Comme en 2012, c’est le segment literie qui résiste le mieux à la crise sur les six premiers mois de l’année. Les canapés/fauteuils résistent eux aussi plutôt bien sur le premier semestre. Le segment cuisine n’est plus le moteur du marché, les fortes chutes dans le secteur des mises en chantier de logements neufs pesant fortement en valeur sur ses ventes. Le meuble meublant ne fait pas non plus recette et peine à maintenir ses ventes. La désaffection porte à la fois sur les meubles de salon/séjour comme sur les meubles de chambre à coucher. Quelques produits surnagent toutefois, comme le dressing, qui reste très tendance, ainsi que les meubles de rangement pour le salon/séjour auprès de ménages à la recherche de fonctionnalité plutôt que d’esthétisme par temps de crise. La salle de bains continue sur sa lancée des mois précédents. Les ventes chutent assez lourdement tandis que le désengagement de certains spécialistes et enseignes de la grande distribution se poursuit sur ce produit.
Recul des mises en chantier de logements neufs, hausse continue et durable du chômage, baisse historique du pouvoir d’achat, sont autant d’éléments expliquant ces résultats.
Pouvoir lutter à armes égales contre la concurrence étrangère
Si les fabricants et les distributeurs de meubles doivent aujourd’hui trouver de nouveaux leviers pour relancer les ventes, ils souhaitent que les pouvoirs publics s’engagent rapidement sur certains dossiers qui permettraient de renforcer la compétitivité de la filière Meuble.
Fabricants et distributeurs souhaitent ainsi que le gouvernement mette fin à la double imposition supportée par les consommateurs et les professionnels de l’ameublement, qui contribuent doublement aux frais de collecte, tri et recyclage des déchets d’ameublement, via la nouvelle écocontribution et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
La FNAEM et l’UNIFA appellent également le gouvernement à prendre les mesures indispensables
à l’application de l’éco-contribution meubles par les distributeurs de meubles étrangers vendant en France. La réglementation actuelle doit en effet être modifiée pour permettre le contrôle et la sanction des contrevenants étrangers.
Sans attendre, la FNAEM a élaboré une Charte de Bonne Conduite des Ventes de meubles en ligne, visant à garantir l’application du droit français, notamment par les sites de vente en ligne basés à l’étranger.