E-commerce : chiffre en hausse mais panier moyen en baisse

E-commerce : chiffre en hausse mais panier moyen en baisse

le 30 janvier 2015
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57 milliards d’euros, c’est ce que les Français ont acheté sur internet en 2014. Pour rappel, en 2009, ce chiffre était de 25 milliards. Un doublement en cinq ans qui se traduit par une augmentation du nombre de transactions et une baisse du panier moyen. Mais que l’on ne s’y trompe pas, avec le développement du m-commerce et du crosscanal, les ventes en ligne vont encore progresser. Analyse 2014 et prospective 2015 avec la Fevad.

 

Selon l’étude publiée aujourd’hui par la Fevad et présentée à Madame Carole Delga, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, les ventes en ligne ont poursuivi leur développement en 2014.

 

Le chiffre d’affaires des sites de e-commerce en hausse de +11%

Les ventes sur internet ont continué de progresser fortement en 2014, dans un contexte général de tassement de la consommation des ménages. Au total, les Français auront dépensé 57 milliards d’euros sur internet, un chiffre en hausse de 11% sur un an. Le nombre de transactions augmente quant à lui de 15%.

Ces résultats sont légèrement supérieurs aux attentes grâce à une fin d’année meilleure que prévue avec des ventes de Noël qui cette année ont  atteint 11,4 milliards d’euros soit 13% de plus que l’an dernier sur la même période. Les e-commerçants ont su tirer parti de cette période d’achat exceptionnelle comme le montre l’excellent taux de satisfaction de 99% mesuré dans l’étude CSA réalisée juste après les fêtes.

La France devrait donc conserver son rang de 3ème marché e-commerce en Europe après le Royaume-Uni et juste derrière l’Allemagne (selon le classement E-Commerce Europe). Le marché du e-commerce en France représente 9% du commerce de détail hors produits alimentaires.

 

La fréquence d’achat continue de progresser

De son côté, le panier moyen s’affiche toujours en baisse. Il perd ainsi -4% en un an pour atteindre 81 euros. C’est la 4ème année de baisse consécutive ; depuis 2011, il a chuté de 10%.  Cette baisse est néanmoins compensée par l’arrivée de nouveaux acheteurs et par l’augmentation de la fréquence d’achats : 20 transactions en ligne sont effectuées par an et par acheteur contre 18 il y a un an.

Cette fréquence d’achat profite aussi de la progression du rythme de création de sites qui reste toujours aussi dynamique en 2014 : 20 000 sites supplémentaires ont ainsi vu le jour en un an soit une progression de 14%. La France compte aujourd’hui 157 300 sites marchands actifs.

 

L’indice iCE 40 progresse de 3 points sur un an

L’indice iCE 40 (qui permet de mesurer la croissance des sites leaders, à périmètre constant) progresse de +3% sur un an. Une hausse comparable à celle de l’an dernier (+4%) malgré la dégradation du contexte économique.

De manière plus spécifique, on note que les sites de ventes de produits grand public composant l’indice enregistrent une croissance de 9% (vs 6% en 2013) tirée en partie par la bonne performance des places de marché.

Les ventes internet aux professionnels progressent également de 9% sur l’année. L’année 2014 ayant marqué le retour à une croissance plus importante pour ces sites.

Les ventes en ligne du panel iCE voyage-tourisme sont en recul de 2% sur l’année 2014/2013. Cette évolution fait écho à la baisse du volume d’affaires des réservations qui s’est poursuivie au 4ème trimestre (volume d’affaires des agences de voyage -11% en octobre, -5% en novembre, 0% en décembre – Snav Atout France).

 

Le m-commerce et les places de marché attirent de plus en plus

L’indice iPM, destiné à mesurer le volume des ventes réalisées sur les places de marché (ventes réalisées par les sites hébergés sur les places de marché de l’iCE40), a progressé de 53% en un an. Ces ventes représentent 21% du volume d’affaires total des sites participant à l’iPM (vs 15% en 2013).  Une croissance liée au fort développement de l’offre sur les places de marché.

L’indice iCM, qui mesure les ventes sur l’internet mobile (smartphones et tablettes, sites mobiles et applications hors téléchargements d’application et hors ventes sur les places de marchés) a progressé de 60% et représente 16% du volume d’affaires total des sites de l’iPM vs 10% en 2013.

 

Le marché devrait franchir la barre des 60 milliards en 2015

Selon les prévisions de la Fevad, les ventes sur internet devraient connaître une progression de l’ordre de 10% en 2015. Ces estimations tablent sur une nouvelle poussée de l’offre, tirée par le nombre de sites marchands ainsi que sur une nouvelle progression du nombre de cyber-acheteurs, dont les effets conjugués devraient permettre au e-commerce français de franchir la barre des 60 milliards, malgré la baisse du panier moyen qui devrait se poursuivre en 2015.

 

 

Perspectives d’achats sur Internet en 2015, l’enquête Fevad/CSA

 

Des achats online peu impactés par la crise économique

Malgré un contexte économique difficile, 6 e-acheteurs sur 10 (61%) estiment que cela n’affectera pas leur consommation sur Internet, notamment les hommes (65%). Les plus jeunes pensent même que la conjoncture les incitera à acheter davantage sur la toile (26% des 18-24 ans vs. 18% pour l’ensemble).

 

La consommation on-line reste à un haut niveau en 2015

La quasi-totalité des e-acheteurs (98%) déclare avoir acheté en ligne en 2014, et pour la moitié au moins une fois par mois (53%). Les CSP + et les Parisiens sont plus nombreux à acheter une fois par mois (respectivement 60% et 61%). Au final, 9 e-acheteurs sur 10 envisagent d’acheter autant ou plus sur Internet qu’en 2014.

Leurs achats en ligne porteront, comme l’année dernière, en premier lieu sur l’habillement (61%), notamment pour les 18-24 ans (75%) et les femmes (70%). Viennent ensuite les achats de produits culturels (54%, 75% pour les CSP+), les voyages et produits du tourisme (42%, 51% pour les CSP+) et les produits techniques/électroménagers (38%, 48% pour les hommes).

S’agissant de produits plus récemment apparus sur la toile, les achats se porteront en 2015, sur les bons d’achats à valoir en magasin ou en ligne (18%), les médicaments sans ordonnance (8%) et les objets connectés (7%). Un classement identique à 2014.

 

Le m-commerce porté par le développement de la 4G et des équipements nouvelle génération grands écrans

Les e-acheteurs sont de mieux en mieux équipés en mobilité : en effet, plus de trois quarts possèdent un Smartphone, notamment les plus jeunes (91% des 18-24 ans, 90% des 25-34 ans) et plus de la moitié une tablette (52%) (chiffre qui monte à 64% des 35-49 ans).

Des acheteurs mieux équipés et donc plus utilisateurs des équipements mobiles pour acheter en ligne. 29% des équipés ont utilisé leur tablette pour effectuer des achats en 2014 (vs. 27% en 2013) et 17% leur Smartphone (vs. 11% en 2013, en hausse notable par rapport à 2013). Ce taux monte même à 23% parmi les équipés 4G.

Un tiers des équipés Smartphone ou tablette (respectivement 32% et 33%) installe des applications de sites marchands pour effectuer leur achats, une proportion qui grimpe respectivement à 46% et 52% chez les 18-24 ans.

La majorité n’installe pas systématiquement l’application pour effectuer un achat mais privilégie celles de leurs enseignes préférées. Installer de nouvelles applications de sites marchands est d’ailleurs un des principaux usages marchands envisagés pour 2015 sur Smartphone (31%), derrière l’utilisation du mobile pour flasher les QRcodes (36%).

 

Tous les usages marchands projetés en 2015 sont portés par la 4G et les grands écrans.

En 2015, les types achats envisagés à partir du Smartphone sont identiques à 2014. Ils porteront essentiellement sur les billets de train, d’avion ou la réservation de séjour (48% vs. 45% qui l’ont utilisé en 2014) et la mode et accessoires (40% vs. 38% en 2014). 2 secteurs tendent  à progresser : l’achat de produits culturels physiques, en hausse de 7 pts (32%) et les billets de spectacles avec +9pts (31%). Les biens culturels physiques étant davantage envisagés par les équipés d’un forfait 4G (45%) ou les Smartphones nouvelle génération avec un grand écran (40%). Le 3ème poste le plus fortement envisagé étant la mode et accessoires (40%).

 

Une consommation collaborative en plein essor avec des e-acheteurs portant un fort intérêt à la vente directe en ligne

La consommation collaborative ne cesse de progresser depuis quelques années et trouve en partie son souffle sur la toile. Les e-acheteurs étaient 20% à consommer « collaboratif » en 2013, ils étaient 35% en 2014 et projettent d’être 60% de le faire en  2015. Les ventes directes et notamment les achats groupés directement aux producteurs par Internet (AMAP, fruits, légumes, ...) est  le mode de consommation qui bénéficie de la plus forte progression (7% l’ont utilisé en 2014 et 31% l’envisagent en 2015). La réservation d’hébergements auprès de particuliers (35%) et le covoiturage (26%) sont d’autres consommations collaboratives fortement envisagées pour 2015.

Si comme en 2014, la plupart de ces intentions ne se concrétisent pas en achat réel, cela montre néanmoins un vrai besoin des e-acheteurs à consommer autrement.

Des objets connectés encore confidentiels   qui suscitent de l’intérêt en 2015

Un e-acheteur sur cinq déclare avoir déjà utilisé un objet connecté en 2014 dans l’univers de la santé, de la maison, du transport ou de l’habillement. Ils sont 28% à envisager de le faire en 2015 : 15% dans l’univers de la santé (poids, tension, rythme cardiaque, sommeil…), 13% dans l’univers de la maison (frigo, sécurité, énergie…), 12% dans l’univers des transports (entretien voiture, géolocalisation…) et 11% pour les vêtements, montres et bracelets connectés.

Toutefois, la transmission de données personnelles via les objets connectés à des fins commerciales reste un sujet sensible et segmentant. En effet, 27% des e-acheteurs accepteraient de recevoir des offres commerciales à partir des données collectées par le biais de leurs objets connectés. Ils seraient davantage enclins à le faire via l’univers de la maison.

 

 

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