur Google et un résultat annuel de 5% du CA
Le site compte aujourd’hui 18 millions de membres à travers 8 pays européens : France, Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Autriche, Belgique, et Pays-Bas. Après avoir lancé son application mobile en 2010, le site est aujourd’hui l’un des acteurs les plus en avance du marché français. Selon la Fevad, les ventes sur l’Internet mobile représentent 2% du chiffre d’affaires des ventes online. Pour vente-privee.com, c’est plus de 26% du CA qui est réalisé via le canal mobile. Un record…
En 2013, le site qui dépense 0 € en publicité alors que la moyenne du secteur se situe entre 3% et 5% du CA vient par contre de puiser dans sa cagnotte pour reprendre le bail du Théâtre de Paris pour un montant de 7 millions d’euros. "Pour le prix de deux campagnes annuelles sur TF1", Jacques-Antoine Granjon et ses associés (l’entreprise n’est pas côté en Bourse) préfère plutôt se payer une belle vitrine et "surtout pas une danseuse" qui lui permettra de proposer des spectacles à ses quelques 20 millions de membres. Une intégration verticale originale qui lui permet aussi de se développer sur un marché des biens culturels en pleine explosion de ses « business models ». En 2012, alors que bon nombre de "pure players" ont connu des problèmes de profitabilité, le résultat de vente-privée s’est élevé à 5% du CA...