Boulanger a encore six magasins à vendre...Mais à qui ?

Boulanger a encore six magasins à vendre...Mais à qui ?

le 6 juillet 2012
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Suite au rachat de Saturn, HTM devait céder dans les six mois cinq magasins Saturn et un Boulanger. Tel était l'accord pris avec l'Autorité de la Concurrence, qui mentionnait une reprise des magasins par un groupe du secteur de l'électrodomestique. Seulement voilà, personne ne s'est présenté. Et HTM vient donc d'avoir un nouveau délai de six mois, élargi cette fois à la grande distribution alimentaire. Ceci sans obligation de reprendre le personnel, comme cela était le cas. Et cette clause permet à HTM d'apaiser un climat social devenu assez tendu avec le personnel des points de vente concernés.

Par Philippe Michel

 

 


Lors de la reprise de Saturn par Boulanger, nous avions fait le point sur la situation. Et à l’époque, 7 magasins posaient problème à l’Autorité de la Concurrence (ADLC). L’un a été vite résolu puisqu’il s’agissait de ne pas ouvrir le Saturn de Védene (Vaucluse). Pour les six autres, HTM s'était donc engagé à céder cinq points de vente Saturn dans les villes d'Aubergenville (Yvelines), Mulhouse (Haut-Rhin), Angers (Maine-et-Loire), Le Havre (Seine-Maritime) et Toulon (Var) et un point de vente Boulanger à Tours (Indre-et-Loire).
La cession de ces sites devait se faire via l'intermédiaire d'un mandataire. Les équipes de ces magasins (entre 50 à 60 personnes par magasin) devaient être cédées avec les fonds de commerces, les repreneurs devant s'engager à reprendre la totalité des effectifs. 
Mais voilà, six mois après, aucun acteur de l’électrodomestique ne s’est présenté pour reprendre les magasins. Il faut dire que le contexte actuel et persistant de baisse des marchés et de manque de trafic dans les magasins n'est pas favorable aux prises de risques et aux investissements. Les acteurs de la distribution enregistrent tous des résultats en recul. Du côté des GSS, Darty, qui vient de publier ses résultats, n’est pas au mieux et se concentre sur son concept de surface moyenne, Surcouf est en train de jetter l'éponge, et Virgin ainsi que la Fnac misent sur de plus petites surfaces... Et les acteurs de l’e-commerce, qui tels Pixmania, veulent développer des magasins dans une stratégie "multicanal", ne sont pas non plus intéressés par d’aussi grandes superficies. Quant aux indépendants, les entrepreneurs tels Jacques Cardinaud et ses 3 000 m2 à Angoulême ne sont aujourd'hui plus très nombreux...

Les nouvelles modalités pour les six mois à venir

Les rumeurs et la grogne en interne des personnels concernés a conduit HTM Group donc rédiger un communiqué détaillant les nouveaux accords pris avec l’ADLC. Nous en publions l'intégralité des termes ci-dessous.
« L’Autorité de la concurrence valide les nouveaux engagements pris par Boulanger dans le cadre de la nouvelle période de recherche de repreneur ; aucune entreprise du secteur de l’électrodomestique ne s’étant portée acquéreur. La période de recherche de repreneurs dans le domaine de l’électrodomestique vient de se terminer. Le mandataire, missionné par l’entreprise n’ayant trouvé aucun repreneur, l’ADLC ouvre une nouvelle période de 6 mois, durant laquelle, le mandataire est chargé de rechercher dans le secteur de la grande distribution alimentaire qui possèderait un rayon permanent de produits électrodomestiques, puis tout autre secteur si nécessaire.
Cette recherche comporte trois particularités :
- elle impose au propriétaire du local à céder d’accepter une cession du droit au bail à un nouvel acteur, hors électrodomestique. Le propriétaire doit accepter que l’activité du magasin change.
- l’ADLC devra valider le repreneur potentiel en effectuant une étude de concurrence.
- le personnel n’étant pas lié à un bail, l’ADLC accepte que la gestion sociale soit directement prise en charge par HTM Group.
Cette dernière particularité ouvre de nouvelles perspectives aux collaborateurs de ces magasins. En effet, jusqu’à présent, la recherche de repreneur du fond de commerce empêchait l’entreprise de proposer aux collaborateurs de ces magasins toute modification de leur contrat de travail.
Situation qui a pu générer des tensions ou des incompréhensions, notamment lors d’ouverture de nouveaux magasins dans des régions ou un magasin Cap Boulanger existait, mais où aucun poste n’a pu être proposé à ces collaborateurs…
De même, les collaborateurs de ces magasins ne pouvaient bénéficier des conditions de repositionnement validées par les Organisations Syndicales dans le cadre du Plan de Sauvegarde de l’Emploi.
La recherche d’un nouveau repreneur concerne aujourd’hui la reprise du droit au bail, ce qui permet à l’entreprise de clarifier l’avenir pour des collaborateurs inquiets. Chaque salarié de ces magasins à gestion déléguée a aujourd’hui le choix, de poursuivre sa carrière au sein de Boulanger grâce aux postes qui leur ont d’ores et déjà été proposés dans la région, ou de changer de projet professionnel et de bénéficier de l’ensemble des mesures d’accompagnements mis en oeuvre par Boulanger. »

Comme on peut le constater, ces nouvelles dispositions devraient permettre à Boulanger de reprendre la main, et donc  de mieux gérer, la problématique des ressources humaines. Quant au choix de la grande distribution alimentaire pour la reprise des magasins, il n’est pas certain que les candidats soient plus nombreux. D’une part parce que le non alimentaire n’est plus réellement une priorité de développement pour de nombreuses GSA (et notamment le Blanc et l’EGP) ; d’autre part car les résultats de la grande distribution ne sont plus aussi performants qu’avant. En tout cas, il sera au moins facile pour HTM de prendre rendez-vous avec Auchan…  Reste le « puis tout autre secteur si nécessaire », c’est-à-dire un choix beaucoup plus large. Et là, les magasins devront sans nul doute trouvé preneur. Pour le savoir, rendez-vous dans un an….

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