Depuis le 1er janvier 2008, Isabelle et Jacques Cardinaud sont devenus adhérents de l’enseigne Digital. Avec ses deux magasins, dont le principal s’étend sur 2000 m2 à Angoulême et un second à Cognac, Jacques Cardinaud est un spécialiste réputé en Charente. Avec 15 millions de chiffre d’affaires (dont 12 sur Angoulême), il est aussi l’un des indépendants les plus grands en France. C’est ce qui lui a permis de créer son propre agencement en 2002, avec un architecte parisien, Jacques Cramer. Une liberté que lui laisse son enseigne de l’époque, Expert. Il intègre également trois espaces dévolus à des marques : Loewe pour la télé, Bose pour le son et Nespresso pour le Pem. Et c’est cette volonté de mettre les marques en avant dans son magasin qui est à l’origine de son départ d’Expert. En effet, selon Jacques Cardinaud, l’enseigne a refusé l’implantation de stands dédiés à des marques. Chacun est alors resté sur ses positions, provoquant le départ d’Expert de Jacques Cardinaud

Le concept de Shops in Shop
« En 2007 ce type de présentation a fait des émules, et les plus grands industriels mondiaux ont décidé de suivre cette direction pour mettre en avant leur marque et leurs produits dans des espaces  qualitatifs, évolutifs, designés à leur couleur  et ne plus  être perdu dans des linéaires froids et impersonnels. Conscient que cette stratégie était une chance et une opportunité pour mon entreprise j’ai aussitôt saisi l’occasion, et j’ai accepté l’implantation des shop in shop SONY, SAMSUNG, PIONEER, GENERAL ELECTRIQUE et bien d’autres. »
Dans cet extrait du discours prononcé lors de l’inauguration, Jacques Cardinaud démontre qu’il est un adepte du Shops in Shop. Pour lui, l’image de la marque est supérieure à celle de l’enseigne, en terme de notoriété, et ces stands sont davantage visités par la clientèle.

La mise en avant du service
Ne pas être plus cher mais augmenter les valeurs d’accueil et de services. C’est sur ce credo que Jacques Cardinaud a érigé ses magasins. Il explique ici ce positionnement : « La formation que tous mes collaborateurs ont reçue à l’époque était basée sur le client S.T.A.R. S  comme sourire, T comme TACT, A comme ACCUEIL, R comme respect, sur ces quatre lettres nous avons construit ou peut- être inventé un autre concept. Nous allons aller plus loin aujourd’hui car le R  de star devient R comme Respect de l’environnement.

En effet, je ne crois plus à  la surconsommation : j’achète, j’utilise,    je jette mais je crois maintenant que nous devons aller vers une consommation durable. Il y a 30  ou 40 ans quand nos parents achetaient, en général avec peu de moyen, la première question lors de leur l’achat était : combien  de temps ce produit va-t-il durer? La réponse qui leur était faite 15  à 20 ans, ils achetaient avec une valeur d’usage et non avec une valeur de zappeur de produit.  Je ne crois pas qu’acheter un DVD ou un four à micro onde à 29 euros soit une aussi bonne affaire et un acte citoyen. La Chine, l’Inde produisent et polluent, la France importe, le consommateur zappe son achat, et finit par remplir quotidiennement nos déchetteries.  Je crois à une consommation modérée et raisonnée où le produit  de qualité se garde, s’entretient, se transmet et  après une longue vie se recycle par nos filières. »

Quel avis sur internet ?
Jacques Cardinaud a un site, cardinaud-hall.com. Il est marchand mais ce n’est pas l’objectif premier de Jacques Cardinaud : « j’ai peu investi donc je suis peu satisfait ». Il préfère mettre l’accent sur les emplois créés dans sa région, assure qu’on lui parle moins d’internet et que, au contraire, il « récupére » chaque jour des clients déçus par le net.