La nouvelle est passée un peu inaperçue car elle s’est déroulée cet été 2012. Les frères Rosenblum, fondateurs médiatiques du site Pixmania, revendaient pour 10 millions d’euros au britannique Dixons leur part dans le capital de leur société (22%). Non que les dirigeants étaient fatigués, mais la perte de 25 millions d’euros enregistrée en 2011 nécessitait un changement de stratégie et de nouveaux investissements. Que le groupe ne pouvait avoir sans mettre à contribution l’actionnaire majoritaire anglais, qui pour cela se devait de détenir la quasi-totalité des parts. Mais avant de partir, Jean-Emile Rosenblum avait déclaré qu’à cinq ans, Pixmania réaliserait la moitié de son chiffre d’affaires via des magasins physiques. On ne sait si cette prédiction se réalisera mais elle démontre clairement l’objectif des pure players d’investir des surfaces physiques dans les principales villes de France.
C’est d’ailleurs l’avis du plus grand d’entre eux, Jeff Bezos, président de Amazon, qui comme nous le relations, déclarait vouloir ouvrir une chaîne de magasins. Et faut-il voir en la reprise de rueducommerce par un groupe de centres commerciaux la nécessité d’un format multicanal, même pour les pure players ?
Webdistrib, Pixmania… On voit apparaître de plus en plus dans les galeries marchandes de petites surfaces, entièrement digitalisées, dont le seul objectif est de générer des ventes sur le site dont elles dépendent. Ces ouvertures se font selon deux objectifs principaux : établir une relation humanisée avec les clients et leur démontrer qu’en terme de services et de conseils, les pure players font aussi bien que les distributeurs brick and mortar.