L'électroménager est loin d'être une industrie spéculative cherchant à bâtir sa croissance à l'aide de mécanismes artificiels au détriment du consommateur

L'électroménager est loin d'être une industrie spéculative cherchant à bâtir sa croissance à l'aide de mécanismes artificiels au détriment du consommateur

le 12 mars 2010
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L'électroménager et en pointe sur le terrain de l'écologie et du recyclage depuis des années : voila la vérité qu'il faut aujourd'hui rétablir sur le marché. Et les industriels de ce secteur veulent le faire savoir... Egalement profondément choqués suite à la diffusion du reportage d'Envoyé Spécial sur France 2 le 18 février 2010, ils ont adressé un courrier à France Télévision. Par le biais du Gifam, ils entendent "apporter des précisions et rétablir la vérité". Jean-Jacques Blanc, son Président, s'exprime pour la première fois depuis la programmation du reportage et signe une Tribune Libre.

 

Que pensez-vous de cette phrase lancée dans le reportage « Les consommateurs sont des proies » ?
Elle est complètement fausse. Le secteur de l’électroménager est loin d’être une industrie spéculative qui chercherait à bâtir sa croissance à l’aide de mécanismes artificiels au détriment du consommateur. Le marché progresse en moyenne de 1,2% l’an et c’est de déflation dont il faut parler pour qualifier l’évolution des prix sur ce secteur (base 100 en 1998, indice 83 en 2010 selon l’INSEE). Est-ce faire oeuvre de domination malhonnête vis-à-vis du consommateur que de répondre à ses attentes par une offre innovante et écologique, en produisant une nouvelle génération de réfrigérateurs capables d’économiser 60 % d’énergie, d’appareils de lavage qui réduisent les consommations d’eau et d’électricité de 40% à efficacité égale ? A titre d’exemple, au moment du passage à l’an 2000, un réfrigérateur combiné de classe B, représentatif du marché, s’achetait au prix de 500€ et générait un coût d’usage de 770€ sur sa durée de vie. En 2009, le même appareil est de classe A+. Son prix d’achat est inchangé et son coût d’usage est ramené à 420€. L’économie pour le consommateur est de 350€. Non seulement les grandes marques de ce secteur améliorent les bilans écologiques dans une proportion très supérieure à beaucoup de secteurs industriels, mais aussi elles offrent aux consommateurs les moyens de ne pas sacrifier leur confort et leur pouvoir d’achat au profit de l’environnement.


Est-ce vrai qu’ « une intervention sur deux facturée au client ne donnerait lieu aujourd’hui à aucune réparation » ?
Il faut savoir qu’aujourd’hui, on dénombre en France un parc de 165 millions de gros appareils ménagers et 310 millions de petits appareils. Chaque année, 6 000 techniciens réalisent plus de 7 millions d’interventions au domicile des consommateurs. Les fabricants gèrent collectivement une plateforme qui met à disposition des réparateurs 2 millions de références de pièces détachées et qui enregistre annuellement 5 millions de commandes. Les pièces détachées fonctionnelles sont stockées en moyenne près de 10 ans après l’arrêt de production. Les fabricants ont entrepris depuis un an de créer un réseau labellisé de stations techniques agréées, basé sur un engagement de qualité et de performance au bénéfice des consommateurs. Les grandes marques d’électroménager s’impliquent directement aux cotés de tous les acteurs de la filière dans la formation dispensée par le CFA Ducretet, organisme d’enseignement de la profession dont sortent annuellement 200 spécialistes de la réparation. Les entreprises du secteur engageraient-elles de tels investissements si elles devaient se désintéresser de la réparation de leurs appareils ?


Pouvez-vous expliquer cette idée reçue que l’on retrouve dans le reportage « Les machines sont programmées pour mourir avant 10 ans » ?
Il suffit de regarder les études. Celles-ci démontrent que la durée de vie moyenne des appareils excède les 10 années (14 ans pour un réfrigérateur), il est pour le moins fantaisiste de prétendre que « les fabricants ont imaginé dès la fabrication, des techniques pour écourter la durée de vie des appareils ». L’émission fait notamment référence au cas des lave-linge qui ne seraient plus conçus que pour fonctionner environ 2 500 cycles. Une recherche plus fouillée aurait révélé que le même lave linge des années 70 était conçu pour le même nombre de cycles… sauf que l’usage de l’appareil est aujourd’hui beaucoup plus intensif (4 à 5 lavages par semaines contre 2 à 3 dans le passé) ce qui réduit d’autant sa durée de vie (en moyenne 10 ans). Les marques ne conçoivent pas un produit pour qu’il ait une fin de vie prématurée, mais pour que sa fonctionnalité réponde étroitement aux besoins des consommateurs.
Le reportage conclut sur l’allégation suivante : « Les français jettent tous les ans à la poubelle plus d’1 million et demi de tonnes de déchets électroniques … ni le gouvernement ni les industriels n’ont anticipé ».

 Qu’en pensez-vous ?
Elle est inexacte. Sur la base d’une directive européenne transposée en droit français par décret en date du 20 juillet 2005, fabricants et distributeurs ont construit ensemble une filière de collecte et de valorisation des appareils électriques et électroniques en fin de vie au travers de la création de l’éco-organisme Eco-Systèmes. A son initiative, 580 000 tonnes de déchets, soit plus de 48 millions d’appareils, ont été collectées et valorisés sur 3 ans. Avec un taux de collecte de 5,7 kg par an et par habitant, la filière française a dépassé les objectifs fixés par la directive (4 kg) et se classe parmi les plus performantes d’Europe. Le secteur de l’électroménager n’a pas attendu le Grenelle de l’environnement pour témoigner de son sens des responsabilités dans ce domaine.


Quel est l’impact de ce reportage pour la filière de l’électroménager ?
Nous pouvons malheureusement mesurer au travers des nombreuses réactions, les effets destructeurs de ce reportage sur l’image de notre univers professionnel et nous attendons à des répercussions négatives sur l’activité de nos entreprises, en particulier à un moment où la consommation est fragilisée par une conjoncture économique difficile. Croyez toutefois en notre engagement et nos efforts permanents pour répondre aux attentes des consommateurs en leur apportant une véritable qualité de service et en leur proposant des produits innovants, robustes et respectueux de l’environnement.

 

En savoir plus

La position de la distribution via la Fenacerem


 

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