Etiquette énergie : Dyson exprime sa désapprobation

Etiquette énergie : Dyson exprime sa désapprobation

le 4 juillet 2014
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Alors que la nouvelle étiquette énergie entre en vigueur le 1er septembre prochain sur les aspirateurs, le spécialiste du sans sac a contacté la rédaction de Neomag afin d’exprimer sa position sur le sujet. Si la marque anglaise se réjouit de la création d’une étiquette énergie pour les aspirateurs, elle réprouve les critères de notation et a déposé une requête auprès du Tribunal de l’Union Européenne. Explications.

 

Sandra Nicoletti

 

Faisant suite à la parution de notre article sur l’étiquette énergie  qui devient obligatoire pour les aspirateurs à compter du 1er septembre prochain, Dyson a souhaité exprimer son point de vue à la rédaction de Neomag. Une opinion plutôt tranchée qui met en garde sur les critères de notation qui, selon la marque, « ne reflètent pas l’utilisation réelle ». En juin 2013 déjà, Dyson avait pris la parole à ce sujet dans les colonnes de Selectroménager.fr, notre magazine grand public, rappelant que l’approche de cette étiquette énergie et les tests effectués devaient être centrés sur un usage à domicile, et non en laboratoire. Si la marque anglaise se réjouit de la limitation de la puissance des appareils et les données mentionnées sur l’étiquette, elle regrette ses limites. « Cette étiquette énergie ne favorise pas l’innovation dans sa globalité, juge Sophie Mahieu, Responsable Communication chez Dyson. L’objectif de l’étiquette énergie est d’avoir des produits plus performants, moins énergivores et éco-responsables, mais force est de constater que ce n’est pas le cas ». En octobre dernier, James Dyson a donc déposé une requête auprès du Tribunal de l’Union Européenne pour demander une révision des critères de notation. Et si manifestement, le célèbre fondateur de la marque n’obtiendra pas gain de cause pour la mise en place de la législation au 1er septembre 2014, il espère que cela sera possible avant la deuxième phase de l’étiquette énergie, prévue pour le 1er septembre 2017.

 

Les limites de l’étiquette énergie, selon James Dyson

Fidèle à sa réputation, James Dyson n’entend pas en rester là et souhaite exprimer son point de vue au plus grand nombre. La marque a ainsi décidé de créer sa propre étiquette énergie qui sera apposée au dos de l’étiquette « officielle » sur ses appareils (voir ci-contre). Point par point, le fabricant reprend les critères de notation et soulève les problèmes inhérents à celle-ci. A commencer par l’efficacité énergétique qui ne constitue par, toujours selon la marque, un indicateur d’efficacité. L’étiquette énergie européenne évalue les aspirateurs à vide, or les aspirateurs classiques subissent une perte d’aspiration à mesure qu’ils se remplissent de poussière, de sorte que leurs performances chutent à la maison.Sophie Mahieu interpelle d’ailleurs sur ce fait : « sur les familles de produits telles que réfrigérateurs ou lave-vaisselles, l’efficacité énergétique est testée alors que les produits sont remplis d’aliments ou de vaisselles. Or étonnamment, ce n’est pas le cas pour les aspirateurs. Même s’il est vrai que l’on ne peut pas comparer la consommation énergétique/électrique d’un produit GEM et d’un aspirateur, la pertinence des mesures d’évaluation des produits dans des conditions réelles devrait être un dénominateur commun à toutes les catégories soumises à ces règlementations. »

Ainsi, l’efficacité énergétique n’est pas forcément synonyme de réduction des coûts car si l’aspiration chute, il faudra utiliser l’aspirateur plus longtemps. « Il nous paraît aberrant de transposer l’efficacité énergétique des appareils de gros électroménager aux appareils de petit électroménager comme c’est le cas aujourd’hui. Quand on sait que la différence entre une classe A et une classe G n’est que de 7 euros en termes d’économie d’énergie, cela n’a aucun sens », estime Sophie Mahieu.Autre point soulevé, la non prise en compte des consommables, entendez le coût de remplacement des sacs et des filtres. Or, Dyson évalue ce coût à 900 euros environ sur une durée de 10 ans. Enfin, le fabricant regrette que ne soit pas pris en compte dans l’étiquette énergie l’impact environnemental des sacs et filtres jetables, alors que ce sont près de 126 millions de sacs qui sont jetés et non recyclés. « James Dyson n’a pas pour habitude de se taire lorsque que quelque chose ne lui semble pas juste, rappelle Sophie Mahieu. En communiquant sur ce que ne nous dit pas l’étiquette énergie, nous souhaitons éduquer le consommateur et lui livrer tous les éléments nécessaires pour effectuer le meilleur choix lors de l’achat d’un aspirateur ». Alors que l’étiquette énergie n’est pas encore en place dans les magasins, elle fait déjà parler d’elle et il est fort à parier qu’elle l’histoire ne s’arrêtera pas là. La suite certainement au prochain épisode… 

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