Electroménager : première journée de la réparation et de l’entretien

Electroménager : première journée de la réparation et de l’entretien

le 12 juin 2015
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Dans le cadre de la semaine du développement durable, qui s’est déroulée début juin, le Gifam a organisé sa première journée de l’entretien et de la réparation d’appareils électroménagers. L’objectif annoncé par l’organisation professionnelle ? Encourager les français à entretenir et réparer leurs appareils électroménagers en les informant des différentes solutions mises à leur disposition. Et pour illustrer cette action, le Gifam a organisé un voyage de presse à Limoges, où Neomag a pu voir sur le terrain des expériences menées dans le domaine de l’auto-réparation et de l’entretien. Voici quelques grands thèmes illustrés par des témoignages de professionnels…

Par Marion Germain

Beaucoup de réflexions nous sont venues à l’esprit lors  du voyage organisé par le Gifam à Limoges le 4 juin dernier. Voici les principales retenues à l’issue de cette première journée de l’entretien et de la réparation des appareils électroménagers, en collaboration avec le réseau Star et l’Adème, nous a permis de rencontrer des professionnels issus notamment du réseau Envie ou Ducretet. Et donc d'aborder avec eux des sujets divers et passionnants quant à l'avenir de leur filière.

 

Revaloriser et qualifier le métier de technicien

La première difficulté pour une station technique est de trouver des techniciens compétents et dotés de certaines certifications, par exemple pour intervenir sur les circuits frigorigènes.

"Le métier de réparateur est très complet mais peu valorisé, affirme Didier Ansel, animateur technique réseau Envie. "Il y a pourtant de véritables opportunités professionnelles dans la réparation d’appareils ménagers" soutient Camille Beurdeley, déléguée générale du GIFAM.

Envie a d’ailleurs basé son modèle d’insertion sur ce constat. Eric Penicaut, responsable du site Envie de Limoges rappelle que 200 personnes ont pu être remises sur le chemin de l’emploi en 30 ans rien que sur le site de Limoges dont 83% qui ont trouvé du travail en contrat classique ou une formation qualifiante au terme de leur insertion.

Le CFA Ducretet propose des formations TMAE, d’ailleurs le site de Bordeaux proposait des job dating en ce jour du 4 juin qui ont connu une bonne affluence.

"Le SAV est aussi un service de proximité", rappelle Gilles Bonnin, Président du Groupe Candy Hoover et vice-président du Gifam. En effet, le technicien vient chez vous, doit être à votre écoute et comprendre parfois les mécontentements, cela aussi doit être prévu dans la formation".

Il faut promouvoir les métiers du SAV et s’appuyer par exemple pour le recrutement sur de l’insertion ou des contrats en alternance.

 

Vendre des appareils d’occasion

Le consommateur recherche et a les moyens de pouvoir trouver les prix d’achat les plus bas concernant les appareils neufs. Certains consommateurs recherchent des moyens différents de consommer responsable.

Envie propose depuis plus de 30 ans de vendre des appareils remis à neuf mais d’occasion. Comme c’est également un organisme collecteur Ecosystèmes, de nombreux appareils sont remis en état pour la vente- près de 430000 en 2015- à partir de plusieurs appareils défectueux reçus et démantelés. Cela leur permet de vendre à des prix 50% moins cher que des appareils neufs avec 1 an de garantie pièces et main d’œuvre.

Après avoir été sollicité longtemps par ses clients, ATR Limousin, une station technique de Limoges, a décidé de répondre également à cette nouvelle forme de consommation qui répond aussi bien à des problématiques de prix que de conviction orientée développement durable.

La demande existe aussi pour des accessoires de remplacements d’occasion comme des paniers de lave-vaisselle ou des bacs à légumes de réfrigérateur.

Vendre des appareils d’occasion remis à neuf permet de répondre à une demande existante et offre la possibilité de réaliser un chiffres d’affaires additionnel.

 

Repenser la distribution de pièces détachées grâce aux nouvelles technologies

Partout dans l’actualité on parle d’obsolescence programmée (souvent à tort), la législation en terme d’intervention technique s’est durcie et les consommateurs tendent à racheter plus simplement un appareil neuf plutôt que de faire réparer leurs équipements.

L’Adème, le réseau Star et le Gifam planchent également sur une étude sur la possibilité et l’acceptation du client de dépanner les appareils avec des pièces d’occasion avec le double objectifs de réduire les déchets et les coûts. "Les prix de vente baissent alors pour inciter à la réparation, il faut faire baisser aussi les coûts de celle-ci", affirme Erwan Fangeat en charge de la filière D3E à l’Adème.

Enfin, la connexion des appareils électroménagers laisse également envisager des perspectives pour les services techniques en termes d’intervention mais aussi de prévention grâce, par exemple,  à des rapports réguliers qui pourraient être envoyés sur l’état des appareils d’un parc de machines.

Une gestion de la pièce détachée intelligente est, et sera surement, stratégique pour les stations techniques qui doivent se préparer à intégrer les nouvelles technologies dans leur fonctionnement. Le site Agora a déjà largement contribué à cette avancée et est destiné à connaitre de grandes évolutions. L'impression 3D est aussi une piste intéressante.

 

Sensibiliser à l’entretien et aux possibilités de réparation

Les appareils électro-ménagers ont évolué mais les habitudes des consommateurs aussi. Jean-Charles Codron de l’Ademe rappelle un principe évident et pourtant essentiel : "Comment travailler à l’allongement de la durée de vie des produits ? L’achat doit être adapté aux besoins réels du client, le consommateur doit être conscient de l’entretien nécessaire à réaliser pour conserver en état son appareil et il faut favoriser les possibilités de réparation, voire de seconde vie des équipements".

Les conseils d’entretien et sur les produits adaptés à celui-ci font déjà partie des préconisations du technicien. Les intégrer en station et chez le consommateur est essentiel et permet de vendre des accessoires et produits complémentaires.

L’autoréparation et des didacticiels sont d’autres services qui peuvent être proposés. "Lorsqu’on tape sur internet – réparer ma cafetière- une centaine de de sites sortent et expliquent tant bien que mal comment le faire, il y a donc un réel besoin analyse Alain Potereau. Notre ambition, c’est qu’à terme, le consommateur trouve de vraies solutions à ce besoin".

Pascal Conchas, gérant d’ATR Limousin explique sa démarche en ces termes : "Les ateliers d’autoréparation sont l’occasion de fidéliser le client, de le conseiller et de lui proposer des services et des pièces complémentaires. J’ai pensé ma station technique comme un commerce de proximité, nous avons déménagé depuis 2 mois dans une zone commerçante dans cet objectif. Il faut sortir de l’idée du réparateur qui travaille en habit bleu dans son garage".

L’auto-réparation c’est quoi ? Le consommateur vient avec son appareil sur site et loue l’espace, les outils et les conseils pour le temps nécessaire. Il a la possibilité de commander des pièces via la station.

Nous avons recueilli le témoignage de Jean Jacques qui vient réparer son second appareil en 2 semaines, un lave-linge top Siemens. "Je viens ici pour le prix, l’assistance qui évite de faire des erreurs et l’accès à des appareils professionnels". En effet, pas de poulie de levage à domicile  pour extraire la cuve à domicile…

Les accessoires et produits d’entretien sont une vraie source de revenu potentiel pour les stations. Proposer d’autres services innovants comme des ateliers d’autoréparation ou des tutoriels sous forme de vidéo permet de valoriser l’image de la station technique et peut être une source complémentaire de revenu.

 

Devenir un pro des outils de communication

Le système d’information est un enjeu majeur la station qui doit tenir informé à la fois le client, la marque et le magasin d’achat. "Le site Agora permet aujourd’hui à 3 000 clients réparateurs professionnels de commander et de s’informer sur les pièces des appareils de 60 marques d’électroménager", rappelle Gilles Bonnin. L’enjeu c’est de pouvoir ouvrir ce portail aux particuliers en passant les barrières législatives souligne Alain Potereau. "Nous sommes présents sur les réseaux sociaux, on achète des mots clé sur internet, on organise des portes ouvertes" nous apprend Pascal Conchas. L’enjeu pour la station devient donc comme le magasin de créer du trafic et pour le gérant d’intégrer tous les enjeux d’un métier en pleine mutation.

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