Les Français ont trop le blues pour penser à acheter

Les Français ont trop le blues pour penser à acheter

le 20 octobre 2014
Partager sur

Et même si ils ne sont pas les seuls en Europe, voilà une étude qui ne fera pas plaisir à la distribution et aux marques. Selon l'étude GfK Climat de la consommation consommateurs européens (28 pays) pour ce troisième trimestre, les consommateurs ne sont plus aussi optimistes qu'en juin en ce qui concerne l'avenir. Au cours des trois derniers mois, les anticipations économiques ont accusé une baisse dans presque tous les pays examinés par l'étude, des chutes assez importantes ayant été enregistrées dans certaines régions. En France, les consommateurs ne sont toujours pas convaincus que leur économie peut renouer avec la croissance.

La tendance à la hausse, tant pour les anticipations de revenu que pour la disposition à acheter, semblent également s'être interrompue dans de nombreux pays. L'indicateur GfK Climat de la consommation des 28 pays de l'Union européenne (UE) se situe actuellement à 4,2 points, par rapport à 9,1 points au trimestre précédent.

 

Les consommateurs Français ne sont toujours pas convaincus que leur économie peut renouer avec la croissance. Au cours des trois derniers mois, les anticipations économiques ont accusé une baisse de 6,5 points et se situent actuellement à - 26,8 points.

Ils pensent également que les revenus continueront à chuter. Avec une valeur de -36,4 points, cet indicateur n'est que légèrement plus élevé qu'en juin de cette année.

À la lumière de ces résultats, il n'est pas surprenant que les consommateurs ne soient pas désireux de faire des achats.

La disposition à acheter a baissé de plus de cinq points pendant l'été ; l'indicateur s'établit actuellement à - 29,8 points.

 

 

Une morosité européenne

Dans presque tous les pays de l’Union européenne, le développement économique s'est révélé beaucoup plus faible que les instituts économiques et les gouvernements l'avaient prédit au printemps. Dans certains pays, la performance économique a en fait recommencé à baisser pour des raisons très diverses.

L'Allemagne n'est plus le moteur de la croissance économique de l'Europe, son économie ayant en fait accusé un recul de 0,2 % au deuxième trimestre. Selon les experts, un retour à la croissance, quoique relativement faible, devrait se produire au troisième trimestre. Alors que les consommateurs allemands sont toujours disposés à faire des achats, le secteur axé sur l'exportation de l'économie a été entravé par la faiblesse de la demande étrangère, ce qui affecte non seulement les pays de l'UE mais aussi les pays émergents comme le Brésil, la Chine et la Russie. Les économies de ces régions ont connu une très forte croissance dans certains secteurs au cours des dernières années. Toutefois, la croissance a entre-temps ralenti, avec des taux à un chiffre. Les consommateurs ont retrouvé le besoin de choses matérielles dans une large mesure, mais ne consomment pas autant que par le passé.

Deux des plus grandes économies européennes, la France et l'Italie, continuent à avoir des problèmes structurels majeurs. Jusqu'à présent, rien n'indique que cela va changer dans les prochains mois ou que les gouvernements commencent à entreprendre et surtout à promulguer pleinement des réformes majeures.

Les importants conflits qui ont récemment dominé la scène mondiale sont une autre considération. Il s'agit notamment des tensions géopolitiques et des sanctions économiques entre la Russie et l'Union européenne, la guerre au Moyen-Orient, la menace terroriste et la transition politique en Turquie. Tous ces événements contribuent à l'accroissement de l'incertitude chez les consommateurs. Les entreprises et les banques se sont donc abstenues de faire des investissements et d'octroyer des prêts, ce qui influe directement sur la performance économique de chaque pays.

Le faible niveau de l'inflation est également un facteur. En septembre, l'inflation s'élevait à 0,3 % dans l'ensemble de l'Europe. Il s'agit du taux le plus faible en près de cinq ans. Certains pays luttent déjà contre la déflation, ce qui entraîne une baisse des prix à la consommation.

Cette situation difficile se reflète également dans l'indice Ifo du climat des affaires. En septembre, il a atteint sa plus faible valeur en Allemagne depuis avril 2013. Dans de nombreux pays d'Europe de l'Est, le climat des affaires est actuellement pire qu'il ne l'était il y a une dizaine d'années. Outre les sanctions économiques, les déclarations du Président Russe Vladimir Poutine influent également sur l'économie de l'Europe de l'Est.

Tout comme les entreprises, les consommateurs européens ont le sentiment que l'économie n'est plus aussi stable qu'au début de l'été. En juin, l'indicateur GfK Climat de la consommation des 28 pays de l'Union européenne avait atteint 9,1 points, sa valeur la plus élevée depuis avril 2008. Il a depuis reculé de près de cinq points. En septembre, l'indicateur s'établissait à 4,2 points seulement.

 

Partager sur
Les marques en campagne
A lire également
Cliquez ici
pour recevoir la Newsletter
OK

Quelle utilisation de votre adresse email ?


Neomag ne vous demande que votre adresse email afin de vous envoyer notre lettre d'information.

Vous pouvez à tout moment vous désinscrire en cliquant sur le lien en fin de lettre, ou en nous envoyant un mail à contact@neomag.fr

Neomag s'engage à ne pas louer ni vendre ni céder votre adresse mail à une autre société.

La durée de vie de conservation de votre adresse dans nos fichiers est maximale, ne s'interrompant qu'à votre demande.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter nos mentions légales et la partie consacrée au respect du RGPD

Pour accepter de recevoir la lettre d'informations Neomag, merci de bien vouloir inscrire votre adresse mail.

Je refuse
J'accepte