Philippe Michel
La question n’est pas tant de savoir si les consommateurs vont rejeter les appareils connectés . Ils ne vont pas le faire, sauf si ceux-ci coûtent trop cher. Mais vont-ils être impliqués par les usages supplémentaires que donnera le connecté ? Cette étude a son importance pour les marques comme pour les distributeurs. Faudra-t-il mettre en avant cette caméra qui nous permettra de voir sur notre smartphone des tomates reposer en paix dans notre réfrigérateur ? Ou alors ce lave-linge qui nous informe de sa consommation hebdomadaire ?
Vous allez découvrir, dans les tableaux qui suivent, ce qu’en pense le Français. Et ce qu’il attend de son électroménager connecté.
Ce que veulent d’abord les consommateurs
Comme vous pouvez le lire, les consommateurs en matière d’électroménager se veulent pragmatiques. Eh oui, les trois premières attentes concernent la durabilité de l’appareil à travers son entretien, la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’économie d’énergie et d’eau. Des applications donc peu sexy mais ô combien utiles. Tout comme ce qui touche à la santé et à la cuisine. Bien manger mais rester en forme, voilà des arguments qui touchent…
Ce qui ne les implique pas plus que ça
Médiatiquement, les brosses à dent connectées font la joie des medias grand public. C’est nouveau, c’est fun, mais voilà. Ce n’est pour le moment pas déclencheur d’achat. Tout comme le déclenchement à distance des appareils par son smartphone. Une donnée plus surprenante car elle a, par exemple, représenté le premier argument « connecté » de marques comme Samsung par exemple. Mais qui s’explique aussi par le fait que le bénéfice n’est pas vraiment évident.
Les intentions d’achat
A la question du top 3 des usages connectés qui pousserait à acheter un appareil connecté, on retrouve l’ordre des tableaux présentés. Mais avec quand même des chiffres assez faibles en intention. Dans ses conclusions, le Gifam estime que dans un premier temps ce sont surtout des petits appareils, donc le PEM, qui sera acheté. Quant au GEM, les consommateurs attendront le renouvellement de leur appareil pour se laisser séduire, ou pas, par le connecté.
Attention au surcoût
S’il est légitime d’essayer de comprendre pourquoi le connecté peut faire vendre, il est aussi très intéressant de voir ce qui peut rebuter le consommateur. Et le prix est en premier, et de loin. Les trois autres réponses, sans être anecdotiques, sont plus argumentables par le vendeur. Mais le prix, lui, ne le sera pas.
En résumé, voici les 8 points à retenir de ce qui définit un bon objet connecté
1/ Il soulage le quotidien et efface les contraintes
2/ Il fait gagner du temps
3/ Il aide à connaître, analyser et agir sur son budget ou sa santé
4/ Il n’est pas trop cher
5/ Il est simple à comprendre et à utiliser
6/ Il ne porte pas atteinte à ma liberté ou à ma vie privée
7/ Il ne gâche pas mon plaisir
8/ il ne nous rend pas fainéant physiquement et intellectuellement
L’enquête a été réalisée par la société Toluna auprès d’unj échantillon représentatif de 1026 personnes, et de 10 entretiens personnalisé et à domicile, d’une durée d’une heure.