Par Philippe Michel
Mais sur les commentaires et réseaux sociaux, on voit aussi poindre l’inquiétude quant à l’utilisation de données très personnelles. Certes Withings, et on les croit volontiers, assure avoir tout fait pour protéger et rendre anonymes ces données. Mais en annonçant des études prochaines sur le poids, la tension artérielle, etc… la jeune société montre aussi un visage de Big Brother bien plus inquiétant. Même si cela est faux, l’usager des produits connectés aimera à penser que les données recueillies ne resteront qu’entre lui, son smartphone et son produit acheté. Et que, si il décide de communiquer sur le nombre de kilomètres parcourus, il le fera de lui-même en activant la fonction partage sur les réseaux sociaux.
On peut comprendre la volonté de Withings d’aller vite sur un marché très concurrentiel, de chercher une légitimité qu’elle pense, à tort, que sa jeunesse lui enlève. Mais en usant du recueil des données pour porter un jugement sur le comportement des Français (certaines régions apprécieront), Withings alimente maladroitement et imprudemment le débat sur la protection des données et le respect de la vie privée…