La fraude coûte cher au e-commerce

La fraude coûte cher au e-commerce

le 7 juin 2007
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Dans la publication de son livre blanc, Fia-Net a constaté une légère hausse de la fraude à la carte bancaire sur Internet. Celle-ci est estimée à plus de 200 millions d'euros en 2006, soit 0,1% du CA en impayés. Mais ce qui coûte le plus cher, ce sont les moyens à mettre en oeuvre pour déjouer la fraude, qui touche particulièrement les produits numériques...


Les 879 sites retenus par Fia-Net dans son échantillon ont réalisé 1,217 milliards d’euros de ventes sur le marché en 2006. Ces ventes ont toutes été analysées et scorées par Fia-Net, ce qui correspond à un suivi extrêmement précis de 10% à 13% des ventes du marché, selon que l’on estime ce dernier à 11,9 milliards d’euros (source : FEVAD) ou à 9,3 milliards d’euros (source : Benchmark Group).
En extrapolant les taux de tentatives de fraudes et d’impayés constatés sur cet échantillon, Fia-Net considère qu’elles représenteraient 200 à 260 millions d’euros des ventes du marché en 2006. Seuls 9 à 12 millions d’euros de ces fraudes auraient réussi et correspondraient à des impayés pour les sites marchands.

Les indicateurs en légère hausse en 2006

Après l’accalmie de 2005, la fraude repart mais reste très inférieure aux niveaux identifiés de 2002 à 2004.

Le taux de tentatives de fraudes à la carte bancaire sur les 879 sites de l’échantillon Fia-Net se monte à 2,19% de leur chiffre d’affaires en 2006. Il est en hausse de 29% par rapport à 2005 (1,69% des ventes), mais inférieur à son niveau de 2,41% en 2004. Ces fraudes correspondent à des tentatives de commandes de marchandises, au moyen de numéros de carte bancaire usurpés à leurs réels propriétaires ou utilisés abusivement par les vrais porteurs.

C’est surtout le taux d’impayés, c’est-à-dire les tentatives de fraudes ayant abouti, qui s’inscrit dans une tendance baissière de long terme. En 2006, il augmente de 45% et se monte à 0,10% du chiffre d’affaires des commerçants. Il est certes en nette hausse par rapport aux 0,07% de 2005, mais reste nettement inférieur aux 0,27% constatés en 2004, et surtout aux 0,45% de 2002.

A noter que ce taux d’impayés ne constitue que l’un des coûts induits par la fraude : il faut donc le relativiser. En effet, l’ensemble des contrôles déployés par les marchands occasionne des coûts nettement supérieurs au montant des impayés. Il faut donc associer à ce dernier les coûts des contrôles informatiques pour détecter automatiquement la fraude (ou coûts de scoring), les coûts des contrôles humains ou encore les coûts liés à la perte d’opportunités en raison de ventes annulées pour suspicion de fraude. Ainsi en 2005, la fraude a véritablement été muselée par des contrôles beaucoup plus fréquents et poussés, au prix d’une forte hausse des coûts induits et des pertes de vente. La remontée de 2006 est due avant tout à un assouplissement de ces contrôles, devenus contre-productifs : à 0,10% de leurs ventes, les impayés restent à un niveau très acceptable pour les commerçants.

En 2006, on assiste à la remontée du panier moyen des impayés qui atteint un niveau plus habituel de 462 euros, après être tombé à son niveau le plus bas en 2005 à 363 euros. Les commerçants ont moins contrôlé les marchandises de plus faible valeur en 2006, ce qui leur a permis d’annuler moins de ventes et de réduire leurs coûts de contrôle, en contrepartie d’impayés légèrement accrus.

 

Le palmarès des secteurs les plus fraudés reste inchangé en 2006

Les fraudeurs tentent avant tout de récupérer des marchandises de forte valeur pour leur usage personnel ou à des fins de recel. Ceci explique que le trio de tête des catégories de produits les plus fraudés en montant des impayés globaux n’ait pas varié par rapport à 2005. ll s’agit avant tout de produit à forte valeur unitaire, généralement « à la mode », mais de nouveaux produits suscitent également la convoitise des fraudeurs.

Le matériel électronique représente 32% du montant des impayés 2006, avec par ordre de priorité des marchandises les plus fraudées : les écrans plats, les appareils photo numériques, les lecteurs et balladeurs MP3… Le panier moyen de cette catégorie s’établit à 827 euros.

Le tourisme (en deuxième place) représente 30% des impayés en 2006 avec principalement des vols secs, sans séjour ou prestation associés. Les nombreux impayés recensés sur ce secteur posent, outre le problème de la fraude à la carte bancaire, celui des usurpations d’identité. En effet, les billets achetés sont généralement retirés en aéroport, sur présentation de pièces d’identité (passeports ou autres papiers), qui servent également à voyager. Cette fraude est donc particulièrement sophistiquée et représente le panier moyen le plus élevé de tous les secteurs à 950 euros.
L’informatique prend la troisième place et représente 17% du montant des impayés avec en particulier des ordinateurs portables ou des pièces détachées. Le panier moyen s’élève à 702 euros.

 

 

 

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