La Fnac vient de surenchérir sur Conforama et annonce que 130 millions d’euros pourraient être économisés (avant impôt) si Darty passait sous son giron. Mais quasiment au même moment, Conforama relève aussi son offre. Les actionnaires de Darty doivent rougir devant tant d’ardeur. En effet, les offres dépassent désormais le milliard d’euros.
Il n’aura fallu qu’une dizaine de jours après l’arrivée de Vivendi dans le capital de la Fnac pour que surgisse cette offre augmentée. 779 millions de livres, soit 985 millions d’euros en ce matin du 21 avril 2016, telle est la valorisation de Darty après l’offre de la Fnac Mais quelques heures plus tard, elle relevait son offre à 1,02 milliards. Car Conforama surenchérissait à près d’1,1 milliards.
On l’aura compris, ce n’est que le début. Chacun des deux acquéreurs met en avant les actionnaires qui les soutiennent. C’est le cas de Knight Vinke Asset Management LLC et DNCA Finance S.A pour la Fnac.
La Fnac précise les effets d’un rachat par ses « soins »
Si Conforama réagit surtout en terme de puissance financière, bien qu’exprimant son désir de laisser une certaine autonomie à Darty (d’où le soutien de la direction), la Fnac se veut quant à elle plus précise.
Ainsi, voici ce qu’elle déclare au sujet des 130 millions d’euros d’économies réalisés par la synergie des deux enseignes :
« Près de la moitié des économies identifiées devraient provenir des :
- synergies d’achat sur les segments des produits bruns, des produits gris et du petit électroménager, sur lesquels Fnac et Darty sont tous les deux présents ;
- synergies de revenus liées à la mise en place en magasin d’offres croisées de produits éditoriaux et de produits d’électroménager (respectivement sous la forme de corners Fnac et Darty), à l’extension de l’offre de billetterie de Fnac au réseau Darty en France et en Belgique, et à un développement des ventes online lié à la mise en en commun des capabilités omnicanales de Fnac et Darty ;
L’autre moitié des économies identifiées devraient provenir notamment de l’optimisation de la logistique et du transport, de l’intégration de certaines fonctions informatiques et support au niveau des sièges au Royaume-Uni, en France et en Belgique, et d’économies sur les achats de prestations de services. »
Quand l’argent aura cédé sa place à la stratégie, viendra le temps des questions à se poser en termes de référencement, mais aussi de distribution. En effet, si la Fnac a choisi comme Darty de s’appuyer sur des indépendants pour la franchise, on sait que Conforama a toujours opté pour une stratégie de magasins intégrés. Comme il l’a prouvé en rachetant des magasins But et Conforama il y a quelques années.
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