Le pari osé de Photokina : adopter un rythme annuel

Le pari osé de Photokina : adopter un rythme annuel

le 13 juillet 2018
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Photokina est l’un des plus importants salons mondiaux dédiés à la photographie. Alors qu’il se déroule habituellement tous les deux ans à Cologne, en Allemagne, il deviendra annuel à partir de 2019. Pari osé pour un événement qui regroupe les acteurs du monde de la photographie, un secteur qui souffre depuis plusieurs années et commence à peine à se stabiliser. C’est même un double pari, puisque les deux prochaines éditions seront très rapprochées, ayant lieu en septembre 2018, puis en mai 2019.

Alexandra Bellamy

Depuis 1950, le salon photokina a réussi à se forger une renommée internationale. Une édition annuelle, c’est le pari que relève Christoph Menke, Project Manager de Photokina. Comme d’habitude, la 35ème édition se déroulera en automne, du 26 au 29 septembre 2018. Puis dès 2019, c’est au mois de mai que le salon allemand aura lieu (du 8 au 11). Cette décision a été prise en concertation avec les représentants de l’industrie, qui ont estimé que cette période serait plus favorable, de nombreux salons ayant déjà lieu à l’automne. C’est ainsi qu’en une année, Cologne verra donc se dérouler deux éditions de Photokina, en septembre puis en mai. 

Une édition annuelle pour s’adapter au rythme du marché

En dépit de l’état inquiétant de l’industrie de la photographie traditionnelle, Christoph Menke pense que le passage à un rythme annuel permettra de mieux suivre les évolutions technologiques du secteur et en même temps de favoriser sa dynamique. 

Selon lui, «l’image n’est pas le problème, l’image vit» : il estime que photokina peut réussir son pari, justement parce que l’événement n’est pas seulement dédié au matériel photo, mais bel et bien à l’image dans le sens large du terme. Quant au marché, il est stabilisé et entame doucement sa reprise.

Concernant la surface du salon qui se réduit depuis quelques années, Christoph Menke n’est pas inquiet non plus : les fabricants principaux répondent toujours présents – pour l’édition 2018, ce sera le cas d’acteurs majeurs tels que Panasonic, Canon, Leica, Nikon, Ricoh, Hasselblad... Sur le plan international, quelle que soit sa taille, Photokina demeure un salon phare. 

Attirer les fabricants de smartphones

«Pour que Photokina soit un salon phare, il doit englober toutes les technologies de l’image» déclare Christoph Menke (photo ci-contre) ; et c’est là que le rapprochement des éditions joue un rôle important. Les organisateurs sont parfaitement conscients que les modes de consommation changent et citent notamment l’utilisation croissante des smartphones pour réaliser des photos.

Or, pour prétendre être un salon qui présente des innovations en matière d’image et notamment des smartphones ou de la VR, il est inconcevable que Photokina ait lieu tous les deux ans. Un rythme annuel est bien plus adapté aux évolutions technologiques. Christoph Menke se dit certain que les fabricants traditionnels peuvent également s’adapter pour montrer des nouveautés marquantes tous les ans. L’idée n’est pas de remplacer la photographie classique, évidemment, mais de compléter le salon en l’enrichissant de nouvelles technologies, dans le secteur de l’image numérique et mobile.

Le salon adapte aussi sa communication : Photokina ne se contente plus d’une cible traditionnelle, mais compte utiliser les médias modernes pour attirer un public plus diversifié, par exemple Instagram, un réseau sur lequel la photographie réalisée avec smartphones occupe une place dominante. 

Pour l’instant, l’édition 2018 doit accueillir deux fabricants de smartphones : Huawei et Honor. Sans les citer, Christoph Menke évoque trois autres entreprises qui pourraient être intéressées par l’édition de mai 2019 et prendront une décision après avoir observé de plus près le salon en septembre. 

Parmi les perspectives d’avenir, Photokina compte aussi présenter plus de contenus en VR, notamment des ateliers organisés par des fabricants.

Plus seulement un salon de matériel, mais un événement culturel

Photokina n’a pas de réelle concurrence, car il ne s’agit pas seulement d’un salon dédié au matériel photo, c’est un salon «de contenus et d’émotions», expliquent les organisateurs. En marge de l’événement, de nombreuses expositions de photographies ont lieu, notamment un festival de photo, qui se déroule dans toute la ville de Cologne, dès le début du mois de septembre et durant tout le salon. 

Photokina se veut aussi un salon vivant, proposant de nombreux ateliers. À l’image du salon, le site Internet évolue lui aussi, pour devenir plus qu’un portail d’informations, fournissant de plus en plus de contenus concernant le marché, les fabricants, les exposants et toucher un large public allant encore au-delà des visiteurs. Photokina est déjà une manifestation passionnante pour les amoureux d’images ; c’est cet axe qui va être développé.

Pour l’instant, la tenue de deux éditions rapprochées n’a pas effrayé les fabricants, qui n’ont pas exprimé de «refus fermes». Certains sont déjà prêts à venir en 2019, quand d’autres attendent l’édition 2018 pour se prononcer. L’édition de septembre sera donc déterminante. 

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