sont ceux qui, proportionnellement, sont le moins associés à internet, et inversement.
Ce sont les principaux enseignements qui ressortent d'une étude menée par image & dialogue consultants et Lingway pour le compte du think tank Renaissance Numérique, dans le cadre du QG Numérique lancé le mois dernier par les acteurs du net français.
Seuls 5% des contenus parlant de la campagne concernent le numérique
En moyenne, les sujets relatifs au numérique représentent à peine 5 % des contenus présents sur la toile, dans lesquels figure le nom d'un ou plusieurs candidats. Un déficit surprenant au regard du rôle que doit jouer le numérique dans les prochaines années, y compris concernant de grands sujets de campagne tels que la sortie de crise, l'emploi ou encore la jeunesse. Guillaume Buffet, co-président de Renaissance Numérique, estime que « ces résultats sont surprenants étant donnés les multiples apports du numérique, y compris dans les sujets de campagne tels que la sortie de crise, l'emploi ou encore la jeunesse ». Il rappelle que « le chiffre d'affaires du commerce électronique a plus que doublé entre 2007 et 2011, passant de 15 à 37 milliards d'euros et que le développement du numérique représentera bientôt 1/3 de notre croissance ». Si le numérique ne représente aujourd'hui que 5% des contenus publiés sur internet en lien avec la campagne, c'est bien que les candidats n'ont pas su pousser le sujet.
« Une préoccupation inversement proportionnelle aux intentions de vote »
Autre enseignement de cette étude : de manière globale, plus les candidats sont crédités d'intentions de vote dans les enquêtes d'opinions et plus la part de leurs contenus consacrée au numérique diminue.
A titre d'exemple, pour N. Arthaud, le numérique représente 18,78% des contenus présents sur le web alors que la candidate de Lutte Ouvrière est créditée de 0,5 à 1 % d'intentions de vote.
A l'inverse, pour les candidats mieux placés dans les sondages, tels que N. Sarkozy ou F. Hollande, la part du numérique chute à 5 % voire moins.
« Le numérique vu par un prisme très limité : Hadopi et réseaux sociaux représentent près de 80% des contenus »
Cette étude révèle en outre que, globalement, les candidats n'apportent pas de solutions nouvelles, d'idées créatrices et innovantes dans le domaine du numérique. La plupart du temps, ils se contentent, de « rebondir » sur l'actualité, notamment à l'occasion de l'affaire Megaupload. Le numérique est essentiellement associé aux thématiques de la culture : Hadopi, Mégaupload particulièrement, et de la société : les réseaux sociaux principalement. Ces deux thématiques représentent 80% des contenus relatifs au numérique. En revanche il est rarement lié à l'école ou à l'économie et encore moins à l'administration.