C'est une surprise, le consommateur européen a le moral plus haut en 2009 qu'en 2008. C’est l'un des enseignements qui ressort de l'observatoire Cetelem de la consommation en Europe. Un moral assorti d'une volonté de consommer, elle-même soumise à arbitrage. Et les Français ne sont pas en reste...

Le 20ème Observatoire Cetelem de la consommation en Europe a interrogé 10 000 ressortissants de 13 pays au plus fort de la crise, en décembre 2008. Après le repli généralisé de 2008, et contre toute attente, le moral des Européens s’affiche globalement en légère hausse pour 2009. Cet optimise modéré est fondé sur une bonne dose de rationalité : plan de relance des gouvernements, baisse du prix du pétrole, le nouvel euroconsommateur sait observer et s'adapter. En 2009, pour faire face à la crise sans trop sacrifier ses dépenses, il va développer de nouvelles stratégies de consommation et procéder à de nouveaux arbitrages. Ainsi le recours au hard discount et aux produits low cost s’est complètement banalisé et Internet permet plus que jamais de rechercher les prix les plus compétitifs.
La France reste championne de l’épargne et du low cost
Alors que les douze autres pays annoncent une envie de consommer plus forte que d’épargner, seule la France se distingue. Evidemment, dans notre pays, c’ est l’épargne qui passe devant. Mais selon l’étude, c’est également en France que se sont imposés, avec un score au-dessus de la moyenne, ces trois manières de consommer que sont : le hard-discount, Internet et l’achat de produits low cost. Les seules manières de consommer plus selon nos compatriotes. En effet, les deux circuits de distribution sont largement plébiscités dans l’hexagone, le hard discount (82% contre 79% en moyenne européenne) et Internet (77% contre 67% en moyenne européenne).

Et si le pouvoir d’achat augmentait ? L’électroménager en bas de liste
En cas de hausse de leur pouvoir d'achat les consommateurs européens considèrent, en moyenne, que l’alimentation (21%) et la santé (20%) sont les postes pour lesquels ils dépenseraient plus.
En France, le poste alimentation est un choix bien plus prépondérant avec 1 Français sur 3 qui l'augmenterait si son pouvoir d'achat devait progresser. Il s’agit avant tout de privilégier la qualité de son alimentation.
Enfin, contrairement au reste des Européens pour qui le poste Santé est une priorité à part égale avec l'alimentation (20%), en France, il n’est cité que dans 9 % des cas. La santé n'est donc pas un poste sur lequel les Français considèrent faire un sacrifice aujourd'hui. Le système de santé à la française semble toujours satisfaire une large partie des personnes interrogées.
En revanche, il faut noter le faible score réalisé par les équipements ménagers, qui n’entrent pas dans les priorités des Français.

Et si le pouvoir d’achat diminuait ? Les communications dans le top 3
Alors que le poste « Téléphonie/Communication » augmente depuis 10 ans, les Français se montrent désormais les plus raisonnables. En cas de baisse de leur pouvoir d'achat, il serait parmi le top 3 des dépenses qu'ils diminueraient.
En cas de baisse de pouvoir d’achat, 13% des Français déclarent faire le choix d’une restriction du budget dédié au poste communication dans lequel on retrouve la téléphonie et l’Internet contre seulement 5% en moyenne européenne.