Observatoire Cetelem : les classes moyennes ont le blues

Observatoire Cetelem : les classes moyennes ont le blues

le 31 janvier 2012
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Oublié le Made In France, place aux classes moyennes. C'est sur ce terrain que se situe aujourd'hui le combat politique à l'approche des présidentielles. Pour une simple raison, qui est que la classe moyenne représente 60% des Français et autant d'électeurs. Hasard ou coincidence, c'est justement sur les classes moyennes que porte l'Observatoire Cetelem 2012. Un pouvoir d'achat en baisse, une crise de confiance autant que financière, ces dernières vont devoir élire, dans leur budget, les postes à réduire où à maintenir. Et parmi ceux-ci, l'électroménager et le High Tech...Détails et explications.


Avant tout, il convient de déterminer ce que l’on appelle classe moyenne. Et là, pas de consensus. Que l’on soit politique, syndicaliste ou sociologue, chacun a une vision différente de ceux qui entrent ou pas dans cette classification. Pour Cetelem, ce sont les 60% de Français qui sont entre les 20% les plus riches et les 20% les plus pauvres. Pour nos lecteurs, ce sont le cœur de leurs consommateurs.

La France a un moral qui reste stable… au fond des chaussettes

L’Observatoire a mené une enquête européenne mais nous vous livrons ici un focus sur la France. Cependant, voici quelques données pour situer le moral de nos compatriotes par rapport à leurs voisins.
Première constatation, comme le démontre le tableau ci-dessous, ce n’est pas en France qu’il fallait essayer d’appliquer le slogan : « travailler plus pour gagner plus ». En effet, la France est le pays où l’on pense davantage, pour maintenir son  train de vie, à réduire ses dépenses qu’à gagner plus d’argent.


Pour l’Observatoire,  les Européens subissent les crises depuis plus 3 ans, leur moral baisse pour la 4ème année consécutive et touche un point bas (note de 3,8/10). L'Allemagne fait néanmoins exception : c'est le seul grand pays d’Europe de l’Ouest à voir son moral s’améliorer, de surcroît pour la troisième année consécutive, et à le positionner à un niveau supérieur à celui d’avant-crise (6,2/10). Les Allemands n’ont jamais paru si confiants et positifs dans les capacités de leur pays à aborder l’avenir. De fait, l’économie a connu une forte croissance (+2,9% pour 2011), se traduisant par une reprise de l’activité conjuguée à une très bonne tenue du marché de l'emploi. En France, le moral reste certes au plus bas mais se stabilise  depuis 3 ans, un niveau plancher semble avoir été touché à 4,1/10.


L’ascenseur social a plutôt bien fonctionné pour les classes moyennes jusqu’à présent. Si les progressions d’une génération à l’autre étaient encore jusqu’ici communément perçues comme automatiques, force est de constater que cette affirmation est de moins en moins avérée. Dès lors, l’enjeu pour ces classes moyennes est que leurs enfants conservent ce même niveau de confort de vie. Mais ce qui était mécanique auparavant ne l’est plus : à défaut d’ascenseur social, les classes moyennes doivent désormais aider leurs enfants à gravir les marches de l’escalier social.

Préserver l’avenir, c’est préserver ses enfants

C’est d’ailleurs un sujet majeur de préoccupation pour elles : si 55 % des Européens de la classe moyenne se déclarent préoccupés par l’avenir des enfants, c’est bien qu’ils ont conscience de ce nouveau paradigme. Lucides et responsables, les classes moyennes investissent ainsi d’autant plus sur leurs enfants qu’elles savent que leur progression sociale sera moins aisée qu’elle ne l’a été pour elles. Préparer leur avenir commence dès aujourd’hui, en leur assurant notamment la meilleure éducation possible, quitte à leur payer des cours particuliers pour pallier les carences du système scolaire. Un avenir qui passe aussi par un équilibre de vie optimal : malgré le coût parfois prohibitif des activités culturelles et sportives, ce sont près de 80 % des ménages européens qui déclarent que leurs enfants font plus ou autant d’activités extrascolaires qu’eux. Les classes moyennes mettent aussi la main à la poche pour s’assurer que leurs enfants seront bien à la page de la modernité, qu’ils ne seront pas les seuls de leur classe à ne pas être équipés de smartphones ou de vêtements de marque.
Mais cet investissement est aussi un coût à financer : 70 % des Européens font déjà des sacrifi ces pour ne pas réduire les dépenses consacrées aux enfants. Les classes moyennes opèrent en eff et une forme d’arbitrage originale, non plus sur le « quoi » mais bien sur le « qui », privilégiant les dépenses pour ses enfants aux dépens de sa propre consommation.
La crise devient ainsi un moment révélateur pour elles : obligées de faire des choix, elles retrouvent le sens et la valeur des choses. Et en la matière, les enfants apparaissent comme une valeur fondamentale pour laquelle tous les sacrifices sont permis. Les enfants, mais aussi les parents : au moment de prendre leur retraite, synonyme de baisse de revenus, bon nombre de ménages doivent financer l’entrée de leurs enfants dans la vie active en même temps que la fin de vie de leurs parents. Une situation nouvelle engendrée par la venue souvent plus tardive des enfants et par l’accroissement de la durée de vie.

 

 

 

 

 

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