Plus d’un tiers des magasins en France ne vendent pas d’objets connectés

Plus d’un tiers des magasins en France ne vendent pas d’objets connectés

le 3 juin 2016
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36% plus exactement, un chiffre qui peut sembler surprenant au vu de l’omniprésence médiatique des objets connectés. Mais ce marché peine encore à se traduire en terme de business, expliquant sans doute la retenue de certains distributeurs. Pourtant, les ventes se feront, assez vite et de manière importante. Lors du dernier MedPi, GFK a analysé les facteurs qui vont permettre aux objets connectés de se développer. En voici la synthèse.

Par Philippe Michel

Le premier enseignement mis en avant par GFK, c’est l’inéluctabilité du chiffre d’affaires que représentera à terme l’IOT. En 2020, celui-ci sera multiplié par 11. Une prévision plus basse que haute, comme l’explique François Klipfel, directeur général adjoint de GFK. « Il suffit de comparer à d’autres secteurs pour comprendre que cette perspective est raisonnable », explique-t-il. Comme le montre le tableau ci-dessous, les GPS ont vu leurs ventes multipliées par 13, les écrans plats par 15, etc…



Mais aujourd’hui, le marché est principalement porté par ce que l’on appelle les wearables ((montres, traqueurs, santé connectée)… Dans la maison, ce sont les produits liés à la sécurisation, comme les netcams, qui portent les ventes. Les autres secteurs en sont encore aux prémices, avec des ventes annuelles ne dépassant pas les dizaines de millions d’euros.

 

Les données ci-dessous sont particulièrement intéressantes. Elles instituent un lien entre le nombre de références proposées et les ventes. On s’aperçoit ainsi que les netcams ont plus du double de références que tous les autres secteurs entrant dans le concept de maison connectée. Si l’on excepte évidemment le marché de l’EGP, où le connecté pèse 50% des ventes, contre moins de 1% pour l’électroménager.

 

Ce qui est certain, au vu du nombre de start-ups arrivant sur le marché et qui investissent les plus grands salons (CES, IFA…), c’est que le nombre de références dans tous les domaines va aller crescendo. On peut aussi souligner le dynamisme de la French Tech, très présente sur l’IOT, et dont les membres sont de plus en plus mis en avant par la distribution. Il y a peu, Boulanger, Darty, Lick,Orange… ont mené des opérations dans le cadre de la semaine de la French Tech pour « évangéliser » leurs clients.

 

Le rôle essentiel de la distribution
De nombreux magazines testent les produits, les start ups passent leur temps à passer des concours et à présenter leurs produits au cours de salons… Mais in fine, qu’est-ce que le consommateur sait réellement des bénéfices réels apportés par les objets connectés ? Et qui mieux que les vendeurs pourraient leur expliquer ? C’est peut-être là que le bât blesse. Car il faut une méthode spécifique. « Se contenter de mettre des produits dans les vitrines, c’est l’assurance de ne pas en vendre beaucoup » assène François Klipfel, « Il faut expliquer l’usage et le bénéfice pour le client, mais aussi favoriser la prise en main du produit. Il faut aussi démontrer celui-ci ».
Et surtout, ne pas se laisser aller à la facilité en faisant appel au démonstrateur des marques. d’ailleurs parce que celui-ci ne parlera, et c’est logique, que des produits dont il a la charge. Or, seul le vendeur du magasin peut offrir au consommateur le choix entre plusieurs marques.
Former, payer un vendeur, développer des linéaires spécifiques pour un marché si jeune, voilà pourquoi 36% des magasins n’avaient aucune offre d’objets connectés à la fin 2015. pourtant, rappelle François Klipfel, « lorsqu’un magasin fait l’effort de mettre en avant les produits connectés à plusieurs endroits dans le magasin, en allée centrale puis dans les rayons concernés, on assiste à une multiplication par 4 du chiffre d’affaires réalisé »
Et ce dernier argument devrait achever de convaincre les récalcitrants, qui de toute manière n’auront pas d’autre choix que de développer une offre dans les prochaines années. Alors, autant le faire en tant que précurseur qu’en position de dernier de la classe.

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Les marques en campagne
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