Virgin : un échec humain avant tout

Virgin : un échec humain avant tout

le 9 janvier 2013
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Certainement pas celui des 1200 salariés qui vont être mis sur la touche dans les prochaines semaines. Mais plutôt celui des dirigeants de Butler qui ont démontré qu’avant d’être un investissement, être distributeur est avant tout un métier… Sur un secteur en pleine dématérialisation, la stratégie opérée depuis 2008 a souffert d’un manque cruel de vision stratégique. Mais qui sait si la marque Virgin ne réapparaîtra prochainement, en autant de petites surfaces digitalisées, avec un nombre d’employés considérablement réduit par un dépôt de bilan « opportun »…

Par Philippe Michel

Lorsqu’en 1998, Patrick Zelnik alors Président de Virgin France, fait face aux caméras des JT, il déclare qu’avec l’ouverture du Virgin des champs-élysées, le consommateur allait désormais pouvoir trouver le disque qu’il voulait acquérir sans avoir à faire plusieurs magasins… Depuis, Internet est arrivé, itunes aussi, et la base même de la création du magasin Virgin devient obsolète. Seulement, 15 ans après, force est de constater que peu de personnes au sein de Virgin se sont réellement posées la question de la place de grands magasins tels que Virgin à l’heure de la musique et la vidéo dématérialisées.

Et c’est là le principal reproche des syndicats vis-à-vis de l’actionnaire majoritaire Butler, mais aussi Lagardère, celui d’une absence totale de vision et une approche trop « court-termiste » de l’avenir du distributeur.

Pourtant « les actionnaires ont investi 15 millions d’euros en quatre ans », déclare un proche de Butler cité par le Figaro. Oui mais pour quoi ? Les syndicats évoquent aussi la demande d’un prêt à la banque publique d’investissements, retoquée car trop peu étayée. Un peu léger pour une structure qui certes, avec ses 313 millions n’est pas un géant de la distribution, mais qui avait une notoriété suffisante pour imposer un nouveau modèle de distribution.

Le dépôt de bilan de Virgin remet également en question la vente d’un autre grand géant des biens culturels, la Fnac. Car quel investisseur osera désormais mettre de l’argent dans une enseigne qui tente de vendre des machines à café au milieu des cd, et qui développe son réseau de franchise en inaugurant des magasins de plus de 1000 m2 ?

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